Assassinat de la famille impériale russe

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La famille Romanov.
Fondrière à Ganina Yama où les bourreaux ont placé les corps de la famille Romanov.

L’assassinat de la famille impériale russe s'est produit lors de son exil à Ekaterinbourg dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, sur les ordres de Lénine. Le déroulement de l'assassinat des Romanov, et de celui de leurs compagnons d'exil, le Dr Evgueni Sergueïevitch Botkine, Anna Demidova, Alekseï Egorovitch Trupp et Ivan Kharitonov, a été établi par le juge d'instruction Nikolaï Sokolov, qui a enquêté sur place à compter de 1919 et publié une partie de son rapport en 1924. Ses conclusions ont été remises en cause par des recherches controversées, mais sont admises par la majorité des historiens et des scientifiques.

Le , l’Église orthodoxe russe annonce la canonisation des Romanov pour « [leur] humilité, [leur] patience et [leur] douceur ». Le , la Cour suprême de la fédération de Russie poursuit la campagne de réhabilitation des Romanov et estime que Nicolas II et sa famille ont été victimes de la répression politique[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

La villa Ipatiev en 1928.

Le 22 mars 1917, Nicolas II, qui a abdiqué quelques jours plus tôt dans le cadre de la révolution russe, est placé en résidence surveillée avec sa famille au Palais Alexandre situé à Tsarskoïe Selo près de Saint-Pétersbourg. La même nuit, une bande de soldats profane le tombeau de Raspoutine, jette son cadavre sur un bûcher. Le corps brûle pendant six heures jusqu'à ce que les cendres soient dispersées par le vent[2].

En août 1917, le gouvernement provisoire d’Alexandre Kerenski évacue les Romanov à Tobolsk en Sibérie, selon lui, pour les protéger contre les débordements de la Révolution. Là, ils vivent plutôt confortablement dans l’ancien hôtel particulier du gouverneur. Après la prise du pouvoir des bolcheviks en octobre 1917, les conditions de leur détention deviennent plus strictes. L’imminence de leur procès est fréquemment évoquée tandis que la famille subit régulièrement insultes et vexations : on interdit à Nicolas II de porter ses épaulettes, les sentinelles griffonnent des dessins obscènes sur la clôture pour choquer ses filles. Le 1er mars 1918, la famille vit sur des rations de soldats et doit se séparer de dix serviteurs[2].

La guerre civile russe, opposant les révolutionnaires bolcheviks de l’Armée rouge et les Armées blanches des monarchistes partisans du retour à l'ancien régime tsariste, s’intensifie et la famille est rapatriée en deux convois (Nicolas II, Alexandra et leur fille Maria en avril, le tsarévitch Alexis trop malade pour accompagner, est resté avec ses sœurs Olga, Tatiana et Anastasia et ne quittent Tobolsk qu’en mai 1918) dans la direction de Moscou avant de bifurquer vers l’Oural et d'être enfermés dans la villa Ipatiev à Iekaterinbourg.

La peur que des membres de la famille Romanov s'évadent ou soient exfiltrés par les Anglais (Nicolas II étant le cousin et ami du roi du Royaume-Uni George V) a ainsi poussé les autorités russes à passer d'une résidence surveillée à Tsarskoïe Selo à une détention dans la villa Ipatiev[3].

Son frère, le grand-duc Michel Alexandrovitch de Russie, qui lui avait succédé pour une journée en mars 1917 (sous le nom de Michel II), est également placé en résidence surveillée à Perm. Dans la nuit du 12 au 13 juin 1918, il est assassiné avec son secrétaire, sur ordre de la Tchéka. Le grand-duc Michel est le premier membre de la famille impériale à être assassiné. Du 13 juin 1918 au 30 janvier 1919, dix-huit membres de la famille impériale seront assassinés[4].

Déroulement de l'assassinat[modifier | modifier le code]

Au cœur de l’été 1918, le geôlier des Romanov est remplacé par le nouveau commissaire de justice Iakov Iourovski. La pression des Armées blanches sur les faubourgs de Iekaterinbourg accélère les événements : un télégramme donnant l’ordre d’exécuter les prisonniers au nom du Soviet régional de l'Oural est signé par Iakov Sverdlov. Vers minuit, le 16 juillet, Iakov Iourovski ordonne au Dr Evgueni Sergueïevitch Botkine de réveiller les Romanov et leurs quatre derniers serviteurs et de leur demander de se préparer pour un voyage dont on leur tait la destination. Ils sont conduits vers une pièce dans l’entresol. L’ex-empereur fait apporter deux chaises pour son fils et sa femme. Un peloton d’une douzaine d’hommes apparaît et le geôlier déclare :

« Nikolaï Alexandrovitch, les vôtres ont essayé de vous sauver, mais ils n’y sont pas parvenus. Et nous sommes obligés de vous fusiller. Votre vie est terminée. »

