Le marché de l'art a connu une année record en 2011 en pleine crise financière

Pour la première fois, les ventes de
Pour la première fois, les ventes de "Fine art" (peintures, installations, sculptures, dessins, estampes, photographies) ont dépassé le seuil des 10 milliards de dollars, souligne cette société française qui recense les données sur le marché de l'art depuis 1987.

Temps de lecture : 3 min

Le marché de l'art ignore la crise: le produit des ventes aux enchères dans le monde a bondi de 21% en 2011, atteignant le niveau inégalé de 11,54 milliards de dollars, la Chine caracolant en tête avec plus de 41% de part de marché, a annoncé mercredi à l'AFP la société Artprice.

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Pour la première fois, les ventes de "Fine art" (peintures, installations, sculptures, dessins, estampes, photographies) ont dépassé le seuil des 10 milliards de dollars, souligne cette société française qui recense les données sur le marché de l'art depuis 1987.

"Cette croissance exceptionnelle ne s'est pas estompée durant l'année", relève Thierry Ehrmann, fondateur et directeur d'Artprice, numéro un des données sur le marché de l'art.

"Après un premier semestre record (6,45 milliards de dollars), le second semestre affiche 5,09 milliards de dollars, soit le meilleur second semestre de tous les temps" (après le deuxième semestre 2007), dit-il.

La Chine, qui avait pris la première place du marché de l'art en 2010, conforte son avance. Avec des ventes aux enchères de 4,79 milliards de dollars, en hausse de 38%, elle affiche une part de marché de 41,43%.

Les Etats-Unis arrivent à la seconde place mais déjà loin derrière avec des ventes de 2,72 milliards de dollars et 23,57% de part de marché. La Grande-Bretagne est troisième avec des ventes de 2,24 milliards de dollars et 19,36% du marché.

La France occupe, comme les années précédentes, la quatrième place à 521,33 millions de dollars et une part de marché de 4,50%. "La progression de ses ventes est plus faible que dans les autres pays et sa part de marché continue à s'éroder", assure M. Ehrmann.

L'Allemagne est cinquième avec 213,97 millions de dollars et une part de marché de 1,85%.

Par ville, la place de marché parisienne n'arrive qu'à la cinquième place derrière Londres, New York, Pékin, Hong Kong et elle se trouve désormais au coude-à-coude avec Shanghai.

Singapour se développe avec des ventes en hausse de 22% à 24,5 millions de dollars.

Au total, la part de marché de l'Asie se monte à 43% en 2011.

Et ce n'est pas fini. "Pour 2012, nous prévoyons que la part de marché de l'Asie sera au minimum de 54%", annonce M. Ehrmann.

2012 commence fort

Pour le marché de l'art, le mois de janvier 2012 commence globalement très fort, indique-t-il. Avec la crise financière, "l'art est vraiment devenu une valeur refuge", relève-t-il.

Depuis quelques mois, les banques ont développé leurs achats d'oeuvres d'art à des fins de placement, indique-t-il.

"A partir de 15.000 euros pour une oeuvre d'art, l'acheteur ne prend pas de risque à la baisse. Au pire il fera une opération neutre", assure M. Ehrmann. "Et à partir de 150.000 euros, l'acheteur est assuré d'avoir une progression annuelle de 12% à 15% de son investissement dans les années à venir", ajoute-t-il.

"Dans les années 1950 il y avait 500.000 collectionneurs. Maintenant il y a 300 millions d'"art consumer" (amateurs, collectionneurs d'oeuvres d'art...), explique-t-il.

La plus haute enchère de l'année 2011 s'est élevée à 57,2 millions de dollars pour une oeuvre de l'artiste chinois Qi Baishi "Eagle Standing on Pine Tree", vendue le 22 mai à Pékin.

Les enchères "millionnaires" (au dessus du million de dollars) ont été au nombre 1.688 dont 774 en Chine.

Artprice ne recense que les données de ventes aux enchères d'oeuvres d'art. Mais il y a également les ventes privées. Et là aussi les prix flambent. La famille royale du Qatar aurait payé 250 millions de dollars pour une version des "Joueurs de cartes" de Paul Cézanne, a révélé récemment le magazine Vanity Fair. Un record.

Commentaire (1)

  • YvesChantal

    L'Art placement flambe mais cela durera t-il ? Les chiffres du directeur d'Art Price sont fantaisistes à souhait. Si vous achetez en galerie un tableau contemporain à 15 000 euros, on vous met au défi de trouver acheteur à 5 000 le lendemain, idem pour un tableau contemporain à 150 000 euros pour lequel la revente aux enchères sera de l'ordre de 25 000 à 35 000 euros si la vente n'est pas "soutenue". Les ventes aux enchères de ce type d'Art sont en effet soutenues par les marchands et galeristes avec souvent des adjudications "familiales".
    C'est le cousin du galeriste qui soutient le prix de l'artiste vendu dans la galerie afin de faire monter la côte artificiellement. Cessez monsieur Art Price de nous prendre pour des demeurés. Les snobs frimeurs et friqués sont nombreux à se faire avoir, pas nous ! Achetez plutôt de l'école de Barbizon du 19e siècle comme Jules Dupré, Charles Jacque ou Antoine Chintreuil, des post-impressionnistes comme Albert Lebourg, Robert Pinchon ou Victor Charreton des orientalistes comme Constant Louche, Pierre Faget-Germain ou Maxime Noiré, etc. Et vous ne serez pas déçus par ces peintres authentiques dont les prix varient entre 2000 et 30 000 euros.