5 gestes simples à adopter pour lutter contre le gaspillage d'énergie au bureau

Parce que la chasse au gaspillage ne concerne pas uniquement la sphère privée, il est capital de sensibiliser à la réduction des consommations d'énergie sur le lieu de travail. Un point essentiel pour pouvoir nous inscrire tous dans un plan plus vaste : celui de la lutte contre le réchauffement climatique.

En France, toutes constructions confondues, l’immobilier est responsable de 20% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). L’immobilier tertiaire (bureaux d’entreprises, collectivités territoriales, commerces, hôtels,…) est 2 fois plus émetteur au m² que l’immobilier résidentiel. Pourquoi ? Principalement parce que ces bâtiments sont vides les 2/3* du temps, et qu’ils continuent trop souvent de consommer, même inoccupés. Et en période d’occupation, les comportements et usages pourraient être facilement améliorés pour optimiser les consommations énergétiques. Ainsi, simplement en luttant contre le gaspillage dans l'immobilier tertiaire, la France pourrait améliorer son bilan carbone global de 1%.

Zoom sur 5 gestes simples à adopter pour lutter contre le gaspillage dans les bureaux.

Eco-geste #1 : Baisser le chauffage d’1 degré

Réduire de 1°C le chauffage en hiver (ou de 1°C la climatisation en été) permet d’économiser jusqu’à 7% d’énergie. Et qui dit économies d’énergie dit économies de CO2. Encore plus lorsqu’on parle de chauffage à base d’énergies fossiles (gaz, fioul…). En hiver, la température idéale pour travailler de façon sédentaire doit se situer autour de 21°C. Jamais au-delà de 24°C. Et, pour un travail qui nécessite des mouvements, le local n’a pas besoin d’être chauffé au-delà de 19°C. A retenir : plus on s’approche des 21°C, plus on réalise d’économies ! Pour information, le DPE des bâtiments est donné pour une température maximale de chauffe à 16°C la nuit et 19°C en période d'occupation.

Eco-geste #2 : Régler la climatisation avec un écart inférieur de 4°C avec la température extérieure

Tout d’abord, il convient d’abaisser la température des locaux en utilisant au maximum la fraîcheur nocturne. Il est donc préférable d’ouvrir portes et fenêtres tôt le matin, pour une séance de “free cooling”. Ce geste permettra en outre de renouveler l’air, un geste sanitaire essentiel. Et lorsque la climatisation est allumée, il est fortement conseillé de la régler avec un écart de moins de 4°C avec la température extérieure afin d’éviter le choc thermique. Bon à savoir : si la température extérieure est supérieure à 30°, il est particulièrement déconseillé de descendre la climatisation en dessous des 26°C.

Eco-geste #3 : Réduire l’envoi de mailing : 1 mail = 1 ampoule allumée pendant 25 minutes

Envoyer un email consomme autant qu’une ampoule allumée 25 minutes. Limiter l’envoi de mails à 1 seule personne est un véritable éco-geste !

Eco-geste #4 : Eteindre les appareils électriques plutôt que les laisser en mode veille

21% des consommations d’électricité d’un bâtiment de bureaux sont liées au numérique. Or, les 2/3 de ces consommations se produisent en période d’inactivité des équipements informatiques. En mode veille, un ordinateur consomme entre 20 et 40% de sa consommation normale (L’ADEME estime que 15% des unités centrales et 4% des écrans d’ordinateur restent allumés en permanence). Idem pour les imprimantes, dont les plus consommatrices en mode veille : les imprimantes laser. Bon à savoir : Un photocopieur consomme 80 % de son énergie en mode « attente ».

Eco-geste #5 : Veiller à la fermeture des robinets pour économiser jusqu’à 7 200 litres d’eau par nuit !

Vérifier les robinets des sanitaires avant de quitter le bureau, cela représente potentiellement des milliers de litres d’eau économisés ! En effet, un robinet laissé ouvert, c’est 7 200 litres d’eau gaspillés en une seule nuit ; L’équivalent de 44 baignoires. Dans un registre similaire, signaler une chasse d’eau qui fuit permet d’économiser 600 litres d’eau par tranche de 24 heures.

Adopter ces gestes simples permettrait d’économiser 5 à 10% sur les consommations énergétiques au travail. Un chiffre non négligeable pour l’environnement, et pour le portefeuille, puisque aujourd’hui l'énergie représente 20% des dépenses de fonctionnement d’un bâtiment. Et pour compléter l’implication des occupants, il est également utile de faire la chasse au gaspillage du côté des équipements centralisés de chauffage et climatisation. Leur monitoring en temps-réel notamment, associé à des alertes envoyées au gestionnaires techniques, est un outil très puissant, qui permet de réduire les consommations énergétiques jusqu’à 20%.

*Le Dispositif Eco-Énergie Tertiaire (ou "décret tertiaire") considère qu'un bâtiment de bureaux est occupé 12 heures par jour, 5 jours sur 7. Soit 3120 heures sur les 8760 que compte une année, ou 35,7% du temps (sans soustraire les jours fériés).