impostureDe faux profils de hauts cadres pullulent sur LinkedIn
Des experts en recrutement font face à toujours plus de candidats factices sur le réseau social.
Démasquer une photo de profil fabriquée n’est pas aisé.
Les identités LinkedIn fabriquées à l’aide de photos de profil générées par l’intelligence artificielle avec du texte extrait de comptes légitimes polluent le réseau propriété de Microsoft. Le blog spécialisé dans la sécurité KrebsOnSecurity a constaté un essor de profils revendiquant des postes de directeur, souvent en lien avec l’actualité internationale du moment.
Gestionnaire d’un groupe de 300’000 membres du réseau, Hamish Taylor rapporte avoir bloqué des milliers de profils se déclarant experts en crises et en aide humanitaire: «Nous recevons chaque semaine plus de 500 demandes de faux profils pour nous rejoindre.» Des programmes automatisés en sont souvent à l’origine en procédant par vagues.
Pas assez surveillés
Mais leur présence intrigue. «De toute évidence, ils ne sont pas surveillés», avance encore Hamish Taylor, qui a constaté qu’ils ne répondaient pas aux messages et ne tentaient pas de publier du contenu. Animateur du groupe DevOps, aussi touché par le phénomène, Mark Miller imagine le potentiel d’un vaste réseau social de bots opérant via ces comptes automatisés pour amplifier de fausses informations en ligne, ou du moins brouiller la vérité.
Jusqu’ici largement épargné par les scandales de bots – au contraire de Facebook et de Twitter –, LinkedIn pourrait bientôt devoir y faire face, les experts fustigeant notamment l’absence d’un mécanisme de vérification robuste des profils