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Opposants et partisans de "Golgota Picnic", un spectacle autour de la figure du Christ dont la première se tient jeudi soir au théâtre du Rond-Point à Paris, défilaient autour de ce dernier dans le calme vers 19H00, dans deux manifestations séparées sous fort encadrement policier.
Quelque 800 policiers et des dizaines de véhicules de police étaient stationnés jeudi soir autour du théâtre du Rond-Point (VIIIe ardt) où le spectacle doit commencer à 20H30, selon une source policière.
Quelque 160 catholiques, selon un décompte de l'AFP, défilaient en silence derrière une banderolle "Culture et foi : et si on se respectait ?", tandis que deux jeunes brandissaient également une image du suaire du Christ de Turin. Ils venaient ensuite déposer des roses blanches devant le théâtre.
"C'est une manifestation pacifique", a assuré l'évèque auxiliaire de Nanterre, Nicolas Brouwet. "Nous demandons que notre foi ne soit pas tournée en dérision".
L'acteur Michael Lonsdale, qui a lu la pièce, est venu soutenir les opposants au spectacle, estimant, "choqué", que "c'est un texte très pénible, il y a des insultes contre Jésus qui représente énormément pour moi".
"Ce sont des dingues", a estimé le directeur du Rond-Point, Jean-Michel Ribes, qui a "appris avec effarement que des députés d'un parti républicain, l'UMP, soutenaient Civitas".
En pointe dans la mobilisation contre ce spectacle, qui ferait, selon eux, oeuvre de "christianophobie", les intégristes de l'Institut Civitas, qui veulent "rechristianiser la France", ont prévenu que, du 8 au 17 décembre, "pas une représentation de +Golgota Picnic+ à Paris ne se ferait sans une mobilisation des chrétiens devant les portes du théâtre".
Dans une autre manifestation, une soixantaine de personnes, brandissant des drapeaux de la CGT ou d'Alternative Libertaire, étaient venues soutenir les organisateurs de la pièce. Parmi elles, Agnès Tricoire, de la Ligue des droits de l'Homme, a rappelé que "le délit de blasphème n'existe pas" en France et invité les catholiques à "aller voir la pièce".