Nos médias saluent le nouveau président du Conseil d’administration de La Poste, mais se demandent si Christian Levrat n’est pas tombé dans un piège en acceptant cette fonction.
par Albert Coroz
Aïe ! Quelqu’un a tendu un piège à Christian Levrat ! Un piège à combien de chiffres ? A sept chiffres ? Un peu moins? Ce doit être un tout gros piège!
Cette nouvelle inquiétante fait l’objet d’une interview dans l’émission Forum du 31 mars.
Notre camarade Levrat, lui qui dénonçait les partis des riches, plus précisément le parti agrarien, soutenu par le financement caché d’un certain multimilliardaire ! Lui qui dénonçait les salaires à sept chiffres des dirigeants des entreprises aux mains de la Confédération ! Mais dans quel piège est-il tombé ?
Thibaut Schaller n’a jamais froid aux yeux et pose la question frontalement à Levrat lors du Forum du 31.03.2021 :
Une conseillère fédérale socialiste nomme un socialiste, c’est du copinage ? Peut-on lui faire le reproche de copinage alors qu’il correspond à 100% au profil défini par la conseillère fédérale socialiste ?
La réponse de Levrat étonnera tout le monde : non, absolument pas, car il est hautement qualifié et indiscutablement compétent pour mener cette entreprise mastodonte à bon port.
La gauche réclame la décroissance pour l’économie suisse, car la survie de la planète en dépendrait, mais Levrat annonce qu’il a une vision de croissance pour La Poste, non pas la peau de chagrin, la pente glissante de la décroissance. Par conséquent, Levrat conclut qu’il y défendra les valeurs socialistes.
Il se réjouit de ce que son nouvel emploi lui permettra d’améliorer la qualité de vie de ses compatriotes, sans manquer de mentionner les « collaborateurs et collaboratrices qui font un travail extraordinaire »
Ce sera une tâche très difficile, néanmoins porteuse d’espoir.
Souvenons-nous qu’en 2019, après l’escapade en bonne compagnie de Géraldine Savary pour contempler l’immensité de la Russie, l’épouse du syndic socialiste Grégoire Junod a dû démissionner. Dans les semaines qui ont suivi sa bouderie très médiatisée, elle était engagée à la Commission fédérale de la poste (PostCom) pour la présider – bien entendu, sans le moindre copinage.
Là aussi, le choix du Conseil fédéral était uniquement basé sur ses qualités professionnelles, elle était la personne la plus compétente et la plus expérimentée pour ce travail.
article en lien: https://lesobservateurs.ch/2019/12/02/geraldine-savary-les-deux-socialistes-du-cf-lui-degotent-deux-postes-en-or/
******
RTS : Christian Levrat devrait devenir le prochain président de La Poste
[...] Avant de prendre la présidence du Parti socialiste, qu'il a occupée durant douze ans, le juriste et politologue avait travaillé dans le domaine de l'aide aux réfugiés et occupé des postes de direction dans divers syndicats. Il avait notamment été à la tête du Syndicat de la communication.
Le Gruérien s'est toujours engagé en faveur d'un service public fort, souligne le gouvernement. Il dispose de qualités de conduite avérées et d'un excellent réseau au niveau national et international. Il a aussi une excellente approche de la Suisse avec ses différentes langues et cultures. [...]
article complet : https://www.rts.ch/info/suisse/12089922-le-fribourgeois-christian-levrat-propose-comme-president-de-la-poste.html
******
Le Temps : La présidence de La Poste peut être un piège pour Christian Levrat
Bernard Wuthrich , 31 mars 2021
[…] Christian Levrat est un acteur. Un leader. Un homme qui aime mettre les mains dans le cambouis. Qui adore le combat politique. Après douze années passées à monter des coups et à sceller des alliances à la tête du PS, on l’aurait bien vu confronter ses positions avec celles de ses adversaires au sein d’un exécutif, en l’occurrence celui du canton de Fribourg.
Il n’en sera rien. Il sera le nouveau président du conseil d’administration de La Poste. Est-ce un bon choix? [...]
Il faut reconnaître que Christian Levrat dispose d’atouts pour permettre à La Poste de relever les défis [...]
https://www.letemps.ch/opinions/presidence-poste-un-piege-christian-levrat
************
Peut-être faudrait-il des règles contre ce genre de nominations, comme il en a été question contre le pantouflage :
RTS info - Thibaut Schaller/ani- le 26 juin 2019 : Des élus veulent des règles contre le "pantouflage" des hauts fonctionnaires
Banques, associations faîtières, entreprises de relations publiques... les hauts fonctionnaires sont très prisés sur le marché de l'emploi, un risque de mélange des genres qui pose problème pour certains élus.
Mardi, le Tages-Anzeiger révélait par exemple que l'ancien secrétaire général à l'Economie, Stefan Brupbacher, aurait déclenché une opération de lobbyisme avec son futur employeur, Swissmem, alors qu’il était encore en fonction aux côtés de Johann Schneider-Ammann. [...]
Le conseiller national socialiste Samuel Bendahan* propose de généraliser un délai de carence pour les administrateurs qui souhaitent rejoindre une nouvelle entreprise. "Quand on mélange les genres, on ne sait plus qui on défend", affirme-t-il. "Avec les décideurs, il y a un risque de vouloir plaire à la personne en face avec l'espoir d'être recruté plus tard. Un délai de carence permet de limiter certains cas. C'est-à-dire que quand vous discutez, vous représentez vraiment la Confédération et le peuple."
*(Ndlr: Le conseiller national socialiste Samuel Bendahan enseigne l’économie pikettiste à l’EPFL et à l’UNIL, en plus de ses activités politiques.)
"Manque de rigueur"
Le PLR Olivier Feller rejoint pour une fois son collègue de gauche. "L'actualité montre hélas qu'un certain nombre de hauts fonctionnaires manquent de rigueur personnelle", partage-t-il. "Il est peut-être nécessaire de prévoir un délai de carence lors d'un départ de l'Etat."
[...]
article complet: https://www.rts.ch/info/suisse/10533632-des-elus-veulent-des-regles-contre-le-pantouflage-des-hauts-fonctionnaires.html
Voilà une Poste suisse au bord du gouffre qui remplace un PDC « centré » par un socialiste décentré pour ne pas dire à côté de la plaque. Ce qui pour un islamiste signifie « kif kif bourricot ». On en est tout les jours de plus en plus convaincus, que l’écurie PDC n’est qu’une succursale du PS. Et en plus le Conseil fédéral ne lésine pas pour nous trouver un président expédié gratuitement par voie express. C’est tout a son honneur de nous éviter ainsi des frais inutiles, en nous proposant UN PRÉSIDENT DÉJÀ TIMBRÉ.