Le manque de transport en commun se fait sentir au Nouveau-Brunswick
Le terminus des autocars Acadian à Moncton.
Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des résidents du nord-ouest du Nouveau-Brunswick se sentent coincés depuis l'entrée en vigueur du lock-out chez le transporteur Acadian.
L'un d'eux, Raymond Voisine, a 64 ans et une santé fragile. Il a été opéré à coeur ouvert. Les médecins lui interdisent de conduire depuis qu'il a subi un accident vasculaire cérébral.
En décembre, M. Voisine avait un rendez-vous à l'autre bout de la province, à l'hôpital de Moncton, pour rencontrer un médecin spécialiste. Il a dû reporter ce rendez-vous, faute de moyen de transport. « C'est un ami qui s'est offert pour me chauffer jusqu'à Moncton pourvu que je payais l'essence », précise-t-il.
Depuis le lock-out chez Acadian, le nord-ouest de la province se trouve sans transport collectif. La région n'est plus desservie par Via Rail ni par un transporteur aérien depuis des années.
Raymond Voisine déplore cette situation. « Tu te sens poigné, tu te sens pris », dit-il.
Rodolphe Martin, un ancien président du Front commun pour la justice sociale au Madawaska, a milité pendant des années pour le retour de Via Rail dans le nord-ouest.
« On est dans une situation au nord-ouest où on est pris en otage avec aucun moyen de transport et c'est tout à fait inacceptable », affirme Rodolphe Caron.
Quant à Raymond Voisine, son prochain rendez-vous avec son médecin est prévu en mai, si bien sûr il peut se rendre à Moncton.