— Iakov Iourovski

Les tirs ont lieu à bout portant. Iourovski aurait levé son arme et tiré sur Nicolas, qui meurt sur le coup. Les autres bourreaux tirent jusqu’à ce que toutes les victimes tombent. Le tsarévitch rampe vers la porte, le commissaire bolchevik Peter Ermakov lui défonce le crâne à coups de baïonnette. Les dernières survivantes (Anastasia, Tatiana, Olga, et Maria dont les diamants cousus dans leurs vêtements leur ont servi un temps de gilet pare-balle) sont exécutées tout aussi sauvagement, car leurs cris pouvaient être entendus à l’extérieur. Anastasia fut la dernière à mourir sous les coups de baïonnettes. Les corps sont placés dans des draps, conduits en camion dans une fondrière à quelques kilomètres de là, brûlés à la chaux vive et au vitriol. Les corps n’étant pas complètement dissous à l’aube, les bourreaux reviennent la nuit suivante[5]. Une annonce officielle parue dans la presse nationale, deux jours plus tard, indique que le monarque[6] a été exécuté sur l’ordre de l’Uralispolkom (Soviet de l'Oural) en raison de l’approche des Armées blanches tchécoslovaques. Cette annonce suscite des interrogations sur le sort du reste de la famille qui officiellement a été évacué par les Bolcheviks (déclarations des dirigeants bolcheviks, notamment en avril 1922 du commissariat du peuple aux Affaires étrangères Gueorgui Tchitcherine)[3].

Bien que les officiels soviétiques placent la responsabilité de la décision sur l’Uralispolkom, Léon Trotsky écrit dans son journal personnel que cet assassinat a été commis sous l’autorité de Lénine[7]. Trotsky affirme alors dix-sept ans après les faits que les Bolcheviks ont massacré toute la famille dans le but de terroriser l'ennemi[8].

En 1989, le rapport de Yakov Yurovsky est publié. Selon ce rapport, les unités des légions tchèques approchaient des lieux. Craignant que ces légions prennent la ville et libèrent les Romanov, les geôliers les exécutèrent, faisant valoir qu’il n’y avait pas de « retour en arrière possible[9] ». Mais d'après ce rapport, que copie le rapport Sokholov, les corps ont été tous incinérés, ce qui expliquerait qu'on ne les ait pas retrouvés entre juillet 1918 et juillet 1919.

Liste des hommes qui ont participé à l’assassinat de la famille impériale[modifier | modifier le code]

Le 16 juillet 1918, les personnes chargées de l'exécution de Nicolas II de Russie, de sa famille et des membres de sa suite sont réunies.

  • Six Lettons, selon d'autres sources des Hongrois de la Tcheka sont présents, deux d'entre eux se désisteront.
  • Parmi les volontaires, selon certains témoignages, figurait un Hongrois, Imre Nagy, né le 7 juin 1896, en 1956 il dirigera la Révolution hongroise et sera fusillé par les Soviétiques le 16 juin 1958 à Budapest[10]. Mais sa participation a été contestée par certains historiens qui remarquent que son nom apparaît seulement dans des documents soviétiques postérieurs à l'écrasement de la révolte hongroise.
  • Iakov Mikhaïlovitch Iourovsky, né le 19 juin 1878 et mort le 2 août 1938 ; il se confessa le 1er février 1934 ; la même année sa fille est envoyée dans les camps de travail.
  • Grigori Petrovitch Nikouline, adjoint de Iakov Mikhaïlovitch Iourovsky ;
  • Piotr Zakarovitch Ermakov, (connu sous le sobriquet de Camarade Mauser), né le 13 décembre 1884, mort le 22 mai 1952, commandant du détachement chargé de l'exécution de la famille impériale ;
  • À Medvedev de son vrai nom Mikhaïl Koudrine : il décèdera en 1964, peu avant son décès, il offrira son revolver au Musée de la Révolution, un Browning portant le numéro de série 3891965, cette arme aurait été utilisée pour assassiner le tsar.
  • Mikhaïlovitch Medvedev, fils du précédent ;
  • Alexeï Kabanov, ancien soldat de la Garde impériale ; pendant l'assassinat du tsar et de sa famille, il se tiendra près d'une mitrailleuse installée dans le grenier de la maison Ipatiev ;
  • Stepan P. Vaganov ;
  • Pavel Spiridonovitch Medvedev, chef de la garde de la maison Ipatiev ;
  • Viktor Nikiforovitch Netrebine ;
  • Un étudiant encore mineur, selon J.F. Plotnikov il serait intervenu comme spécialiste de la joaillerie.

Les victimes de la Maison Ipatiev[modifier | modifier le code]

Controverses[modifier | modifier le code]

Les enquêtes[modifier | modifier le code]

L'église de Tous-les-Saints-sur-le-Sang-versé, construite à l'emplacement de la Maison Ipatiev.

Lorsque les Blancs investissent Iekaterinbourg le , un premier enquêteur est nommé : le juge Alexander Namiotkine conclut que les Romanov ont été envoyés dans la région de Perm. Alexander Namiotkine est limogé et disparaît mystérieusement quatre jours plus tard. Le deuxième enquêteur Ivan Serguéiev, nommé par l'État-major contre-révolutionnaire, conclut dans le même sens. À son tour, il est déchargé de l'enquête en janvier 1919 : peu avant son limogeage, il s'était dit convaincu à un journal américain, Le New York Tribune que le tsar, le docteur Botkine et les trois domestiques avaient certes été tués dans la maison, mais qu'au contraire l'Impératrice, les quatre filles et le tsarévitch avaient été épargnés[11]. Un troisième juge Nikolaï Sokolov, fut dépêché par l'amiral Koltchak en février 1919, et conclut en 1924 au massacre collectif et à l'incinération des corps. Il publia ses recherches la même année dans un livre[12] et mourut peu après. Parmi les faits relevés figure une citation modifiée de l'écrivain Heinrich Heine en allemand écrite sur les murs de la villa Ipatiev qui dit :

« Belsazar ward in selbiger Nacht Von seinen Knechten umgebracht[13]. »

« Dans la même nuit Balthatsar fut assassiné par ses serviteurs. »

