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La musique à l'école, un instrument d'intégration

«Les orchestres à l'école sont un exemple d'initiation à la pratique instrumentale d'ensemble et ce dispositif doit être développé.»

Le violoniste Didier Lockwood recommande de renforcer la pratique chorale et de développer les orchestres à l'école.

La musique adoucit les moeurs, c'est bien connu. Dans son rapport «Quelles méthodes d'apprentissage et de transmission de la musique aujourd'hui?» remis le 17 janvier à Frédéric Mitterand, Didier Lockwood, violoniste, vice-président du Haut conseil de l'Education artistique et culturelle conseille de remettre au goût du jour la musique à l'école. Le développement de la pratique musicale permet la construction de l'individu, écrit-il, l'écoute de l'autre et l'apprentissage de la rigueur. «C'est pourquoi il est primordial de faire en sorte que cet outil d'intégration sociale soit aujourd'hui mis à la portée du plus grand nombre pour lutter contre les inégalités».

Trop souvent abandonnée à l'école élémentaire

Selon ce rapport commandé par le ministre de la culture, dans un contexte de généralisation de l'enseignement de l'histoire des arts à l'école, cette dernière «doit jouer un rôle de sensibilisateur en éduquant l'enfant à l'éveil des sens. Si ce travail est entrepris de manière performante en maternelle, il est souvent abandonné dès l'entrée à l'école élémentaire, par manque de moyens et de formation des professeurs des écoles, la présence d'enseignants spécialisés et d'artistes dans les établissements étant très loin d'être généralisée».

«Les orchestres à l'école sont un exemple d'initiation à la pratique instrumentale d'ensemble et ce dispositif doit être développé. Il est toutefois souhaitable de renforcer le rôle de l'État dans ce cadre afin de conférer plus de transparence aux actions mises en place», demandent les membres de la mission, essentiellement des musiciens, chefs d'orchestre mais aussi un inspecteur de l'éducation nationale.

Des programmes musicaux pendant les interclasses

«La diffusion de programmes musicaux de qualité dédiés aux genres et styles auxquels les jeunes n'ont que trop rarement accès (classique, lyrique, contemporain, jazz, musiques du monde, …) au cours des temps morts des emplois scolaires pourrait prendre la forme d'une imprégnation et être préparée conjointement par les inspections des ministères de l'Éducation nationale et de la Culture», poursuit le document.

«Un effort important est à effectuer dans le domaine de la formation des enseignants et de la mise à disposition de personnels spécialisés auprès des écoles», estiment les auteurs. «Dans le cadre de la formation des professeurs des écoles qui ont vocation à exercer à l'école primaire, les moyens de la formation ont été progressivement réduits pour parfois atteindre laborieusement une dizaine d'heures sur un cursus de deux ans de formation», regrette la mission. Cette situation est évidemment particulièrement dommageable à l'éducation artistique des élèves et il devra y être remédié.

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