Rome: redécouverte de fresques baroques occultées sur ordre de Napoléon

Napoléon les avaient fait occulter pour aménager les appartements romains de l'impératrice Marie-Louise: à l'issue d'un travail patient de restauration, les somptueuses fresques baroques du palais du Quirinal signées Pierre de Cortone (1596-1669) ont été remises au jour.
Napoléon les avaient fait occulter pour aménager les appartements romains de l'impératrice Marie-Louise: à l'issue d'un travail patient de restauration, les somptueuses fresques baroques du palais du Quirinal signées Pierre de Cortone (1596-1669) ont été remises au jour.

Temps de lecture : 2 min

Napoléon les avaient fait occulter pour aménager les appartements romains de l'impératrice Marie-Louise: à l'issue d'un travail patient de restauration, les somptueuses fresques baroques du palais du Quirinal signées Pierre de Cortone (1596-1669) ont été remises au jour.

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Délicates grisailles, colonnes de marbres surgissant au milieu d'une végétation luxuriante et scènes bibliques aux couleurs éclatantes ornent la galerie Alexandre VII (du nom du pape qui en fut l'ordonnateur), un des fleurons du palais qui est aujourd'hui la résidence officielle du président de la République italienne.

Cet espace de 70 mètres sur 9 (près de 700 m2) avec vue plongeante sur la Ville éternelle a fait l'objet d'une "énorme entreprise de décoration" réalisée par le maître baroque, qui représente "une osmose parfaite entre l'intérieur et l'extérieur", a souligné Rossella Vodret, du pôle muséal romain, lors d'une conférence de presse mardi.

La galerie n'a toutefois pas encore retrouvé son état originel: elle reste divisée en trois salons (le salon jaune, le salon d'Auguste et le salon des ambassadeurs), comme l'avait voulu Napoléon, qui de 1812 à 1814 dépensa la somme colossale d'un millions de francs-or pour réaménager le Quirinal.

Un paradoxe pour un homme qui ne mit jamais les pieds à Rome.

Son architecte Raffaele Stern fit boucher les fenêtres donnant sur la cour intérieure, tendre de tissus les murs, ajouter des parois... Aujourd'hui, la galerie, baignée de lumière, a retrouvé la totalité de ses 26 fenêtres.

C'est il y a seulement dix ans que les conservateurs du Quirinal découvrirent par hasard lors de travaux d'électricité que les fresques originelles n'avait pas été détruites mais seulement cachées sous des tentures ou de nouvelles peintures.

Un budget de 500.000 euros, récoltés grâce à une opération de mécénat, a permis de redécouvrir la fresque peinte en 1655-1656, un moment-clé qui marque la fin de la Contre-Réforme et le début de la période baroque.

18 scènes bibliques rythment la décoration de la galerie: "La création de l'homme", "Moïse séparant les flots", "La naissance de Jésus", "L'adoration des mages", "Adam et Eve chassés du paradis"...

Dans le cadre des festivités du 150e anniversaire de l'unité d'Italie, le Palais du Quirinal, qui fut successivement la résidence des papes, des rois d'Italie et des présidents de la République, sera ouvert au public dans le cadre d'une exposition de fin novembre à mars 2012.

Le Quirinal (www.quirinale.it) peut également être visité tous les dimanches.