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Voyage au bout de la nuit parisienne

Soirée Kararocké de Nicolas Ulmann au Bus Palladium Rémi Desclaux

À la tombée du soleil, le temps s'allonge et la vie se dérègle dans la capitale. La nuit reprend ses droits : cet intervalle mystérieux a ses codes et ses lieux. Suivez le guide, embarquez dans un tourbillon festif et délicieux.

Les nouveaux lieux

Le Nano. Ici, les lumières sont rouges: cabaret de charme baptisé Piano Club en semaine, le lieu devient, les samedis et dimanches, un refuge pour les branchés, les amoureux du disco downtempo et les amateurs de raretés musicales. 12, rue Sainte-Anne (IIe).


L\Inconnu. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

LInconnu. Zapper le rez-de-chaussée à l'aménagement biscornu et filer danser au sous-sol, dans les salles aux murs en pierre nue. Minimal mais efficace. Youngunz, label électro en vogue, en a fait son QG. 17, rue de Mazagran (X e ) .

Le Scarlett joue la carte «club» et arty, avec projections et concerts réservés aux membres… puis DJ sets généralistes jusqu'au petit matin. «Comme au Silencio», admet le DA du lieu, également aux manettes du Chacha… mais en moins élitiste. Ouverture prévue mi-avril. Du jeudi au samedi à partir de 21 heures. 24, rue Vavin (VIe).

Le Ballroom du Beef Club. Le dernier bar de l'équipe du Prescription est caché dans un sous-sol. L'originalité? Ses punchs bowls: des breuvages servis dans des bonbonnières en verre, pour cinq personnes, dans le plus pur style londonnien (environ 60 €). Cocktails au verre de 12 à 15 €. Le bar se double d'un restaurant, le Beef Club. 52, rue Jean-Jacques- Rousseau (Ier). Tous les soirs à partir de 19 heures. Tél.: 09 52 52 89 34.

Le BC (ex-Black Calvados), l'adresse chic et fric d'Addy Bakhtiar, attend un petit frère. Ouverture prévue en mai, 250 mètres plus loin, au 25, avenue Pierre-Ier-de-Serbie (XVIe). Le délicat projet de transformation de la culée du pont Alexandre-III, face au Showcase, devrait aboutir au printemps 2013, confirme par ailleurs l'entrepreneur de la nuit.

Show devant

Artistes inclassables, leurs prestations scéniques et/ou musciales emballent le tout-Paris.

Nicolas Ullmann. Grâce à lui, tout le monde peut se prendre pour une rock star… et chanter ses tubes préférés accompagné de vrais musiciens. Le créateur des Kararocké est de service au Bus Palladium (6, rue Fontaine, IXe) , chaque premier samedi du mois. Quand il ne joue pas les M. Loyal déjantés lors des concerts des vendredis et samedis soir. Ullmann reçoit lors de fêtes qu'il ­organise une fois par mois dans sa grande maison au pied de Montmartre, 6, rue Muller (XVIII e ). Invitations sur: ullmann.tcb@gmail.com. En juin, il ouvrira son propre bar, juste en face, au n° 3.

Brian Scott Bagley. Un clown androgyne sur ressorts. Moitié Joesphine Baker, moitié Fred Astaire, il fait son numéro quatre soirs par semaine dans le décor années folles du Cointreau Privé (19, rue Danielle-Casanova, IIe . Jusqu'au 26 avril. Inscription sur www.cointreauprive.fr). Un vendredi par mois, on le retrouve au No Comment (36, rue de Ponthieu, VIIIe), dans les soirées des Demoiselles de Ponthieu (réservées aux filles en première partie de soirée, à partir de 21h30). Dates sur la page Facebook du No Comment.


Gunther Love Crédits photo : DR

Gunther Love. Gunther Love est le maître de cérémonie du 114 (114, rue Oberkampf, XIe). Ce moustachu rigoleur anime, entre autres, les kara-yaourt (dernier mercredi du mois): un karaoké dédié à tous ceux qui sont fâchés avec l'anglais. Après avoir remporté le championnat du monde d'«air guitar» en 2009 et 2010, il sera au Bataclan le 1er juin avec son groupe les Airnadettes, pour La Comédie Musiculte: un spectacle intégralement en play-back truffé de références pop et ciné. Surprenant.

