L’essentiel
- Dans un rapport de 400 pages, dont le « résumé à l’intention des décideurs politiques » a été publié lundi, les scientifiques exposent les conséquences d’un réchauffement des températures au-delà de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
- Ces conséquences sont multiples : vagues de chaleur, extinctions d’espèces, déstabilisation des calottes polaires, montée des océans sur le long terme… Toute augmentation des températures au-delà de 1,5 °C aggraverait ces impacts sur l’environnement, selon le GIEC.
- Pour les experts, limiter la hausse à 1,5 °C passe par une réduction des émissions de CO2 de 45 % d’ici 2030 et la réalisation d’une « neutralité carbone » en 2050 – autrement dit, il faudra cesser de mettre dans l’atmosphère plus de CO2 qu’on ne peut en retirer.
Le chiffre
5,5 °C
C’est la hausse des températures, par rapport à l’ère préindustrielle, estimée d’ici à 2100, si rien n’est fait pour infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Pour les scientifiques, une telle hausse aurait des conséquences délétères sur l’environnement.
La citation
« Nous avons remis le message aux gouvernements, nous leur avons donné les preuves, à eux de voir. »
Le chercheur Jim Skea, membre du GIEC et de l’Imperial College de Londres, a relayé l’espoir ténu d’une réussite de ces objectifs, tout en rappelant aux dirigeants mondiaux leur responsabilité : « Les lois de la physique et de la chimie permettent [de limiter la hausse à 1,5 °C], ainsi que les technologies, le changement des modes de vie et les investissements. La dernière chose, à laquelle les scientifiques ne peuvent répondre, c’est si c’est faisable politiquement et institutionnellement. »
L’image
Pour aller plus loin
Le journaliste du service Planète du Monde, Pierre Le Hir, revient en détail sur les conclusions du rapport spécial du GIEC, rendu public lundi 8 octobre.
Dans sa chronique, Frédéric Joignot explique que l’empreinte colossale des activités humaines a précipité la terre dans une nouvelle ère géologique, où tous les écosystèmes sont affectés, appelée le « capitalocène ».
Esther Bailleul, chargée de mission au sein du Réseau pour la transition énergétique (CLER), explique dans un entretien au Monde la démarche et l’enjeu des « territoires à énergie positive ».
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