Mais divers historiens — s'appuyant sur un examen attentif du dossier — contestent ses conclusions. Ainsi les historiens Michel Wartelle[14], Marc Ferro[15] ou Marina Grey[16], fille du général Dénikine, assurent de la survie d'une partie de la famille impériale (tout en reconnaissant la mort à Ekaterinbourg de Nicolas II) en s'appuyant sur l'ouvrage pionnier[17] en la matière de deux journalistes d'investigation de la BBC qui ont enquêté d'après l'intégralité du dossier Sokolov (le premier, édité en 1924, ne constituait que le dixième du dossier complet, le juge en ayant expurgé toutes les pièces jetant un doute sérieux sur l'accusation ; le dossier intégral est édité en 1987 par un émigré russe, Nicolas Ross[18]). Ils y ajoutaient l'expression publique écrite de sérieux doutes quant à ce massacre, par le commandant français en poste en Sibérie en 1919, Joseph Lasies[19]. A été particulièrement relevée par ces historiens la réaction le 12 mai 1919 d'un journaliste britannique proche des Blancs, Robert Wilton : "même si le tsar et la famille impériale sont en vie, il est nécessaire de dire qu'ils sont morts." Les femmes de la famille impériale auraient en fait été exfiltrées par les services allemands en accord avec Moscou dans un train sanitaire japonais ou allemand pendant la nuit du 16 au 17 juillet 1918, leur qualité de princesses allemandes faisant d'elles une monnaie d'échange : la libération obtenue en octobre 1918 des spartakistes allemands, Karl Liebnecht et Léo Jogiches. Cette version de la survie de la famille Romanov est renforcée par le recensement de dix-huit témoins assermentés qui ont vu les femmes Romanov à Perm[20]. Citons-en plusieurs : l'infirmière Natalia Moutnik, l'enseignante Eugénie Sokholova, Tatiana Sitnikhova, son fils Fiodor qui était soldat, les cheminots Maxime Grigoriev (signaleur), Ivan Koukline (aiguilleur), Vassili Rabiov (signaleur), Oustina Varankina (signaleuse) ; une personne entre deux âges, Matreka Kouklina qui lavait du linge à sa fenêtre et a vu passer les cinq femmes, la nonne Sœur Glafira, son mari Rafael.

Analysé méticuleusement par Summers et Mangold le télégramme régional soviétique qui fut "découvert" par le juge Sokolov à Ekatérinbourg sans aucune difficulté, et faisait état auprès de Moscou du massacre était probablement un faux. L'unique témoignage oculaire provient d'un certain Paul Medvedev interrogé une fois en février 1919 et décédé mystérieusement en prison le 25 mars suivant au moment où il allait être réinterrogé. Le juge Sokolov aurait trouvé des cendres, des lambeaux de vêtements et quelques os humains ou peut-être animaux[21] dans la fondrière à Ganina Yama, ces supposées reliques de la famille Romanov sont confiées à des émigrés russes et font l'objet d'un véritable culte. Dans les archives de Lord Mountbatten Summers et Mangold découvrirent que son oncle allemand Ernest-Louis de Hesse avait, le 27 septembre 1918, secrètement écrit à sa sœur Victoria de Hesse-Darmstadt pour lui assurer tenir de « deux sources sûres qu'Alix et tous les enfants sont en vie »[22].

Les dénégations soviétiques (1918-1922)[modifier | modifier le code]

L'exécution solitaire de Nicolas II est conforme aux communiqués locaux. Ceux-ci faisaient état de la mort de « Nicolas le Sanglant » et de « l'évacuation dans un lieu sûr de sa famille ». Les quatre premières réactions soviétiques officielles suivaient. De 1918 à 1922 plusieurs responsables soviétiques affirmèrent publiquement que le tsar avait été fusillé, mais que sa famille avait été épargnée et était même encore en vie : Georges Tchitchérine, le 20 septembre 1918, Maxime Litvinov, le 17 décembre 1918, Grigori Zinoviev, le 11 juillet 1920, à nouveau Tchitchérine, le 25 avril 1922[23].

C'est implicitement le cas de Lénine qui a fait allusion une seule fois, d'après les recherches de Marc Ferro et les œuvres complètes de Lénine, le 8 novembre 1918, devant une délégation des comités de paysans pauvres de Moscou, à la nuit ouralienne du 16 au 17 juillet 1918. Il évoqua, sans référence à la famille impériale, l'exécution du tsar pour la comparer à celles de Louis XVI et de Charles Ier. De surcroît Lénine se montrait réticent quant à l'utilité, dans une optique marxiste, de ce régicide du fait des restaurations française et britannique des Bourbons et des Stuart qui suivirent après un certain nombre d'années les deux précédents régicides républicains : « Les ouvriers des villes ont renversé les monarques (en Angleterre et en France on a exécuté les rois, il y a déjà quelques centaines d’années et nous étions en retard avec notre tsar), et pourtant après un certain temps l’ancien régime était restauré. C’est parce qu’alors il n’existait pas, même dans les villes la grande production qui groupe dans les fabriques et dans les usines des millions d’ouvriers, et les soude en une armée assez solide pour qu’ils puissent sans le soutien des paysans, résister à la fois à la pression des capitalistes et des koulaks »[24].

