Trombone Shorty: le funk, de la Maison Blanche aux scènes françaises

A 25 ans, Trombone Shorty est le symbole du renouveau musical à la Nouvelle-Orléans. Quelques jours après avoir joué pour Barack Obama à la Maison-Blanche, le musicien funk est en tournée en France.
A 25 ans, Trombone Shorty est le symbole du renouveau musical à la Nouvelle-Orléans. Quelques jours après avoir joué pour Barack Obama à la Maison-Blanche, le musicien funk est en tournée en France.

Temps de lecture : 2 min

A 25 ans, Trombone Shorty est le symbole du renouveau musical à la Nouvelle-Orléans. Quelques jours après avoir joué pour Barack Obama à la Maison-Blanche, le musicien funk est en tournée en France.

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En moins de deux ans, Trombone Shorty, tromboniste mais aussi trompettiste et joueur de claviers, est passé du statut de jeune phénomène de la scène locale à celui de vedette internationale.

Après la Boule Noire en mai 2010, le New Morning en décembre 2010, la Maroquinerie en septembre, il est mercredi à l'affiche du Bataclan, pour un concert déjà complet. Sa tournée française passera également par Lyon ce mardi et Nancy le 1er mars.

Avec un "gumbo" (soupe locale épicée composée de divers ingrédients) de funk, rock, jazz, rhythm'n blues, musique de fanfare et hip hop, il revitalise une scène néo-orléanaise dont les stars - Dr John, Allen Toussaint, les musiciens des Meters ou des Neville Brothers - ont entre 60 et 70 ans.

Troy Andrews (son nom civil) vient de Tremé, un quartier limitrophe du Vieux Carré, qui fut l'un des premiers aux Etats-Unis habité par des noirs libres. Certains musicologues affirment que le jazz serait né dans ce quartier, et non pas du côté de Congo Square comme il est communément admis.

Il a été élevé dès l'enfance au son des brass band de son quartier, qui accompagnent mariages et baptêmes, font partie aussi des cortèges des enterrements, et rythment la vie des Néo-Orléanais.

Trombone Shorty a joué de la trompette et du trombone dans l'orchestre jazz de son oncle, avant de s'adonner au funk dans des groupes de jeunesse.

Ses apparitions en 2010 dans la série TV "Tremé", décrivant la communauté néo-orléanaise tentant de renaître après la tragédie Katrina, ont largement contribué à son succès.

Ajoutant à sa gloire naissante, Trombone Shorty faisait partie des musiciens invités à la soirée "Red, White & Blues" le 21 février, jour du Mardi Gras, à la Maison Blanche, aux côtés de B.B. King, Mick Jagger, Buddy Guy ou Jeff Beck, au cours de laquelle le président américain Barack Obama a fait un nouvelle fois étalage de ses qualités de chanteur sur un blues, "Sweet Home Chicago".

"Backatown" (Verve/Universal), son premier disque paru en 2010, où la photo de couverture le montre marchant nonchalamment dans une rue du Vieux Carré, son étui de trombone à la main, avait été bien accueilli.

Publié en septembre, "For True", son deuxième opus avec toujours son groupe Orleans Avenue qu'il forme depuis une dizaine d'années avec des copains de lycée, a eu un succès encore plus retentissant.

La présence d'invités prestigieux -- Lenny Kravitz, Jeff Beck, Warren Haynes, Kid Rock... --, l'ouverture à la pop music, n'enlèvent rien à la chaleur, la spontanéité, la puissance et la bonne humeur communicative d'une musique cuivrée, en prise avec l'époque actuelle tout en étant profondément liée à une tradition revendiquée.

La co-production de Ben Ellman, un membre de The Galactics, un groupe-phare de la scène néo-orléanaise qui réinvente le funk, n'est pas étrangère au son urbain, parfois hard rock, un peu dur.

Trombone Shorty trouve ainsi l'équilibre entre funk "old school", scratches et guitares rock, pour une musique qu'il a baptisée "supafunkrock".