AfghanistanL’UDC met en garde contre «l’importation» d’islamistes
Pour le parti agrarien, l’asile ne doit être accordé qu’aux personnes menacées de mort.
- par
- Eric Felley
Le retour des talibans au pouvoir va provoquer une nouvelle vague de réfugiés fuyant leur pays. La Suisse est concernée.
«L’asile ne doit être obtenu que pour les réfugiés menacés de mort. Il est préférable d’apporter de l’aide sur le terrain et dans les pays voisins. À l’heure actuelle, la situation en Afghanistan n’est pas claire. Il faut attendre de voir comment se déroule le changement de pouvoir et ce qui résultera des négociations internationales». Dans une prise de position publiée mardi, l’UDC engage la Suisse à faire preuve de retenue dans l’accueil de réfugiés en Suisse et estime que la Suisse doit préserver sa neutralité.
Le Parti socialiste suisse, lui, a appelé lundi les autorités fédérales à prévoir l’accueil de plusieurs milliers de réfugiés fuyant le nouveau régime des talibans. Pour le conseiller aux États, Carlo Sommaruga (PS/GE): «La Suisse devrait accueillir 10 000 personnes vulnérables, en particulier des femmes et filles, en provenance d’Afghanistan». L’UDC se montre très réticente à fixer des contingents: «Ce serait une invitation pour des centaines de milliers d’Afghans à venir en Europe et donc en Suisse. Nous sommes également opposés à l’asile à la carte: que les réfugiés afghans arrivent en Suisse via plusieurs pays tiers sûrs afin d’obtenir de meilleures prestations sociales».
Mais l’UDC redoute surtout pour la sécurité de la population: «Des flux d’asile incontrôlés inciteront également des islamistes, des auteurs de violences et de non intégrables d’entrer en Suisse».