Si Lénine avait écrit en décembre 1911 qu'il fallait tuer « cent Romanov », c'était par antiphrase dans un plaidoyer républicain destiné aux libéraux russes favorables à une monarchie constitutionnelle de type anglais. Celle-ci s'était imposée au XVIIe siècle grâce à la décapitation d'un Stuart, Charles Ier, et la nouvelle monarchie constitutionnelle russe devait, le cas échéant, frapper au centuple la Maison Romanov, les "Assassins Cent-Noirs" y ayant chacun au moins un complice : « Les ganaches libérales dissertent sur l'exemple d'une monarchie constitutionnelle de type anglais. Eh bien, si dans un pays aussi cultivé que l'Angleterre, qui n'a jamais connu le joug mongol, l'oppression de la bureaucratie, le déchaînement de la caste militaire, il a néanmoins fallu couper la tête à un bandit couronné pour apprendre aux rois à être des monarques "'constitutionnels", en Russie il faudra couper la tête à Cent Romanov au moins, pour enlever à leurs successeurs l'habitude d'organiser des bandes d'assassins Cent-Noirs et de déchaîner des pogroms. Si la social-démocratie a retenu quelque chose de la première révolution russe de 1905 elle doit maintenant bannir de tous nos discours, de tous nos tracts le mot d'ordre de "à bas l'autocratie", qui s'est révélé inadapté et vague, et défendre exclusivement celui de "À bas la monarchie tsariste, vive la république »[25].

Postérité sous le régime communiste[modifier | modifier le code]

En 1977, Boris Eltsine alors premier secrétaire de la section du parti de l'oblast de Sverdlovsk, fait raser la villa Ipatiev à la demande du chef du KGB Iouri Andropov qui voyait d'un mauvais œil l'afflux de curieux et pèlerins ; destruction liée peut-être à la parution du livre de Summers et Mangold insistant sur l'invraisemblance d'un massacre de onze personnes par onze autres dans une petite maison.

En 1978, un écrivain proche du ministère russe de l'Intérieur, le scénariste Geli Ryabov, fait exhumer trois crânes, dont celui du dernier empereur, ayant fait jouer ses relations pour pouvoir consulter des archives protégées sur la Révolution d'Octobre du rapport[26] de Iakov Iourovski, ce rapport lui ayant permis de localiser la fondrière à Ganina Yama dans la forêt Koptiaki, à une quinzaine de kilomètres d'Ekaterinbourg[27].

Postérité sous le régime post-communiste[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1970, c'est le docteur géologiste Alexander Avdonin qui a repéré la tombe qui contenait les dépouilles de cinq membres sur sept de la famille impériale, ainsi que quatre des domestiques qui sont morts à leurs côtés[28], pour un total de neuf individus enterrés dans cette tombe. Cette découverte et son emplacement sont gardés secrets jusqu'à la chute de l'Union soviétique en 1991[28].

À partir du moment ou les informations sont divulguées en 1991, des investigations anthropologiques officielles sont mises en place. Les neuf squelettes ont été déterrés et envoyés pour effectuer des tests ADN, par le docteur Peter Gill, au Service des sciences médico-légales, au Royaume-Uni et au docteur Pavel Ivanov, un généticien russe[28]. À la suite des analyses, des tests ADN de nature nucléaire ont confirmé que quatre des neuf corps appartenaient à la tsarine Alexandra, ainsi qu'à ses enfants Olga, Tatiana et Anastasia[28],[29]. Pour l'identification du tsar Nicolas II, des tests ADN avec ses descendants ainsi qu'un échantillon de sang conservé sur un mouchoir que celui-ci avait laissé au Japon lors d'une visite quelques années avant sa mort[29].

Le Dr. Gill a eu accès à des échantillons de sang du prince Philip, duc d'Édimbourg, descendant direct de la tsarine Alexandra[30]. Les résultats ont confirmé que les échantillons de sang et les ossements présentent des correspondances génétiques entre le prince Philip et la tsarine Alexandra[28]. Pour identifier Nicolas II, le Dr. Gill a utilisé la même technique en comparant les résultats avec ceux de la princesse Xenia Alexandrovna de Russie et d'un duc écossais, qui sont des descendants éloignés du tsar[31]. Les résultats se sont avérés positifs, signifiant que les deux membres de famille éloignée ont des liens ADN avec le tsar russe Nicolas II[31].

À l'été 2007, un groupe amateur d'archéologues ont découvert des fragments de deux corps à environ 70 mètres de la tombe principale. Cette découverte et les tests ADN ont été poursuivis par Dr. Sergei Pogorelov, directeur Député de l'Institut archéologique de la région de Sverdlovsk, qui a pu retirer 44 dents et fragments osseux[28]. Il a pu confirmer que c'était un garçon âgé de 12 à 15 ans et une fille âgée entre 15-19 ans par la morphologie et l'anatomie des hanches[28],[32].

Cette découverte, qui correspond au profil du jeune Alexis et de Maria, a permis de comparer cet ADN avec celui de la tsarine, avec la même technique utilisée lors des tests avec les trois autres enfants dans trois laboratoires différents : à Moscou, à l'université du Massachusetts et dans un laboratoire de médecine légale du Canada[32]. Le résultat est sorti positif, confirmant que ce sont les deux enfants manquants de la famille Romanov, Alexis et Maria.  

Tests ADN[modifier | modifier le code]

Le , à l'occasion du dépôt des conclusions préliminaires de l'expertise génétique, Nikolaï Nevoline, chef du bureau régional de l'expertise médico-légale de Sverdlovsk, a confié à RIA Novosti :

« Les ossements découverts le 29 juillet 2007 aux abords d'Ekaterinbourg appartiennent à des enfants du dernier empereur russe. Les analyses ADN effectuées à Ekaterinbourg et à Moscou ont confirmé notre hypothèse. Une fois ces expertises terminées, leurs résultats seront comparés à ceux de nos collègues étrangers[33]. »

Le , les analyses génétiques effectuées par un laboratoire américain ont confirmé que les restes provenaient bien du tsarévitch Alexis et de sa sœur, la grande-duchesse Maria[34].

