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Les pros du chauffage déçus à Soissons

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Cest plus calme » Avec mesure, Florence Fécourt, dans les bureaux de la société de distribution de combustibles de Mercin-et-Vaux, tient le même discours que ses homologues. La baisse des ventes du fioul est notable, répond-on par exemple chez Deblois à Vic-sur-Aisne. Automatiquement. L’hiver et ses températures étonnamment élevées ont fait des déçus, à commencer par les professionnels des produits liés au chauffage. Le manque à gagner serait de 20 à 23 % selon Didier Gilles, gérant de CPE (Compagnie pétrolière de l’Est) qui fait remarquer que « l’année dernière, on a chauffé jusqu’au mois de juin et on a dû se mobiliser pour dégager des heures pour utiliser les chauffeurs, cette année c’est l’inverse ».

Les époux Fécourt pensent justement s’en sortir cette année grâce un long hiver puisque leur comptabilité court de fin mars à fin mars et comprendra donc ces mois d’avril et mai avec une activité notable et « parce qu’on fait aussi du granulé, du charbon et du pétrole », indique madame évoquant la reprise récente d’une société. Le directeur de CPE, lui, assure qu’il occupera ses salariés d’une autre manière, par exemple en ne s’adressant pas à un prestataire pour des tâches annexes. Même si, pour lui, c’est sûr, « c’est une année bonne pour les particuliers mais difficile pour les distributeurs pétroliers » puisque « les volumes ne sont pas au rendez-vous alors que les charges le sont ».

L’une des pires saisons

Discours similaire du côté de l’hypermarché Cora où le responsable de l’électroménager a dû faire l’une de ses pires saisons en vente d’appareils de chauffage. « On n’a pratiquement rien vendu », déplore Jean-Claude Verbois. Il explique avoir pourtant « équipé » l’entrée du magasin plusieurs fois. Sans résultat.

Le climat a fait le reste. « Les gens ne se sont pas équipés », affirme ce spécialiste qui vend d’habitude des poêles à granulés d’une valeur de quelque 2500 euros. Cette fois, ils sont restés dans les rayons, comme tous les gros appareils à bois ou à pétrole, « nous n’en avons même pas vendu un, je pense », scande le responsable. Seuls des dispositifs d’appoint ont été commercialisés, comme d’habitude, mais pour des petits prix.

Tous espèrent peut-être un coup de froid tardif puisque, après le gel survenu dimanche matin, le téléphone sonnait beaucoup chez les livreurs, Florence Fécourt ne cessant de répondre tout au long de la matinée, comme c’est souvent le cas le lundi après les pannes du week-end ou le vendredi pour les prévenir.