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C'est une fresque ibérique conçue entre Espagnols... Avec comme sujet principal Pablo Picasso, le célèbre artiste de la péninsule, joué par Antonio Banderas, le plus latino des acteurs d'Hollywood, sous la direction de son compatriote, le réalisateur Carlos Saura. Quant au propos, il reste également fortement national puisqu'il s'agit de faire revivre l'oeuvre la plus magistrale du maître : le fameux tableau Guernica, inspiré par le bombardement, en avril 1937, de la ville espagnole par la Légion Condor, les forces allemandes alliées des franquistes, en pleine guerre civile.
La même année, Pablo Picasso s'empare du drame pour dénoncer l'horreur de la guerre dans une toile cubiste aux dimensions impressionnantes. À l'époque, le peintre est âgé de 56 ans, il vit à Paris et met seulement un mois à peindre cette commande pour le pavillon espagnol de l'Exposition universelle de Paris. Trente-trois jours très exactement (d'où le titre du biopic, 33 Dias) pendant lesquels le maître se lance dans une oeuvre nouvelle, monumentale, sous les yeux de sa nouvelle muse et maîtresse, Dora Maar. Dans l'atelier de la rue des Grands-Augustins, la jeune artiste, âgée de 30 ans, photographie les étapes de la création du chef-d'oeuvre tout en s'initiant au cubisme sous l'oeil du géant.
"Picasso est un personnage qui m'a poursuivi longtemps"
Un huis clos à Paris, une relation complexe à une femme, le tout mêlé à une période d'intense création : voilà un rôle en or pour Antonio Banderas, dont l'âge (52 ans) se rapproche désormais de celui du peintre pendant les années 1930. "Picasso est un personnage qui m'a poursuivi longtemps, mais que j'ai toujours rejeté", s'est-il confié au quotidien El Pais. "Il m'inspire beaucoup de respect. Comme moi, il est né à Malaga, à quelques pâtés de maisons d'où je suis né aussi." Une même origine qui pourrait servir le jeu de l'acteur. "Il a quitté Malaga un peu plus jeune que moi et sa terre lui a beaucoup manqué, tout comme moi. J'ai connu sa fille, Paloma, qui m'a affirmé que Picasso n'avait jamais abandonné l'idée de revenir un jour dans sa ville natale. Elle m'a aussi dit qu'elle aimait m'écouter parler, car mon espagnol a conservé l'accent de Malaga et cela lui rappelait son père..."
Selon le magazine américain Variety, le tournage débutera dès cet été à Paris. Il s'agira du premier grand biopic de l'acteur espagnol, qui mène une carrière éclectique en alternant les gros succès populaires (Le masque de Zorro) et des tournages plus sélectifs, comme récemment avec le réalisateur Pedro Almodóvar. Pressenti pour incarner prochainement Fidel Castro ou encore le prince Boabdil, dernier émir de Grenade, Antonio Banderas a déjà joué quelques personnages historiques, mais principalement pour la télévision, tels que le révolutionnaire Pancho Villa ou encore Mussolini. "Le rôle le plus difficile que j'ai connu, a-t-il un jour reconnu. Je ne comprenais pas le personnage." Avec Pablo Picasso, son compatriote de Malaga, le costume devrait être plus simple à porter... mais pas sans risque ! Il aura la lourde tâche de rivaliser avec le jeu d'Anthony Hopkins, qui avait incarné le peintre dans Surviving Picasso de James Ivory en 1996.
Comme le dit si bien Marc Fourny dans cet article, cela va être très difficile d'incarner ce personnage après l’excellent Anthony Hopkins !
Ce qui pourrait peut-être sauver ce film c'est un bon scénario car Antonio Banderas ne fait pas partie de cette lignée d'acteurs : Anthony Hopkins, Di Caprio, Russel Crowe, Kevin Spacey, Tom Hanks etc. Je n'arrive pas à le trouver crédible dans un rôle, . Ah si... Dans le masque de Zorro et encore ! Il se fait voler la vedette par A. Hopkins et Catherine Zeta Jones, même son cheval est meilleur que lui.
Il va avoir besoin de changer de visage de taille et apprendre à peindre. Mais c'est un bon acteur. Espérons que le film sera bon et fidèle... Picasso n’était pas facile à vivre, alors on verra.
Je ne suis pas le plus grand fan de Picasso, il y a des périodes qui me laissent froid, mais un des grands "chocs picturaux" de ma vie a été Guernica. Aucune photo ne vous y prépare. Et je ne vais pas une seule fois à Madrid sans aller admirer Guernica au musée de la Reina Sofia - un lieu de rêve.