Aux yeux de certains seulement, les analyses ADN laissent peu de doute sur la réalité de l'exécution de la famille Romanov ; et les circonstances de l'exécution et de l'exhumation de la famille Romanov et de leur suite comportent suffisamment de parts d'ombre pour introduire un doute sérieux quant au forfait et faire admettre la possible survie des membres de la famille (exemple : l'affaire Anna Anderson, révélations sur Maria Nikolaïevna de Russie, Tatiana Nikolaïevna de Russie, Olga Nikolaïevna de Russie, Alexandra de Hesse ou le tsarévitch Alexis) et de l’immense fortune impériale dormant peut-être dans des coffres étrangers.

Les historiens ne donnent pas tous foi à ces tests ADN. Depuis le milieu des années 1980 nous dit Marc Ferro tous les cinq ans environ, des laboratoires, souvent britanniques, annonçaient les preuves de la découverte des corps de la famille Romanov[35] ; ce qui n'empêchait pas l'absence de deux corps sans qu'on soit sûr en 2011 de l'identité des disparus[36]. Par ailleurs, le rapport Sokolov affirmait que si certains des corps de la famille n'avaient pas été retrouvés après un an de recherche (juillet 1918-juillet 1919), c'est parce qu'ils avaient été brûlés. Mais en 1972 un grand légiste britannique, le professeur Camps, assura auprès d'Anthony Summers et de Tom Mangold qu'il n'était pas possible en trois jours de faire disparaître par le feu onze corps « ni d'ailleurs un seul »[37]. Par ailleurs en 2018, des experts de la Gendarmerie française ont affirmé que des tests ADN sur des corps retrouvés, des décennies plus tard n'avaient aucune valeur[38].

De surcroît, nous expliquent Summers et Mangold, Iourovski et la Tchéka ne furent pas début juillet 1918 envoyés par Lénine pour aggraver les persécutions bien réelles imposées par les gardes-rouges avant de les achever mais au contraire pour protéger les prisonniers, sanctionner les coupables (peines de prison). Il s'agissait de maintenir de bonnes relations avec l'Allemagne de Guillaume II, pays avec qui la famille impériale était liée par le sang ou par alliance.

Pour certaines des femmes ainsi que pour Alexis, un nombre important d'imposteurs des Romanov (en) apparaissent, se présentant comme les enfants de Nicolas II. Cela discrédite-t-il la version de la survivance ? Pas forcément si l'on examine au cas par cas ce qu'ont fait plusieurs de ces historiens, apportant régulièrement de nouveaux éléments, sans évidemment emporter toujours la conviction sur le devenir prolongé de l'ensemble de la famille de Nicolas II.

Survivances hypothétiques de Maria, Anastasia, Olga et Tatiana[modifier | modifier le code]

Des informations biographiques communiquées par Marc Ferro puis Michel Wartelle relatives à une survie prolongée sont apparues pour trois des six parents de Nicolas II, Maria, Olga et Anastasia qui seraient, selon eux, mortes respectivement en 1970, 1976 et 1984[39],[14].

Maria Nikolaïevna de Russie[modifier | modifier le code]

En octobre 1918, Maria aurait été évacuée vers l'Ukraine (alors occupée par les Allemands) grâce au commissaire soviétique aux affaires étrangères, Tchitchérine, qui était apparenté à la tsarine et qui démentit en avril 1922 à la Conférence de Gêne, le massacre de la famille de Nicolas II, encore vivante d'après ses dires à l'étranger[40]. Maria épousa en Roumanie un prince ukrainien, en janvier 1919, Nicolas Dolgorouki. Installée à partir de 1920 en Europe occidentale (Belgique et Italie), elle se fit dès lors appeler comtesse comtesse Cecilia di Fonzo Tchapskaia.

D'après Marc Ferro et Michel Wartelle, en décembre 1970, elle décéda d'un cancer à l'âge de 71 ans et se fit enterrer avec une photo au nord de Rome sous le nom de SAI Maria Nikolaïevna Romanov Dolgorouki (1899-1970)". Elle aurait alors été mère de deux filles et grand-mère d'un garçon et veuve depuis 1 an. La découverte fortuite de la tombe au cimetière romain de Flaminio par les autorités italiennes à la fin de 1979, après la publication du livre de Summers et Mangold, incita plusieurs auteurs à développer la controverse.

Au début de 1980, le petit-fils de la défunte, Alexis Durazzo, se montra avec le testament dont elle avait souhaité la publication dix ans après sa mort. En 1982 il édite Moi, Alexis arrière petit-fils du tsar, Paris (Fayard). À la fin des années 1980, Marc Ferro et Michel Wartelle rencontrèrent ce petit-fils de la comtesse Di Fonzo, et après consultation du dossier, donnèrent foi à ses allégations. Un témoin oculaire de la survie encore en vie en mars 1980 (84 ans), l'officier ukrainien Andréas Schwetz, profita de la publication du testament pour déposer. Il aurait accompagnée Maria lors de son évacuation de Perm en octobre 1918 jusqu'à son mariage à Bucarest le 20 janvier 1919 et aurait gardé depuis le contact avec la famille[41]. Il pouvait aussi attester de l'identité d'Alexis Durazzo.

