C’est la magie du concert mais aussi une épine dans le cœur du mélomane : une fois la dernière note éteinte et les lumières rallumées dans la salle, la musique s’envole sans laisser de trace…

Grâce à son site, l’Orchestre de Paris, l’une des meilleures phalanges symphoniques françaises, permet de préparer comme de prolonger ce moment éphémère. « La présentation des œuvres et des artistes sous la forme de textes ou de vidéos aident l’abonné fidèle ou le nouveau venu à faire son choix parmi le copieux programme de la saison, explique Florence Alibert, directrice des publics, de la communication et du mécénat. En parallèle, un blog plus informel, parfois humoristique, lève un coin du rideau sur les coulisses de l’orchestre, la vie quotidienne des musiciens, les tournées à l’étranger, les actions pédagogiques… »

La base de données remonte à 1967

Mais Internet c’est aussi une porte d’accès à un formidable fonds d’archives sonores : une base de donnée recense tous les concerts depuis la création de l’orchestre en 1967. Mieux, l’internaute a désormais le loisir d’entendre et de réentendre une sélection parmi les soirées les plus mémorables, tel ce Requiem de Verdi d’une spiritualité et d’un lyrisme insondables dirigé par Carlo Maria Giulini en janvier 1992.

Ou encore, particulièrement émouvant, le dernier concert sous la baguette de Mstislav Rostropovitch, dans un programme Chostakovitch. C’était en novembre 2006 et l’artiste russe disparaissait moins de six mois plus tard…