House of Drama. Les artistes de House of Drama sont spécialisés dans le «freak show». Leurs performances (danse et musique) sont imprégnées de références hip-hop, pop et kitsch: Snoop Dogg, Madonna, Prince, Michael Jackson. Ils viennent de donner un spectacle dans le cadre de l'expo Tim Burton à la cinémathèque. Le 19 avril, on retrouvera deux membres de la formation Chez Moune (54, rue Jean-Baptiste-Pigalle, leur principal QG) pour la soirée «Love Child». Ambiance 90's, dress code: catogan.

La Cité de la mode et du design: un temple pour trois

À Paris, trois bandes ont le monopole des soirées branchées. Dès le mois de mai, pourtant, on les retrouvera réunis à la Cité de la mode et du design. Depuis son inauguration en 2008, cette immense structure vert anis en bord de Seine, conçue par Dominique Jakob et Brendan Macfarlane, était laissée dans un état de quasi-abandon. Ce «paquebot» futuriste à trois niveaux est sur le point de devenir LE repaire des noctambules.


Savoir Faire

Leurs QG. Doucement et discrètement, l'équipe d'Arnaud Frisch, Emmanuel Barron, Antoine Caton et Antoine Caudron est en train de transformer le paysage nocturne. En ouvrant le Social Club (142, rue Montmartre, IIe) il y a quatre ans, ils ont donné un refuge à la scène de la «French Touch 2.0» (Justice en tête). Grâce ou à cause d'eux, la culture est en train de devenir la nouvelle marotte de la nuit parisienne: avec sa formule ultra-exclusive (seuls 500 membres ont à ce jour obtenu le sésame) et artistique (salle de projection luxe, espace librairie…), le Silencio (même adresse que «le Social») a inventé une nouvelle manière de faire la fête.

À la Cité de la Mode. Poursuivant sur cette lancée, le Wanderlust est annoncé comme un lieu festif et culturel. Mais sans élitisme. Au rez-de-chaussée, l'espace occupera l'extrémité sud-est du bâtiment, avec la «piazza» de 1 600 m²: la plus grande terrasse de Paris au milieu de laquelle se dressera une structure-pavillon imaginée par Jakob + Macfarlane. En plus d'un club (200 m²), le Wanderlust réunira un resto d'une centaine de couverts (chapeauté par le jeune chef Benjamin Darnaud), un cinéma à ciel ouvert et un espace détente avec chaises longues, tables de ping-pong… et cours de yoga le week-end. Savoir Faire s'associe à Olivier Saillard, directeur du Musée Galliera, pour créer une programmation «mode» hebdomadaire, avec masterclass et ateliers pratiques et cycles ciné autour de la mode. Ouverture 1er juin. De midi à 6 heures.

Leurs sons. Lana Del Rey: Blue Jeans (Gesaffelstein remix) ; The Aikiu: Pieces of Gold ; Yuksek: Off the Wall (Dj Harvey Remix) ; G. Vump: Feeling ; Brodinski: Let the Beat Control Your Body.


La Clique

Leurs QG. On ne présente plus l'agence événementielle la plus «in» de Paris. Chez Moune, au Lautrec, à La Fidélité, à l'Hôtel Amour… le tandem André Saraiva-Lionel Bensemoun est partout chez lui. Moins branchouille que Le Baron, l'équipe vient de prendre ses quartiers à L'Embuscade (47, rue de la Rochefoucault, IXe): un bar à rhum cap-verdien à l'ancienne, pour une clientèle d'amis et de quartier. Trente-cinq couverts, ni carte ni menu: la cuisinière, Mama Faty, fait la popote au feeling.

À la Cité de la Mode. Maillot de bain obligatoire, sur le rooftop (1 000 m²). Dès juin, La Clique y aménagera une plage de sable fin, avec matelas, jacuzzi, buvette, crêpes, pommes d'amour et épis de maïs… Sans oublier les DJ sets et concerts électropop façon «Calvi on the Rocks». L'espace intérieur (400 m²), avec bar et club, devrait ouvrir en septembre.

