Tapis bleu pour Meryl Streep à la Première européenne de "La Dame de fer"

Mais si la performance de Meryl Streep, 62 ans, est largement saluée, les critiques sont moins enthousiastes sur le film lui-même, réalisé par la Britannique Phyllida Lloyd, qui avait déjà travaillé avec l'actrice dans
Mais si la performance de Meryl Streep, 62 ans, est largement saluée, les critiques sont moins enthousiastes sur le film lui-même, réalisé par la Britannique Phyllida Lloyd, qui avait déjà travaillé avec l'actrice dans "Mamma Mia !".

Temps de lecture : 3 min

L'actrice américaine Meryl Streep a foulé le tapis "rouge" - reconverti pour l'occasion en tapis bleu - mercredi soir à Londres pour la première européenne de "La Dame de fer", où elle incarne Margaret Thatcher, un rôle qui pourrait lui valoir un troisième Oscar.

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L'ex-Premier ministre conservateur britannique est "quelqu'un qui a marqué son époque. Elle était alors la seule dirigeante femme du monde occidental et sans doute le dirigeant le plus fort de son temps", a expliqué Meryl Streep à son arrivée, sous les applaudissements de centaines de fans rassemblés malgré le vent et la pluie.

"Mais au delà, ce film était aussi une opportunité de jouer le rôle d'une femme à la fin de sa vie" et "il n'y a pas beaucoup de films qui s'intéressent aux vieilles personnes", a poursuivi l'actrice, qui a foulé exceptionnellement un tapis bleu, la couleur du parti conservateur britannique, à l'occasion de cette Première.

Le long-métrage suit le parcours de la "Dame de fer", fille d'épicier qui surmonte les obstacles liés à ses origines et à son statut de femme pour conquérir le pouvoir en 1979 jusqu'à sa chute politique humiliante en 1990. Une Margaret Thatcher intransigeante, mais éprise de son époux Denis.

Permanente parfaitement laquée, tenues sobres et impeccables, voix de directrice d'école: Meryl Streep, qui s'est documentée en allant notamment à la Chambre des communes britannique, incarne avec panache, selon la critique, probablement le plus contesté des Premiers ministres britanniques.

Ce rôle lui a déjà permis d'obtenir une nomination aux Golden Globes.

Elle "a trouvé la femme derrière la caricature", estime le Times. "Seule une actrice de la stature de Streep pouvait saisir l'essence de Thatcher", renchérit le Daily Mail.

Mais si la performance de Meryl Streep, 62 ans, est largement saluée, les critiques sont moins enthousiastes sur le film lui-même, réalisé par la Britannique Phyllida Lloyd, qui avait déjà travaillé avec l'actrice dans "Mamma Mia !".

Meryl Streep est "la grande arme de ce tableau parfois idiot et douteux", estime le Guardian qui y voit "un portrait cruel sur l'âge, la solitude et la décadence."

"C'est une sorte de +soap opera+", a estimé Nigel Lawson, son ministre de l'Economie de 1983 à 1989.

L'histoire est racontée à coups de flash-back de "Maggie", présentée sous les traits d'une vieille femme frappée de démence sénile, maladie révélée par sa fille Carol en 2008.

Le film, qui sort vendredi sur les écrans au Royaume-Uni et le 15 février en France, s'est d'ailleurs attiré de vives critiques pour la façon dont il dépeint la dame de fer diminuée par la maladie.

"Je comprends pourquoi", a déclaré Meryl Streep. "Nous sommes terrifiés par la maladie mentale. Mais si Margaret Thatcher avait un problème pulmonaire et que je toussais dans le film, personne n'aurait tiqué". "C'est la nature, c'est la vérité. Et il n'y a aucun mal à dire la vérité".

Margaret Thatcher, aujourd'hui âgée de 86 ans, "n'est pas atteinte de démence quand je la vois", a cependant assuré mercredi, dans le Yorkshire Post, son ancien porte-parole Bernard Ingham, qui n'ira pas voir le film.

Les proches de Margaret Thatcher "sont les premières personnes que nous avons invitées à voir le film quand il a été terminé", a fait valoir la réalisatrice sur la BBC. "Ils ont décliné cette offre et je peux très bien comprendre qu'ils n'aient pas eu envie de le voir en public".

Commentaire (1)

  • Rmoulin

    Ne pas oublier que nous devons nos problème économiques d'aujourd'hui à la dérégulation dont Thatcher et Reagan, deux chefs d’État peu cultivés (suivez mon regard), furent les principaux artisans dans les années 80. Je pense qu'à l'époque, Thatcher était déjà atteinte de démence. Reagan, lui, avait un cerveau à la Frédéric Lefebvre.