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© Feng Li

Picto au Rencontres de la Photographie d’Arles

Les laboratoires Picto, complices et partenaires des photographes, participent comme chaque année aux Rencontres de la Photographie d’Arles.

Picto Foundation s’associe également au festival autour de plusieurs expositions. Nous nous concentrons cette année sur Feng Li, lauréat du Jimei x Arles Discovery Award 2017. Nous accompagnons son exposition ainsi que la carte blanche que lui a confiée le festival pendant la semaine d’ouverture.

Nous vous présentons notre parcours 2018.

Feng Li

Nouveau lieu : Maison des Lices

Lauréat du Jimei x Arles discovery award 2017

© Feng Li
© Feng Li

Les photos de Feng Li sont autant de rencontres fortuites avec le casting improbable de la réalité. Cette réalité, c’est celle de Chengdu, en Chine, avec ses rues commerçantes, ses parcs et ses restaurants. En effet, c’est dans la proximité plutôt que dans l’altérité de lointains périples que Feng Li est à son aise. L’instant décisif ne le préoccupe guère et c’est presque malgré lui qu’une faune étrange vient se coller sur son objectif comme autant d’insectes attirés par la lumière des phares. Feng Li n’a d’œil que pour le quotidien et c’est sans effort qu’il décèle les scènes les plus insolites du grand spectacle de la vie de tous les jours. Starlettes en mini jupes, vieilles dames en fausses fourrures, SDF en errance, il épingle de singuliers personnages qui tous à leur manière semblent jouer un rôle dans la grande fiction de la vie ordinaire. Depuis 2005 Feng Li nourrit sans relâche sa seule, unique et pléthorique série Nuit Blanche.
Thomas Sauvin & Leo de Boisgisson

Avec le soutien de Picto Foundation.

« PARADISIAQUE ! »

Lieu : Musée départemental Arles Antique

Philippe Andrieu (1953), Lewis Baltz (1945‐2014), Lucien Clergue (1934‐2014),
Jean Dieuzaide (1921‐2003), Bob Ter Schiphorst (1923‐ 2002), Jacques Windenberger (1935). Avec Jean‐Pierre Jos (1946), Pierre Pillet, Hélène Roger‐Viollet (1901‐1985),
Georges Vlassis (1950).

L’exposition « Paradisiaque ! » revient sur l’aménagement du delta du Rhône décidé par l’État dans les années 1960 ‐ 70. Trois sites vont connaître des destins différents : Fos‐sur‐Mer est désigné pour un projet portuaire et industriel, la Grande Motte est choisie pour être la première station balnéaire de la Mission Racine et l’île de Camargue devient une terre à préserver grâce à la création d’un Parc naturel régional. Les trois projets sont inaugurés en 1968. Souvent inédites, jamais mises en récit, ces images racontent une page récente de l’histoire du delta qui va marquer durablement ce territoire et ses habitants. Plus encore, elles sont une sorte de miroir grossissant des utopies politiques et sociales à l’œuvre dans ces années si proches et pourtant si lointaines.

« H+ » de Matthieu Gafsou

Lieu : Maisons des peintres

Né en 1981 à Aubonne, Suisse. Vit et travaille à Lausanne, Suisse.

« H+ » traite du transhumanisme, mouvement qui prône l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Les photographies de H+ sont peu contextualisées et elliptiques. Prises isolément, elles déroutent plus qu’elles n’explicitent. C’est une fois mises en réseau qu’elles tissent la toile d’un discours. Artificielles, les photos ressemblent à leur sujet : on ne sait plus si c’est le vivant qui s’éteint en devenant machine ou si l’inanimé prend vie. H+ parle de notre corps, de notre quotidien et de notre rapport à la technique autant qu’elle ouvre sur des perspectives d’avenir. Aucune réponse n’est donnée, mais l’exposition peut fonctionner à la fois comme un outil pour penser une question essentielle de notre présent et comme un espace poétique qui nous confronte à l’absurde de notre finitude.

« The hobbyist »

Lieu : Eglise des Trinitaires

© Eckhard Schaar
© Eckhard Schaar

Que se passe‐t‐il lorsque les photographes et les artistes intègrent le passe‐temps, le hobby, dans leurs travaux, comme un défi aux principes et aux hiérarchies artistiques ? Comment les amateurs décrivent‐ils photographiquement leur passion, en particulier à notre époque de communication numérique et de blogs ? « The Hobbyist, en quête de passion » est la première grande exposition à explorer la relation entre la photographie et la culture du passe‐temps : la photographie des hobbies comme la photographie en tant que hobby. Conçue en cinq chapitres, l’exposition se propose d’examiner ce que peut être un hobby alors que les notions de sphères privée et publique ont évolué avec internet. Des avant‐gardes à la culture hippie des années 1960, de la folie du DIY des années 1980 à l’émergence du mouvement Makers, l’exposition observe les différentes implications de la pratique d’un hobby et de l’amateur.

Une exposition conçue par Pierre Hourquet, Anna Planas et Thomas Seelig.

« Une colonne de fumée »

Lieu : Maisons des peintres

© Sinem Dişli
© Sinem Dişli

140 Journos, Halil Altındere (1971), Volkan Aslan (1982), Kürşad Bayhan (1980), Cihan Demiral (1986), Sinem Dişli (1982), Mathias Depardon (1980), Nermin Er (1971), Çağdaş Erdoğan (1992), Nilbar Güreş (1977), Korhan Karaoysal (1981), Ali Kazma (1971), Nar Photos, Desislava Şenay Martinova (1987), Ali Taptık (1983), Cengiz Tekin (1977), Furkan Temir (1995), Mehmet Ali Uysal (1976).
« Une colonne de fumée » présente les travaux d’artistes et photographes qui, de Diyarbakır à un ghetto d’Istanbul, en passant par Trabzon et l’Anatolie centrale, racontent la Turquie d’aujourd’hui. Un pays aux multiples facettes, qui a basculé dans autre chose depuis la répression brutale de la révolte de Gezi, il y a cinq ans. À chacun des participants nous avons posé les mêmes questions : qu’est‐ce qui caractérise selon vous le pays à l’heure actuelle ? Y a‐t‐il un travail, une œuvre que vous ne montreriez pas forcément là‐bas mais que vous souhaiteriez montrer ici, à l’étranger ? Leurs réponses sont exposées ici. Aujourd’hui, artistes, journalistes et intellectuels prennent des risques en Turquie, du seul fait d’exercer leur métier. Cette exposition se veut aussi un hommage à ceux qui n’abandonnent pas.

Ilgın Deniz Akseloğlu et Yann Perreau