Laurent Voulzy, l'Angleterre, la France, l'amour et le Moyen-Age

Laurent Voulzy publie lundi
Laurent Voulzy publie lundi "Lys & Love" (Columbia/Sony) un album inspiré par "l'Angleterre, la France, l'amour et le Moyen-Age", dit-il dans son studio des bords de Marne, où une Mini Cooper vintage côtoie un flipper "Kim Wilde" et une photo dédicacée de Jane Russell.

Temps de lecture : 3 min

Laurent Voulzy publie lundi "Lys & Love" (Columbia/Sony) un album inspiré par "l'Angleterre, la France, l'amour et le Moyen-Age", dit-il dans son studio des bords de Marne, où une Mini Cooper vintage côtoie un flipper "Kim Wilde" et une photo dédicacée de Jane Russell.

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QUESTION : Comment est né "Lys & Love" ?

REPONSE : L'inspiration de l'album, c'est la France et l'Angleterre parce que c'est ma vie actuelle. Ma femme est en Angleterre, j'y vais toutes les semaines, j'ai un petit garçon, un vrai +British+, fan de l'équipe de foot de Liverpool. L'autre inspiration, c'est l'amour et le Moyen-Age.

Q : Pourquoi le Moyen-Age ?

R : Quand j'avais neuf ans, ma mère m'a offert un château-fort. Ça m'a botté. Dès que j'arrivais à avoir trois centimes, j'allais acheter un petit soldat pour mettre dans mon château. Et puis ma mère avait un vieux livre d'histoire en sept volumes. Tout m'intéressait, mais particulièrement le Moyen-Age. Vers l'âge de 15-16 ans, je lisais dans le texte "Le roman de la rose", un truc illisible en vieux français. Je le lisais comme on lit de la musique, pour le son.

Q : A-t-il été difficile de trouver un équilibre entre les influences médiévales et la pop ?

R : Non, on est porté. Quand je suis seul la nuit, j'écoute beaucoup de musique de la Renaissance et du Moyen-Age, j'adore ça. Donc, on s'est dit qu'on allait faire les choeurs un peu à la façon de Josquin Des Prés, de Monteverdi. Par moment, c'est très transparent et à d'autres moins. C'était un bonheur de se laisser porter par ses fantasmes et de jouer avec.

Q : Plusieurs chansons sont inspirées par des poèmes de Charles d'Orléans (1394-1465). Pourquoi ?

R: Il a été 25 ans prisonnier en Angleterre après la bataille d'Azincourt. J'ai trouvé le titre de son poème "En regardant vers le pays de France" très beau et je me suis dit que, moi, j'étais prisonnier de l'amour en Angleterre.

Pour "Ma seule amour", j'ai mis son poème en musique. On a cherché plein d'endroits pour faire les choeurs, et finalement, on s'est retrouvé dans le donjon de Vincennes. J'y étais passé 1.000 fois devant enfant, sans jamais y entrer et il se trouve qu'on a enregistré dans la chambre du grand-père de Charles d'Orléans.

Q : "La neuvième croisade" est une épopée entre pop, musique arabe et musique médiévale. Comment est-elle née ?

R : Il y a eu huit croisades, des atrocités. La neuvième serait un moment de compréhension entre l'Orient et l'Occident. Les parties chantées en arabe sont d'un poète du Xe siècle, Abou Firas Al Hammadani. Il a beaucoup de liens avec Charles d'Orléans, a fait la guerre, a été en captivité. Mais dans les poèmes qu'on a choisis, il dit que l'amour est au-dessus de tout.

Q : "Le ciel m'attire, la terre me tiraille" est inspirée par la tentation de saint Antoine. Pourquoi ?

R : Saint Antoine était attiré par le ciel et par une vie pure. En même temps, il était tiraillé par ses démons intérieurs. Tout le monde est un peu comme ça, moi en tout cas. 95% de mes lectures sont sur la spiritualité et en même temps je suis très attiré par les plaisirs de la vie : avoir 45 guitares, des bagnoles, des maisons, l'amour physique.

Q : Vous avez enregistré les cordes aux studios Abbey Road. C'était une première pour vous ?

R : Oui. On a enregistré dans le "vrai" studio, le numéro deux. C'est un temple. Je me suis assis à un piano et la manageuse du studio m'a dit : +ça c'est celui où Paul (McCartney, ndlr) a joué "Fool on the hill", là-bas, celui de "Lady Madonna"+. Pour moi, c'était un rêve.

Commentaire (1)

  • Charles

    Il reste de bons compositeurs en France, l'histoire, les émotions, les traditions, le coeur et le respect ainsi que la vision des choses, c'est bien loin du rap... C'est vrai que l'histoire soude les peuples et nous sommes si proches cordialement et historiquement avec l'Angleterre, une grande histoire d'amour ponctuée de déchirements. Ça vaut bien un album de qualité comme sait les faire Laurent Voulzy.