C’est une véritable virée que proposera le jeune pianiste, qui a récemment remporté en 2010 le prix «Thelonious Monk International Composer’s Competition». Un voyage dans le temps, mais aussi dans les atmosphères.
Climats
Au programme de ce périple musical, une petite «kazdoura» intitulée en italien «Passegiata», qui se terminera par des balades plus longues. «Nous allons à présent revenir 400 ans en arrière pour revisiter Bach et sa composition, Prélude n°2 en C mineur», dit l’artiste, et puis de reprendre par la suite: «Nous revenons à présent vers les années 80. Le pilote aux commandes de sa musique a cette dextérité d’emporter le public avec lui.» «Que diriez-vous d’une dabké, mais à ma manière», poursuit-il d’un ton badin. Car Tarek Yamani aime à dialoguer avec tous ceux qui sont là et qui sont venus partager avec lui sa vision de la musique. «Mon public préféré, dit-il en s’adressant à la salle, c’est celui qui réchauffe le cœur.»
Yamani, c’est tout cela à la fois: le classique, le traditionnel, le contemporain et le jazz, l’oriental et l’occidental. Il puise dans tout ce creuset de cultures différentes tout ce qui peut être au service de la musique qu’il aime. Pour lui, il suffit qu’il y ait ce souffle, ce levain nommé passion pour que la pâte gonfle et soit homogène. Lorsqu’il présentera Sama3i Yamani, composition pour laquelle il avait été récompensé, le musicien se retiendra de dire quelle était sa source d’inspiration. «C’est en ôtant une lettre, avouera-t-il vers la fin du récital, que l’on obtient le nom Sami, et c’est à mon père qu’elle est dédiée.»
Tarek Yamani c’est aussi cela, un parcours privé et public qui se lit à travers les notes de musique, une amitié qui se construit en interprétant des morceaux et des aficionados qui aiment à suivre ce talentueux musicien et à assister fièrement à sa progression.
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