L'État quitte Alstom... pour de bon

Depuis le rachat, en 2014, par l'américain General Electric des activités énergétiques d'Alstom, l'État contrôle provisoirement 20 % du français.

Source AFP

L'État ne va pas racheter les titres prêtés par Bouygues dans le groupe. 
L'État ne va pas racheter les titres prêtés par Bouygues dans le groupe.  © citizenside / Citizenside

Temps de lecture : 2 min

Mardi, l'État français devait sortir de fait du capital d'Alstom, le gouvernement justifiant une nouvelle fois à cette occasion sa stratégie de désengagement en vue de la fusion du groupe ferroviaire français avec l'allemand Siemens. Depuis le rachat en 2014 par l'américain General Electric des activités énergétiques d'Alstom, l'État contrôle provisoirement 20 % du français, ces titres lui ayant été prêtés par le groupe Bouygues. L'État a la possibilité jusqu'à ce mardi d'acheter pour de bon ces titres, mais il avait confirmé ne pas en avoir l'intention lors de l'annonce en septembre du rachat des activités ferroviaires d'Alstom par Siemens. « L'État français confirme (...) qu'il n'exercera pas les options d'achat données par Bouygues », avait alors expliqué Alstom.

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Un autre type de contrôle

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a, de son côté, rapporté que la sortie de l'État français était une condition sine qua non pour que Siemens accepte le rapprochement. Le ministre a aussi rappelé mardi qu'il était inutile de maintenir une présence minoritaire de l'État au conseil d'administration d'Alstom, jugeant que cela lui coûterait cher sans lui donner des moyens d'action. « Faire monter l'État français au capital d'Alstom, ça a un coût qui est très élevé, supérieur à un milliard d'euros, qui ne nous donnerait au conseil d'administration d'Alstom qu'un strapontin, sans capacité de décision », a indiqué Bruno Le Maire lors de l'inauguration d'une antenne numérique du groupe Thales à Paris. « Je préfère que l'État exerce autrement son contrôle sur la fusion d'Alstom-Siemens, d'abord par un comité de suivi que je présiderai moi-même, et ensuite en conservant des capacités d'investissement et de commande auprès d'Alstom », a-t-il insisté.

De son côté, Bouygues a promis de rester actionnaire d'Alstom jusqu'à juillet 2018 et ne veut pas se prononcer sur ses intentions ultérieures. La décision de ne pas racheter les titres de Bouygues a été critiquée par plusieurs responsables politiques au motif qu'elle priverait l'État d'un moyen de contrôler les garanties promises par Siemens, et en premier lieu par l'ancien ministre de l'Économie Arnaud Montebourg. Celui-ci juge même l'actuel locataire de Bercy, Bruno Le Maire, susceptible d'être visé par des poursuites pénales pour négligences.

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Commentaires (2)

  • MIRA.B

    Revenez Montebourg, vous qui possédez le sens et le respect du bien commun.
    Vous qui avez la fibre patriotique et et le souci des EMPLOIS.

    En deux temps, orchestrés par " les patrons de macron ", l'un des fleurons résiduels de ce que fut l'industrie français, a été cédé aux Américains et aux Allemands.
    Aux Américains General Electrics par Macron, ministre de l'Économie qui vous a remplacé sous Hollande.
    Et Saison 2 : à Siemens l'Allemand, le ferroviaire, deuxième cadeau de MACRON.

    Personne n'a oublié le sort d'AREVA, et de son fossoyeur Anne Lauvergeon.

    Pour quand le DÉPEÇAGE de la branche française D'AIRBUS INDUSTRIES ?

  • Freedom

    Et se retirer de Renault, Air France, Television et radio nationalisée, etc.