«Cette année, on a pris plus de risques. La programmation est au moins aussi riche que l'an dernier, sinon plus, mais il y a moins de noms», explique le directeur du Printemps de Bourges, Daniel Colling. «On est condamné à ne plus jouer de très grosses locomotives commerciales, comme peuvent le faire les Vieilles Charrues ou même Rock en Seine, car c'est hors de notre budget», poursuit-il. Pour la 36e, les programmateurs ont mis l'accent sur des «plateaux» rassemblant plusieurs artistes d'une même couleur musicale. Demain sous le chapiteau du Phénix - la plus grande salle avec 6.000 places -, le festival s'ouvrira avec une soirée chanson rassemblant l'iconoclaste Giedré, Nadeah, Brigitte et Benabar. Mercredi toujours au Phénix, soirée rock Revolver, Izia, Shaka Ponk et surtout le retour très attendu sur scène de Dionysos. Jeudi, sera plus international avec les Américains Sallie Ford & The Sound Outside, la Belge Selah Sue, l'Anglais Charlie Winston, mais aussi Arthur H. Vendredi et samedi, les programmations seront couplées entre le Phénix et le Palais d'Auron, avec d'abord une «Groove and beat party» (Zebda, Nneka, Danakil...), puis la désormais traditionnelle «Rock and beat party» (Yuksek, The Rapture, Birdy Nam Nam, C2C, Skip the Use...). Le rap sera représenté jeudi lors d'une soirée au Palais d'Auron rassemblant Guizmo, Youssoupha, la sensation printanière 1995 et Orelsan.
Hommage à Lhasa
Au hasard de la programmation sur les 11 scènes du festival, on croisera aussi Camille, Dominique A, La Grande Sophie et une foule de découvertes (Django Django, King Krule, Friends...) La création sera cette année consacrée à la chanteuse américano-mexicaine Lhasa de Sela, emportée en 2010 par un cancer à l'âge de 37 ans. «A walk for Lhasa», rassemblera pour trois soirs, de mercredi à vendredi, sur la scène du Théâtre Jacques-Coeur des intimes et des admirateurs de l'artiste (Patrick Watson, Emily Loizeau, Arthur H, L...) ainsi que les soeurs de la chanteuse Ayin, Miriam et Sky, toutes trois artistes de cirque.