À la lecture de la liste composée par Romanov Impostors c'est seulement vingt-deux ans après, en 2004, qu'un autre personnage se réclama également d'une filiation avec une autre Maria Romanov, sans être jamais pris au sérieux.

Anastasia Nikolaïevna de Russie[modifier | modifier le code]

Alexis Durazzo se considérait également comme le petit-neveu d'Anastasia en la personne d'Anna Anderson. Dans son livre, une photographie nous le montre avec Frédéric de Saxe d'Altincourt en 1980 qui était à la fois le cousin germain des enfants de Nicolas II et le meilleur ami d'Anna Anderson.

Olga Nikolaïevna de Russie[modifier | modifier le code]

Durazzo considérait aussi la prétendante Marga Boodts comme sa grand-tante Olga Nicolaïevna de Russie. À ce titre une autre pierre tombale italienne, détruite en 1995, fut signalée par lui à Michel Wartelle qui la photographia : elle se trouvait au nord de la péninsule au cimetière de Mennagio près du lac de Côme. Sur cette tombe, était écrite en allemand cette information : « En mémoire d'Olga Nikolaïevna 1895-1976, fille aînée du Tsar Nicolas II de Russie ».

Exfiltrée vers l'Allemagne à la fin de 1918, en direction inverse de Maria (vers Vladivostok) elle aurait pris en 1919 le pseudonyme de Marga Boodts et hormis une courte période de mariage (1926-1928) elle serait restée célibataire, aurait vécu dans les propriétés terriennes de Guillaume II (empereur allemand) (son parrain) au nord-est de l'Allemagne jusqu'en juin 1939. Sa vie y aurait été facilitée par une pension secrète de l'ex-Kaiser exilé aux Pays-Bas. Elle se serait installée ensuite au nord de l'Italie à Mennagio jusqu'à sa mort le 13 octobre 1976 à 80 ans. Une photographie éditée par Alexis Durazzo et Michel Wartelle puis mentionnée par Marc Ferro, nous montre Maria, son mari Nicolas et Olga ensemble en 1957 à l'hôtel du Cap d'Antibes sur la Côte d'Azur. Un déplacement des deux sœurs au Vatican sous le pontificat de Pie XII, d'abord sous la Seconde Guerre mondiale (la reine d'Italie est citée), rapportée par un témoin, Sœur Pasqualina Lehnert[42] permit à Olga de recevoir une nouvelle pension rendue doublement nécessaire par la mort de Guillaume II en 1941 et les redistributions systématiques de terre dans la nouvelle Allemagne de l'Est d'après-guerre. Après la mort de Pie XII, ce fut le grand-duc Nicolas d'Oldenbourg, filleul allemand de Nicolas II qui prit le relais. Michel Wartelle a publié en annexe de son livre de nombreuses attestations notariées de témoins allemands qui assuraient dans les années 1940 et 1950 (dont une confidence de Guillaume II en avril 1941) de la véritable identité aristocratique de Magda Boodts[43]. Surtout un cousin germain allemand des grandes duchesses et du tsarévitch, Sigismond de Prusse, la rencontra en 1957 ; ils se reconnurent et échangèrent des souvenirs d'enfance. Enfin l'Impératrice a vécu en Pologne dans un couvent de Lvov de la fin de 1918 à septembre 1939, mois de l'occupation de Lvov par les Soviétiques, puis dans le monastère florentin des Suori della Mantelate où elle décéda en 1942 à l'âge de 69 ou de 70 ans et y fut enterrée sous son nom de jeune fille : Alicia d'Acia[44].

Il a existé deux témoins, l'un recueilli par Alexis Durazzo en dernière minute (octobre 1980), Jean–Amédée Baron de Montagnac-Vcorcos, par Alexis Durazzo[45], et l'autre encore en vie en 2010 au couvent de Florence par Franck Ferrand pour son roman L'Ombre des Romanov qui ont informé de sa survie en Pologne et en Italie, hautement protégée par les autorités pontificales[46].

Il faut d'ailleurs préciser que jusqu'en septembre 1970 Maria résidait surtout en Belgique et que sentant la mort venir elle choisit de se faire opérer et enterrer dans le pays où mourut sa mère, et où vivait encore sa sœur Olga qui se déplaça à l'hôpital de Rome pour l'opération. Par ailleurs aucune prétendante ne se fit jamais passer pour cette impératrice.

Tatiana Nikolaïevna de Russie[modifier | modifier le code]

Seul le sort de Tatiana reste mystérieux faute de témoignages à son sujet. D'après Michel Wartelle, un commando anglais est parvenu à l'exfiltrer par un tunnel souterrain reliant la maison Ipatiev à une sortie vers le consulat anglais le 1er juillet 1918. Elle serait morte en Grande-Bretagne sous le nom de Marguerite Lindsay dans les années 1970[47]. Elle a pourtant été vue à Perm en septembre 1918 avec ses trois sœurs et sa mère, par l'infirmière Natalia Moutnykh. Certaines sources, dont Alexis Durazzo, et deux revues d'histoire l'ont signalée dans l'après-guerre, comme survivante -sous le nom d'Alexandra Michaelis, directrice d'un camp de réfugiés à Brême - à l'instar d'Anna Anderson/Anastasia ou d'Olga /Marga Boodts[48].