Leurs sons. M83: Midnight City ; The Black Keys: Gold on the Ceiling ; Colette Magny: Deux gosses dans un jardin («Melocoton ») Get A Room Edit ; Holy Ghost: Do It Again ; The Weeknd: What You Need.


Pain o Chokolat

Leurs QG. La bande de dix copains («Pok», pour les intimes), dont Stéphane Ashpool, patron du multimarques pointu Pigalle (7, rue Henri-Monnier, IXe), s'est formée au collège Condorcet. Depuis leurs concerts mémorables organisés dans la rue pour la Fête de la musique, Le Pompon (39, rue des Petites-Écuries, Xe) a pris le relais, surnommé «le Nouveau Baron de l'Est parisien». La fine équipe prévoit une grosse soirée en mai pour fêter ses cinq ans.

À la Cité de la Mode. Un café-salon de thé (40 m²) ouvrira en juin. Ni gin ni cocktail, comme au Pompon: on nous promet d'excellents chocolats chauds. De midi à 20 heures.

Leurs sons. Keziah Jones: Rythm is Love ; Oxmo Puccino: Mama Lova ; Femi Kuti: Beng Beng Beng ; Keith Murray: The Most Beautifullest Thing in This World ; 19: Okosexuel.

Bars: à chacun sa spécialité

Whisky. Prenez-vous pour Bill Murray dans Lost in Translation et trempez vos lèvres dans un verre de whisky Suntory. Servi au Forvm, le Yamazaki 18 ans est rond et moelleux, avec une jolie profondeur (25 € le verre). Depuis trois ans, les distilleries japonaises font une remarquable percée en France. Parmi les 120 variétés proposées au Forvm, 70 % viennent tout de même d'Écosse (de 14 à 50 € le verre). On apprécie la déco contemporaine sans être branchouille.

Le Forvm.4, boulevard Malesherbes (XVIIe). Tél.: 01 42 65 37 86. . Du lun. au jeu. de 12 h à 1 h. Le ven. de 12 h à 2 h. Le sam. de 19 h à 2 h.www.bar-le-forum.com

Vodka. Au Molotov Politbar, les amateurs dégustent la vodka pure, en shot (6 à 10 €) ou au verre (8 à 12 €). «Ça se boit avec la gorge plutôt qu'avec la bouche», explique-t-on. Onze sortes d'eaux-de-vie sont proposées, de la polonaise Potocki, au goût plutôt neutre, à la russe Uluvka, plus poivrée. Cocktails à 15 €. On y vient entre amis pour l'atmosphère festive et décalée.

Molotov Politbar 4, rue de Port-Mahon (IIe). Tél.: 01 73 70 98 46. Du mar. au sam., de 20 h à 2 h.

Gin. Sous les magnolias, la cour de l'hôtel Renaissance Le Parc a des airs champêtres. C'est l'endroit parfait pour siroter un des cocktails (15-16 €) du G'bar, qui revendique le titre de premier bar à gin de France. À la carte, une trentaine de marques, les classiques anglais Hendrick's et Gordon's, secs et citriques, ou le jeune français G'Vine, très aromatisé. Gin tonic: 14 €.

G'Bar 57, avenue Raymond-Poincaré (XVIe). Tél.: 01 44 05 66 66. Tlj. de 9 h à minuit.


Le bar du Lapérouse Crédits photo : La Pérouse

Absinthe. Lorsque Julien ­Mairesse fait flamber son absinthe (shot à 15 €), tout le monde a les yeux grands ouverts, dans le luxueux bar du Lapérouse. À éviter avant le repas: l'alcool à 68° vous ramollirait les papilles. Plus soft, le cocktail Mint Julep (18 €) maison est rafraîchissant: absinthe, menthe, sucre et glace pilée.

Bar du Lapérouse51, quai des Grands-Augustins (VIe). Tél.: 01 56 79 24 31. Du lun. au ven.: de midi à 14 h 30 (sauf lundi) et de 19 h à 23 h 30. Le samedi: de 19 h à 23 h 30.www.laperouse.fr

Cognac. Plus de 50 références de cognacs (de 18 à 580 €) sont alignées sur les étagères du Baudelaire, le bar de l'hôtel Burgundy: des tradis (Louis XIII, Rémy Martin…), mais aussi des petits nouveaux, comme la marque DEAU, dont le Louis Memory (49 € le verre) est un assemblage d'eaux-de-vie datant de 1916 à 1979. Si vous optez pour le Hennessy XO, il vous sera servi «au fusil», à l'aide d'une pipette de 52 cm: un procédé traditionnel qui permet aux maîtres de chais de goûter le vieillissement du breuvage.

