La romancière Danièle Sallenave fait son entrée à l'Académie française

Elle animera par ailleurs à partir d'octobre et novembre 2012 l'un des ateliers d'écriture lancés par Gallimard,
Elle animera par ailleurs à partir d'octobre et novembre 2012 l'un des ateliers d'écriture lancés par Gallimard, "l'art et la manière de raconter". Ces "Ateliers de la NRF" sont les premiers ateliers d'écriture en France au sein d'une maison d'édition.

Temps de lecture : 3 min

La romancière Danièle Sallenave, élue le 7 avril 2011 à l'Académie française au fauteuil de Maurice Druon, sera reçue jeudi en grande pompe sous la Coupole où elle rejoindra en habit vert ses quatre consoeurs immortelles sur 40 membres quand l'assemblée est au complet.

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L'Académie française fondée en 1635 par Richelieu se décline difficilement au féminin. Outre Danièle Sallenave, elle compte seulement aujourd'hui Hélène Carrère d'Encausse, élue en 1990 et secrétaire perpétuel de l'institution depuis 1999, Florence Delay, élue en 2000, Assia Djebar élue en 2005 et Simone Veil, personnalité féminine préférée des Français, élue en novembre 2008.

Auparavant, Marguerite Yourcenar, première femme à être élue à l'Académie française en 1980 - grâce au soutien actif de Jean d'Ormesson - , disparue en 1987, et l'helléniste Jacqueline de Romilly, élue en 1988 et décédée en décembre 2010, avaient siégé sous la Coupole.

Aucune femme n'avait postulé au siège de la grande helléniste à laquelle a succédé le 1er mars le prix Nobel de médecine Jules Hoffmann.

Née à Angers le 28 octobre 1940, normalienne, agrégée de Lettres classiques en 1964 et traductrice de l'italien, la nouvelle académicienne Danièle Sallenave, qui occupera le fauteuil 30, prononcera jeudi, selon la tradition, un discours d'éloge de son prédécesseur Maurice Druon.

Romancière et essayiste de talent, elle collabore aussi ou a collaboré au journal Le Monde et à Marianne, à la revue Le Messager européen, aux Temps modernes, et tient depuis 2009 une chronique hebdomadaire sur France Culture.

Lauréate du prix Renaudot en 1980 pour "Les portes de Gubbio", du Grand prix de l'Académie française en 2005 pour l'ensemble de son oeuvre, du Grand Prix Jean Giono pour "La Fraga", elle est aussi membre du jury du prix Femina et de plusieurs autres, dont le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes et le Prix du roman arabe.

Elle a par ailleurs enseigné la littérature et l'histoire du cinéma à l'université Paris-X Nanterre de 1968 à 2001.

Danièle Sallenave a aussi assuré une collaboration artistique avec Antoine Vitez de 1976 à 1990.

Cette fille d'instituteurs, auteur de plus d'une trentaine d'ouvrages, romans, essais, récits de voyage, pièces de théâtre, avait été à partir de 1983 un des écrivains phares de l'éditeur P.O.L avant de rejoindre Gallimard en 1988.

Elle animera par ailleurs à partir d'octobre et novembre 2012 l'un des ateliers d'écriture lancés par Gallimard, "l'art et la manière de raconter". Ces "Ateliers de la NRF" sont les premiers ateliers d'écriture en France au sein d'une maison d'édition.

Son dernier ouvrage, "La vie éclaircie", paru en octobre 2010, est un livre d'entretiens avec la Canadienne Madeleine Gobeil dans lequel elles évoquent l'éducation, les livres et la création littéraire, le théâtre, les femmes et les hommes, l'histoire et la politique.

En 2009, Danièle Sallenave avait publié "Nous, on n'aime pas lire", fruit de ses rencontres avec des enseignants et des élèves, dans des contextes difficiles mais loin des clichés. Cette expérience était née d'une opération organisée par la Ligue de l'enseignement et le ministère de l'Education, consistant à envoyer des écrivains dans des collèges difficiles classés "Ambition réussite".

La nouvelle immortelle conviera peut-être dans l'avenir ses confrères académiciens dans les salles de classe.

Commentaire (1)

  • Bill64

    Espérons qu'elle soutiendra Michel Serre, qui est un académicien pour la simplification de l'orthographe. Car, il est temps que reprennent les travaux de simplification de Voltaire, Montesquieu et A. Beslay (1965), en commençant par la suppression, à l'intérieur des mots, des consonnes muettes ou doubles. Ce serait un pas vers l'égalité, la facilité d'apprendre à écrire notre langue, et la logique phonémique. Espérons  !