Paris première pose ses caméras à l'opéra
•COULISSES La chaîne payante a délocalisé ses équipes à Nice pour tourner sa « Revue de presse »J. C. Magnenet
Lundi soir, la verve des satiristes a remplacé le coffre des ténors à l'opéra de Nice. Il est 19h45, et toute l'équipe de « La revue de presse », émission-phare de Paris Première, a investi loges et coulisses. La chaîne de télévision payante a en effet délocalisé son plateau dans la capitale azuréenne pour un tournage exceptionnel, qui doit commencer dans quelques minutes. Avec une diffusion prévue ce vendredi soir, à partir de 20h35. En invités : le réalisateur niçois Jean-Pierre Mocky et le député-maire Christian Estrosi.
« Faire rire avec du fond »
« Nous nous sommes déjà déplacés à Nantes, Lyon ou encore Dijon, et à chaque fois, nous n'épargnons rien aux hommes politiques conviés », prévient Jérôme de Verdière, rédacteur en chef de l'émission, quelques minutes avant le début de l'enregistrement. Les magnétos sont sur le point d'être lancés, et les petites mains s'activent côté backstage. Pour mettre debout pupitres et décors, « une quarantaine de personnes s'est mobilisée toute la journée », détaille Bruno Hullin, le réalisateur.
Dans la salle, plus de 200 personnes ont pris place sous les dorures de l'opéra. En balcon, les caméras remplacent les chaises de velours carmin.
Il est presque 21h, ça tourne, Christian Estrosi est à son pupitre. Ambiance à la fois acide et bon enfant. Jérôme de Verdière a en main « Le battement d'ailes du papillon », et ne loupe pas l'élu UMP : « Votre dernier livre, c'est une lettre de motivation pour le ministère de l'économie ?... »