Il reste que la connaissance plausible par l'Église russe du passage attesté de Maria et d'Olga au Vatican, de l'ex-tsarine dans des monastères pontificaux polonais et italien, explique aux yeux de plusieurs chercheurs le refus du patriarche de Russie de se rendre aux cérémonies de juillet 1998, et de cautionner ainsi une « mascarade ».

Documentaires[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Cour suprême de Russie réhabilite les Romanov, Wikinews.
  2. a et b Tames 1972, p. 56.
  3. a et b Marc Ferro, « La famille Romanov : fin ou survie ? », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 9 octobre 2012
  4. Edvard Radzinsky, Nicolas II, le dernier des Tsars, Paris, Le Cherche Midi, , p. 371-373
  5. Cet événement est à l’origine des premières remises en cause controversées sur le massacre de la famille.
  6. Seul l'ex-empereur est mentionné.
  7. Journal de Léon Trotsky, avril 1935 comme le cite (en) Peter Daniels, « An exchange on Bolshevism and revolutionary violence », sur World Socialist Web Site,
  8. Jean-Jacques Marie, Jean-Jacques Marie, La guerre civile russe 1917-1922 ; armées paysannes, rouges, blanches et vertes, Paris, Éditions Autrement, 2005, collection mémoires no 112, p. 68 ; l'auteur, trotskyste, reproduit l'extrait et prend l'affirmation au premier degré comme un acte louable de salut public.
  9. 100 великих казней, M., Вече, 1999, p. 439 et suivantes (ISBN 5-7838-0424-X)
  10. Edvard Radzinsky Nicolas II Le dernier des tsars page 444
  11. Summers et Mangold 1980, p. 79-80; Marc Ferro, Nicolas II, p. 316 ; les deux journalistes britanniques publient aussi une photographie HT établissant qu'à l'automne 1918 dans les environs d'Ekatérinbourg des centaines de corps de personnes fusillées par les Rouges ont été déterrés et ré-enterrés et qu'aucun n'appartenait à la famille impériale.
  12. Nikolaï Sokolov, Enquête judiciaire sur l'assassinat de la famille impériale russe, (Payot, 1924).
  13. Heinrich Heine und die Verehrung der Russen, 27.11.2011, Welt, par WON
  14. a et b Wartelle 2008.
  15. Marc Ferro, chapitre « La deuxième mort de Nicolas II », Les tabous de l'histoire, éd. Pocket, 2004, 139 p. 59-103 ; "Évènement ou fait divers ? Une mort énigmatique" dans Nicolas II , Paris, Payot, 1990, p. 287-347 et dernières pages de photographies HT de Marie et d'Anastasia survivantes après 1918 ; réimpression en 2011 avec une nouvelle préface entièrement consacrée à ce chapitre ; Marc Ferro, La Vérité sur la tragédie des Romanov, Paris, Tallandier, 2012
  16. Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, éd. Perrin, 2001, 214 p.
  17. Summers et Mangold 1980: archives du juge Sokolov
  18. Nicolas Ross, Guibei, Tsarkoi, Semi, (l'assassinat de la famille impériale) Francfort, 1987
  19. Joseph Lasies, La Tragédie sibérienne, Paris L'Édition illustrée 1921; le livre est numérisé sur le web
  20. Jacqueline Monsigny, Les Filles du tsar, Marie ou les tourbillons du destin, Paris, Michel Lafon, 2003, p. 380-383
  21. Summers et Mangold 1980, p. 150-151.
  22. Marc Ferro, La vérité sur la tragédie des Romanov, Tallandier, 2012, p. 195
  23. cité par Marc Ferro, Nicolas II, p. 297
  24. Marc Ferro, chapitre « La deuxième mort de Nicolas II », Les Tabous de l'histoire, éd. Pocket, 2004, ; "Évènement ou fait divers ? Une mort énigmatique" dans Nicolas II , Paris, Payot, 1990 ; Lénine, Œuvres, tome 28, juillet 1918-mars 1919, Paris, Éditions sociales, 1961, p. 175-176.
  25. Œuvres de Lénine, Paris, Éditions sociales, tome 17, décembre 1910-avril 1912, traduction Robert Giraud, sous dir. de Roger Gauraudy, "À propos des mots d'ordre et de la conception du travail social-démocrate à la Douma et en dehors", p. 341 (8-21 décembre 1911)
  26. Rapport manuscrit dont l'authenticité est contestée par certains historiens russes.
  27. Edvard Radzinsky, Nicolas II, le dernier des Tsars, Le Cherche Midi, 2002
  28. a b c d e f et g (en) Michael D. Coble, Odile M. Loreille, Mark J. Wadhams et Suni M. Edson, « Mystery Solved: The Identification of the Two Missing Romanov Children Using DNA Analysis », PLOS ONE, vol. 4, no 3,‎ , e4838 (ISSN 1932-6203, PMID 19277206, PMCID PMC2652717, DOI 10.1371/journal.pone.0004838, lire en ligne, consulté le )
  29. a et b (en) Margarita Nelipa et Helen Azar, « "Romanov Imperial Bones Revisited: why does doubt remain about who is buried in the St. Petersburg Fortress?" », European Review of History,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Michael D. Coble, « The identification of the Romanovs: Can we (finally) put the controversies to rest? », Investigative Genetics, vol. 2, no 1,‎ , p. 20 (ISSN 2041-2223, PMID 21943354, PMCID PMC3205009, DOI 10.1186/2041-2223-2-20, lire en ligne, consulté le )
  31. a et b (en) Emilie le Beau Lucchesi, « How Scientists Identified the Remains of the Romanovs », sur Discover Magazine (consulté le )
  32. a et b Simone Gilgenkrantz, « Le massacre des Romanov : épilogue génomique », médecine/sciences, vol. 25, nos 6-7,‎ , p. 637–640 (ISSN 0767-0974 et 1958-5381, DOI 10.1051/medsci/2009256-7637, lire en ligne, consulté le )
  33. RIA Novosti - Russie - Romanov: les restes découverts près d'Ekaterinbourg appartiendraient à des enfants de Nicolas II (expert)
  34. Les Dépêches - Le Monde.fr
  35. Marc Ferro, "La deuxième mort de Nicolas II" dans Les Tabous de l'histoire p. 59-62 et 87
  36. Marc Ferro, Nicolas II, Paris 2011, Introduction
  37. Summers et Mangold 1980, p. 149-150.
  38. Romanov, la contre - enquête, documentaire télévisé cit., 26 décembre 2018
  39. Marc Ferro, Nicolas II Paris, 1990 ; "la deuxième mort de Nicolas II" dans Les Tabous de l'Histoire Paris, 2002 ; La vérité sur la tragédie des Romanov, Paris, Tallandier, 2012.
  40. Marc Ferro, La Vérité sur la tragédie des Romanov, Paris, Tallandier, 2012
  41. Wartelle 2008, p. 141-143.
  42. Wartelle 2008, p. 149-151.
  43. Wartelle 2008, p. 175-184.
  44. Wartelle 2008, p. 91 et 95.
  45. Durazzo 1982, p. 202.
  46. Franck Ferrand, L'Ombre des Romanov, Paris, p. 249-251
  47. Wartelle 2008, p. 117-154.
  48. Felix Dassel, « le mystère de la Grande Duchesse Anastasie » Historia, no 59, octobre 1951, p. 281-293 ; Henri Danjou, « Est-ce une grande-duchesse de Russie ? » Historia, février 1956, no 111,p. 205-207 ; Dominique Labarre de Raillancourt, « Souverains, tsars, et gouvernements de la Russie des origines à nos jours » Cahiers de l’Histoire, février-mars 1961 no 7 p. 121

