L'OSR découvre la Russie
L'orchestre genevois se rend pour la première fois à Saint-Pétersbourg et Moscou. Carnet de route.
Un vrai hiver russe. Un de ceux comme on aime se les imaginer : chapka bien calée sur les oreilles, emmitouflé des pieds à la tête, fourrure, duvet, gore-tex ou synthétique selon les moyens ou les convictions, gants triple-épaisseurs enfoncés bien au chaud dans les poches et écharpe enroulée à plusieurs tours autour du cou : affronter une température de congélateur ne se fait pas à la légère. A Saint-Pétersbourg, première étape du déplacement éclair de l'OSR en Russie, si le ciel est limpide et le peu d'heures de lumières agréable à vivre, les moins 18 degrés affichés au baromètre poussent à la prudence. Certains musiciens ne se seront pas risqués à mettre leurs lèvres ou leurs doigts à l'épreuve du froid pour éviter le moindre souci en répétition ou au concert. Travail et sieste au programme donc, pour la plupart d'entre eux. Même si une étourdie a bien été obligée de mettre le nez dehors : lors de l'escale en Allemagne, elle a oublié sa doudoune dans l'avion. En acheter une nouvelle en ville tenait donc de la survie, plus que du caprice de femme en mal de soldes…