Jean-Claude Casadesus : "La phase musicale ressemblait à la face de l'Everest pour moi !"

 Jean-Claude Casadesus salue le public le 11 février 2004 à Lille, après avoir dirigé l'Orchestre national de Lille, lors de la cérémonie des 11èmes Victoires de la musique classique.  ©AFP - Denis Charlet
Jean-Claude Casadesus salue le public le 11 février 2004 à Lille, après avoir dirigé l'Orchestre national de Lille, lors de la cérémonie des 11èmes Victoires de la musique classique. ©AFP - Denis Charlet
Jean-Claude Casadesus salue le public le 11 février 2004 à Lille, après avoir dirigé l'Orchestre national de Lille, lors de la cérémonie des 11èmes Victoires de la musique classique. ©AFP - Denis Charlet
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Jeanne-Martine Vacher s'entretient avec le chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus qui va tracer la ligne musicale de sa vie en parlant de ses origines et de son expérience dans le monde de la musique.

Avec

Jean-Claude Casadesus revient sur le parcours étonnant de sa famille depuis son arrière-grand-père qui voulait faire de ses enfants des musiciens. Depuis, l'appétence culturelle de la famille ne s'est jamais tarie. Il raconte son propre chemin qui a commencé dès quatre ans avec "l'enseignement quelque peu autoritariste de l'époque" du violon qui "ne suscitait pas le plaisir" : "Je crois qu'il est très important d'enseigner d'abord, le désir, le plaisir et ensuite la rigueur et la discipline." C'est plus tard, la découverte du concert qui l'a ramené vers la passion de la musique et plus précisément la direction d'orchestre.

Un timbalier c'est la conscience pendulaire rythmique de l'orchestre. Il est en phase directe avec le chef d'orchestre. Il peut ou entraîner l'orchestre ou le déstabiliser. Ça exerce l'oreille car vous avez des timbales qui s'accordent, chaque note doit être évidemment aussi juste qu'une note juste de contrebasse. Vous donnez des appuis et c'est un poste d'observation formidable, en hauteur, face au chef d'orchestre. Vous êtes dans une géographie qui est extrêmement pédagogique pour le métier qu'on veut entreprendre.

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Dans la direction d'orchestre, "on apprend assez vite ce qu'il ne faut pas faire", mais surtout ça "se ressent" et  "il faut absolument avoir une pensée musicale". Diriger un orchestre, faire jouer à l'unisson, "c'est une leçon de psychologie permanente". Dans toute sa carrière, il a défendu un accès populaire à la musique, à "l'émotion" qu'elle suscite et qui peut advenir à tout un chacun. La musique fédère selon lui même si on n'a pas les connaissances et c'est aux artistes qui font partie d'une élite d'amener à eux tout un public ignoré, "c'est l'élite du cœur", plaide-t-il.

La qualité, ça rend meilleur. L'exigence, c'est au premier chef ce qui nous guide. Une transmission artistique, quelle qu'elle soit, sans qualité, ne rend pas légitime le noble nom d'artiste.

Il explique comment il fonctionne dans son travail de chef d'orchestre, il se définit comme "un ingénieur du son", "un enquêteur" qui doit anticiper le son de chaque instrument et son chemin dans l'orchestre et la salle : "Chaque salle renvoie une image sonore différente." Son objectif en tant que chef est de faire "coïncider l'image intérieure que l'on ressent avec ce qui va véritablement sortir" et "c'est cela qui prend des années". Il faut sortir des notes qui soient non seulement bien jouées mais surtout habitées par le "mouvement".

- 23 juin " Festival des Flâneries Musicales" de Reims pour un programme Debussy 

- 2 juillet : Concerts pour le personnel pénitentiaire et les populations pénales à la Maison d’Arrêt de Sequedin 

- 13 juillet : Festival de Carcassonne avec le pianiste Bertrand Chamayou dans le 2ème concerto  de Saint-Saëns

- 23 août : Festival de la Côte Saint-André / Berlioz avec la mezzo soprano Marie-Claude Chappuis 

- 24 août : Festival de la Chaise-Dieu / Debussy et Ravel avec le chœur régional d’Auvergne

  • Générique Movimento (titré LVDM) de & par Igor Baloste.
  • Extrait vif de la « Symphonie Fantastique  » de Berlioz par l’Orchestre Philharmonique de Lille sous la direction de Jean-Claude Casadesus (enregistré en juillet 1980). Label HARMONIA MUNDI, réf. 90072.
  • « Concerto pour 3 pianos & orchestre » de Robert Casadesus par Robert, Gaby & Jean Casadesus (enregistré en 1966) sous la direction de Pierre Dervaux, Orchestre Colonne. Label SONY.
  • « Le corbeau & le renard  » par Gisèle Casadesus. Collection « La Fontaine », extrait de « Les Fables » -volume 1 (Livre I à III)-.
  • “Lady Be Good” (oeuvre de George Gershwin) par Lester Young & Miles Davis. En concert à Zurich, novembre 1956. Label JAZZ UNLIMITED, réf. 2050.
  • « Alexandre Nevski » de Sergueï Prokofiev par Jean-Claude Casadesus et l’Orchestre National de Lille (ONJ). Label HARMONIA MUNDI, réf. 6794881313525.
  • BOF « Prova D'orchestra » de Fellini (1978) musique de Nino Rota.
  • Début du 4ème mouvement de la « Symphonie n°1 en ré majeur -Titan- » de Gustav Mahler par l’Orchestre National de Lille (ONJ) sous la direction de Jean-Claude Casadesus. Label FORLANE, réf. 16643 (1991).
  • « Pelléas et Mélisande » de Debussy sous la direction de Jean-Claude Casadesus. Label NAXOS, réf. 8660047.
  • Fin de « Le Sacre du Printemps » d’Igor Stravinsky par l'Orchestre Français des Jeunes (OFJ) sous la direction de Jean-Claude Casadesus.
  • Mieko Miyazaki (Japon) et Guo Gan (Chine), « Arabesque n°1» de Debussy. Extrait de l’album « Nen Nen Sui Sui  ». DAQUI, le Label Des Nuits Atypiques.

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