Après les concerts de casseroles, Montréal vibre au son du festival de jazz

Norah Jones, Seal, la diva Liza Minelli, la jeune contrebassiste américaine Esperanza Spalding, l'étoile montante Melody Gardot, le cinéaste-rocker serbe Emir Kusturica fouleront les planches de la grand-messe montréalaise du jazz qui décloisonne les frontières du genre et aime tisser des liens dans la durée avec des artistes qu'il a contribué à faire rayonner.
Norah Jones, Seal, la diva Liza Minelli, la jeune contrebassiste américaine Esperanza Spalding, l'étoile montante Melody Gardot, le cinéaste-rocker serbe Emir Kusturica fouleront les planches de la grand-messe montréalaise du jazz qui décloisonne les frontières du genre et aime tisser des liens dans la durée avec des artistes qu'il a contribué à faire rayonner.

Temps de lecture : 3 min

Après un printemps mouvementé au diapason des manifestations estudiantines et des concerts improvisés de casseroles, le plus important festival de jazz au monde prend d'assaut à partir de jeudi la métropole québécoise pour une édition bigarrée où se mêle hip-hop et flamenco.

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Le Festival international de jazz de Montréal (FIJM), le plus fréquenté de la planète avec ses deux millions de spectateurs, s'ouvrait jeudi avec le concert extérieur de l'enfant prodigue Rufus Wainwright, né aux Etats-Unis mais ayant grandi dans la première ville francophone d'Amérique.

Norah Jones, Seal, la diva Liza Minelli, la jeune contrebassiste américaine Esperanza Spalding, l'étoile montante Melody Gardot, le cinéaste-rocker serbe Emir Kusturica fouleront les planches de la grand-messe montréalaise du jazz qui décloisonne les frontières du genre et aime tisser des liens dans la durée avec des artistes qu'il a contribué à faire rayonner.

C'est le cas de Melody Gardot qui, inconnue, avait conquis les aficionados il y a quatre ans sur une petite scène du festival montréalais et qui revient cette année par la grande porte pour un concert dans la plus grande salle de la programmation.

Du spectacle Flamenco Hoy du réalisateur espagnol Carlos Saura, en passant par les prestations du contrebassiste Stanley Clarke, des pianistes émérites montréalais Oliver Jones et norvégien Tord Gustavsen, de la chanteuse algérienne Souad Massi, et des vieux loups de la musique électronique Tangerine Dream: le FIJM n'hésite pas à faire le grand écart.

Quelque 400 concerts en salle et extérieurs sont au programme de cette 33e édition plantée dans le "quartier des spectacles", un quadrilatère du centre-ville de Montréal réservé aux piétons-mélomanes pendant la durée de l'événement. Aux concerts extérieurs gratuits, s'ajoutent les prestations en salle payantes et celles tard dans des bars, toujours animés.

Début juin, la métropole québécoise vibrait encore du "printemps érable", un mouvement de contestation des étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité par le gouvernement de la province francophone qui s'est mué en fronde sociale tous azimuts, avec son cortège de manifestations nocturnes quotidiennes et ses concerts de casseroles dans les quartiers.

Les manifestants s'étaient invités dans le "quartier des spectacles" lors des FrancoFolies, autre grand bal musical montréalais orchestré par la même équipe que le festival de jazz.

"On a décidé de traiter les manifestants avec respect. Plutôt que de leur barrer le site... on s'est dit: +on va leur ouvrir les portes+" des FrancoFolies, explique à l'AFP Laurent Saulnier, programmateur des deux événements.

"La contrepartie est qu'ils nous traite aussi avec respect... il n'y a pas eu de concerts interrompus" lors de FrancoFolies dont l'affluence a atteint un nouveau pic cette année. C'est que des prestations d'artistes québécois engagés comme les rappeurs de Loco Locass entraînant la foule à jouer des casseroles, ont moissonné un large public.

Qu'en sera-t-il au festival de jazz? Si tout s'est bien déroulé pendant les FrancoFolies "je ne vois pas pourquoi ça se passerait" autrement pendant le festival de jazz, fait valoir M. Saulnier.

Triste ironie du destin, les festivaliers ne pourront pas compter cette année sur un des abonnés du festival, le pionnier local des rythmes sur des objets de cuisine comme les boîtes de conserve. Guy Nadon, 78 ans, connu sous le nom de "roi du drum", sera aux abonnés absents car sa santé s'est fragilisée.