James Cameron, de "Titanic" à la plongée au plus profond du Pacifique

La fosse des Mariannes, sorte de longue cicatrice de 2.550 km de long dans l'océan Pacifique, atteint les 11,2 km de fond au point Challenger Deep, une profondeur où pourrait être englouti le mont Everest (8.850 m).
La fosse des Mariannes, sorte de longue cicatrice de 2.550 km de long dans l'océan Pacifique, atteint les 11,2 km de fond au point Challenger Deep, une profondeur où pourrait être englouti le mont Everest (8.850 m).

Temps de lecture : 3 min

Le réalisateur canadien de "Titanic", "Avatar" et "Abyss", James Cameron, va tenter l'exploit d'atteindre le site le plus profond connu de la croûte terrestre dans la fosse des Mariannes dans l'océan Pacifique, à 11,2 km de fond, pour en rapporter images et spécimens.

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Le National Geographic qui pilote l'expédition Deepsea Challenge, a annoncé jeudi que le réalisateur, explorateur en résidence pour le groupe, allait "dans les semaines à venir" tenter de devenir le premier homme depuis 50 ans à atteindre ces profondeurs "pour mieux connaître et comprendre cette partie largement inconnue de la planète".

Le réalisateur âgé de 57 ans, qui a 72 plongées à son actif dont douze pour tourner "Titanic", plongera seul à bord d'un mini sous-marin de huit mètres de long, le Deepsea Challenger. L'appareil, qui a nécessité huit années de recherches, est équipé de technologies très élaborées et est capable de résister à des pressions énormes.

James Cameron devrait rester six heures sur le fond marin, à quelque 320 km au sud-est de l'île américaine de Guam, pendant lesquelles il filmera en 3-D grâce à de puissants projecteurs et ramassera des spécimens qui pourront être étudiés en biologie marine, astrobiologie, géologie marine ou géophysique.

Dans un petit film en ligne, National Geographic explique comment lors des 90 minutes que durera la descente, Cameron et son sous-marin traverseront différents paliers, celui d'abord où vit 90% de la faune marine puis celui des profondeurs atteintes par un sous-marin nucléaire, puis enfin celui des derniers rais de lumière ou de la dernière zone connue habitée par un poisson filmé.

Le 23 janvier 1960, deux personnes - le lieutenant de la Navy américaine Don Walsh et l'océanographe suisse Jacques Piccard - avaient plongé à partir du bateau militaire américain Trieste, et atteint la croûte terrestre mais n'avaient pu rester que 20 minutes dans un univers obscurci par la vase.

Le réalisateur, dans une déclaration vidéo sur le site de National Geographic, indique qu'il est "inquiet bien sûr", ajoutant que "c'est une bonne chose quand on est un explorateur".

"Quand on fait un film, tout le monde a lu le script et on sait ce qui va arriver", dit-il, en espérant que l'expédition apporte des réponses sur la possibilité pour des poissons de vivre à ces profondeurs.

"Ces fosses sont les dernières frontières inexplorées de notre planète", ajoute-t-il dans un communiqué de presse.

L'expédition fera l'objet d'un documentaire en 3-D diffusé en salles et sur la chaîne de télévision de la National Geographic, publié dans le magazine et servant de base à des programmes éducatifs.

Le public pourra la suivre sur le site www.deepseachallenge.com, sur twitter @deepchallenge ou sur Facebook.

La fosse des Mariannes, sorte de longue cicatrice de 2.550 km de long dans l'océan Pacifique, atteint les 11,2 km de fond au point Challenger Deep, une profondeur où pourrait être englouti le mont Everest (8.850 m).

Selon le National Geographic, il s'agit de l'endroit "le plus hostile" du globe, plongé dans une obscurité permanente.

Mardi, au cours d'un entraînement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le réalisateur a été le premier homme à plonger à 8,2 km de fond en solo. Cameron et son équipe doivent encore procéder à d'autres essais.

Le projet est un partenariat entre Cameron et sa société Cameron Pace, National Geographic et la société Rolex, avec la collaboration scientifique de l'Institut Scripps d'océonographie de San Diego (Californie) et les universités d'Hawaï et de Guam.

Commentaires (2)

  • zokharis

    Heureusement qu'il existe des hommes courageux et expérimentés pour se lancer de tels challenges ! J'espère que tout se passera bien et que la science en sera confortée.

  • tim osman

    Le problème de ces profondeurs au delà de la pression, c'est la lumière : pour filmer, il faut de la lumière : mais les êtres qui vivent à ces profondeurs fuient la lumière... Vient ensuite le problème du bruit : ces grandes profondeurs sont un monde silencieux : et les êtres vivants fuient le bruit généré même par des petits robots... Je ne sais pas si un humain est plus efficace qu'un robot à ces profondeurs...