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources et mémoires[modifier | modifier le code]

  • Nikolaï Sokolov (magistrat), Enquête judiciaire sur l'assassinat de la famille impériale russe, (Payot, 1924).
  • Nicolas Ross, Guibel Tsarskoj Semi, Francfort, Posev, 1987 (L'intégralité de l'enquête judiciaire du juge Sokolov sur laquelle s'étaient appuyés Anthony Summers Tom Mangold, puis Marc Ferro pour contester l'édition partielle de 1924)
  • Alexis Durazzo, 'Moi, Alexis, arrière-petit-fils du tsar, Paris, Fayard, .
  • (es) La Gran Duquesa Olga Nicolaeïvna, Estoy viva : las memorias inéditas de la ultima Romanov, Martinez Roca, 2012.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (en) Richard Tames, Last of the Tsars, Londres, Pan, .
  • Anthony Summers et Tom Mangold, Le dossier Romanov, Paris, Albin Michel, . (File Romanov, Londres, 1976)
  • Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, Paris, Perrin, 1987
  • Marc Ferro,
    • « Evènement ou fait divers. Une mort énigmatique », Nicolas II, Paris, Documents Payot, 1990, 370 p.
    • « Evènement ou fait divers. Une mort énigmatique », Nicolas II, Paris, Documents Payot, 2011, 370 p., p. 287-347.deuxième édition en 2011 avec nouvelle introduction sur le sujet.
    • (en) Nicholas II: Last of the Tsars. New York : Oxford University Press (États-Unis), 1993.
    • « La deuxième mort de Nicolas II » dans Les Tabous de l'Histoire, Paris, Nil éditions, 2002, p. 85-113.
  • Vadim Petrov, Igor Lyssenko et Georgi Egorov, La Fuite d'Alexis, fils du tsar Nicolas II, Paris, Éditions de la Martinière, 1998.
  • Nicolas Ross, Mort du dernier tsar, L'Âge d'Homme, 2001.
  • Nicolas Ross, Ils ont tué le tsar, Éditions des Syrtes, 2018.
  • Jacqueline Monsigny, Les Filles du tsar ; Marie ou les tourbillons du destin, Paris, Michel Laffon, 2003.
  • Michel Wartelle, L'Affaire Romanov ou le mystère de la maison d'Ipatiev, Paris, Éditions Louise Courteau, .
  • Elie Durel, L'Autre Fin des Romanoff ou le prince de l'ombre, Paris, Éditions Lanore, 2009.
  • Franck Ferrand, L'Ombre des Romanov, Paris, Éditions XO, 2010.
  • Marc Ferro, La Vérité sur la tragédie des Romanov. La tsarine et les grandes-duchesses ont survécu, Paris, Tallandier, 2012.
  • Luc Mary, Les Derniers Jours des Romanov, L'Archipel, 2008.

Revues[modifier | modifier le code]

  • "Vérités sur la tragédie des Romanov", entretien de Marc Ferro avec Hubert Tison, Historiens & géographes, décembre 2013, p. 167-169.
  • "Évènement, les Romanov. Les filles du tsar n'ont pas été assassinées", entretien de Marc Ferro avec Severine Nikel, L'Histoire, no 379, septembre 2012, p. 8-13.
  • Marc Ferro, "Tous les Romanov ont-ils été assassinés ?", L'Histoire, no 432, février 2017, Numéro spécial, "Les Révolutions russes, février-octobre 1917", p. 42.

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]