Concours de jeunes chefs d'orchestre: à la recherche de perles rares

Directeurs artistiques ou autres agents du monde de la musique classique, ils sont venus du monde entier pour assister au prestigieux Concours biennal de jeunes chefs d'orchestre de Besançon, avec l'espoir d'y dénicher quelques perles rares.
Directeurs artistiques ou autres agents du monde de la musique classique, ils sont venus du monde entier pour assister au prestigieux Concours biennal de jeunes chefs d'orchestre de Besançon, avec l'espoir d'y dénicher quelques perles rares.

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Directeurs artistiques ou autres agents du monde de la musique classique, ils sont venus du monde entier pour assister au prestigieux Concours biennal de jeunes chefs d'orchestre de Besançon, avec l'espoir d'y dénicher quelques perles rares.

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Vendredi soir, c'est le Japonais Yuki Kakiuchi, 30 ans, qui a remporté cette 52e édition du concours organisé lors du Festival international de Musique de la ville bisontine.

Sous les yeux experts d'une trentaine de représentants d'orchestres et de grandes agences de management d'artistes, il a succédé à un compatriote, le très remarqué Kazuki Yamada, vainqueur du concours en 2009.

"Les grands chefs sont désormais âgés, certains agents viennent chercher un chef pour renouveler leur cheptel", explique Claude Boischot de l'agence allemande Konzertdirektion Schmid, qui s'occupe de la carrière du lauréat 2009.

"Ils s'intéressent évidemment au lauréat, mais aussi aux autres candidats, souvent très bons", poursuit-il.

Car "si une perle rare émerge, personne ne veut passer à côté", dit le manager, qui garde un oeil depuis plusieurs années sur le Hongrois Gergely Madaras, l'un des trois finalistes cette année.

"Le monde de la musique évolue et essaie d'attirer un public plus jeune, observe-t-il par ailleurs, ce qui passe aussi par l'engagement d'artistes moins âgés".

"Des pays comme la Chine ouvrent de plus en plus d'orchestres, il y a un appel d'air pour les jeunes chefs", renchérit Marco Parisotto, directeur musical de l'Ontario Philharmonic (Canada).

Ce chef d'orchestre canadien s'est rendu au concours bisontin, dont il a été lauréat en 1997, pour "repérer les meilleurs candidats, observer leurs qualités sur scène, ce qu'ils proposent et transmettent au public".

"Nous allons sûrement inviter le lauréat à venir diriger notre orchestre, donc pendant les différentes épreuves et les répétitions, j'ai observé quel genre de répertoire correspond à quel finaliste, pour savoir quelle oeuvre je pourrai proposer au vainqueur", confie-t-il.

Le concours de Besançon a révélé "plusieurs grands chefs comme le Japonais Seiji Ozawa qui l'a gagné en 1959, ce qui donne du sérieux à cette rencontre, tout comme les pointures qui font partie du jury", estime Marco Parisotto.

Yuki Kakiuchi s'est imposé à Besançon devant dix neuf candidats, choisis parmi les 137 participants de 42 nationalités qui avaient tenté leur chance aux présélections de Pékin, Berlin, Montréal et Besançon.

Il a gagné un prix de 12.000 euros et, surtout, l'assurance de diriger une vingtaine d'orchestres de renom, partenaires du festival.

Le président du jury, Sir Andrew Davis, a été très attentif à l'habilité des candidats à diriger les musiciens: "l'orchestre désire être embarqué par le chef qui doit imposer sa propre vision de l'oeuvre et faire en sorte que les musiciens pensent que c'est la seule et unique manière de la jouer".

Lui-même directeur musical de l'Opéra de Chicago, Sir Andrew Davis n'a d'ailleurs pas été indifférent à "l'incroyable instinct musical" et à la "force d'improvisation" de la troisième finaliste, seule femme du concours, la Grecque Stamatia Karampini.