Le Baudelaire8, rue Duphot (Ier). Tél.: 01 42 60 34 12. Du lun. au mer.: 8 h 30-1h. Du jeu. au sam.: 8 h 30-1 h 30. Dim.: 8 h 30-0 h. www.lebaudelaire.com

FG fête ses 20 ans en grand

FG frappe fort. Le 5 avril, pour ses vingt ans, la radio s'offre le Grand Palais et un line-up à donner le tournis: Martin Solveig, Bob Sinclar, Steve Aoki, Joachim Garraud, Laurent Wolf… «FG a toujours été une radio de fête», confie Antoine Baduel, le PDG de FG DJ radio, première station française à s'être intégralement dédiée à la musique électronique, sous toutes ses formes: de la French Touch (Cassius) à la soulful electronica (David Morales), en passant par la Trance (Above & Beyond). Pour l'événement, la nef classée monument historique a été transformée en un véritable club éphémère, avec une scène, des plates-formes, des bars, des backstages, et même un carré VIP pour les happy few.

Le 5 avril de 20 h 30 à 6 h. Grand Palais, av. Winston-Churchill (VIIIe). Billets à partir de 39,99 €.

Conseils de physio

Marre de vous faire recaler à l'entrée du club de vos rêves? Trois physionomistes de haut vol livrent leurs conseils pour mettre toutes les chances de votre côté.


Bak Deros au Baron: «Soyez fou!»

Rouflaquettes et lunettes-mouche à monture or… Le «gentleman de la sécurité», comme il se surnomme, a des airs de parrain sorti d'un film de la Blaxploitation. Il est l'incarnation même du Baron. Sa phrase préférée: «Désolé, mais je n'ai pas l'honneur de vous connaître.»

Son conseil: «Soyez fou! On aime bien les artistes, les gens qui ont un grain. J'ai l'habitude de dire que le Baron est une annexe de l'hôpital Sainte-Anne. Un jour, un homme s'est présenté. Il venait de badigeonner de peinture tous les arbres de l'avenue Marceau. Je l'ai laissé entrer tout de suite… en lui demandant de laisser son pinceau à l'extérieur.»

6, avenue Marceau (VIIIe).



Francis van Litsenborgh Crédits photo : DR

Francis van Litsenborgh au Silencio: «Être cool»

Francis van Litsenborgh est posté devant la porte la mieux gardée de Paris: celle du Silencio. À «physio», il préfère le terme plus chic de «greeter»: hôte, en anglais. Ce quadragénaire poli et courtois a fait ses débuts dans la nuit après avoir été repéré par Édouard Baer et Ariel Wizman.

Son conseil: «Ayez de la repartie! Quand je ne connais pas la personne qui se présente devant moi, je pose des questions débiles. Cela me permet de mesurer le niveau d'anxiété et de méchanceté. Si on me répond avec humour, banco! Mais si la personne s'énerve et réagit au quart de tour, c'est sûr, elle ne rentrera pas»

142, rue Montmartre (IIe).


Astou dimé au Cirque Bonheur: «Le sourire d'abord» 

Astou Dimé impressionne, du haut de son mètre quatre-vingt. La belle (elle fait du mannequinat) officie depuis deux ans à la porte du Cirque Bonheur, en tandem avec son partenaire Olivier. Son taux de refus: 40 %. «Ça ne me dérange pas qu'on me déteste», confie-t-elle.

Son conseil: «Soyez déguisé! Dans Cirque Bonheur, il y a “cirque”. Avec un beau costume de dompteur ou de clown, il n'y a aucune chance que je vous refuse l'entrée. Si vous n'êtes pas habitué: soyez souriant! Il faut que je voie que vous avez vraiment envie de faire la fête.»

32, rue Marbeuf (VIIIe).

Soirées diurnes

Nostalgique des années collège et des boums en plein jour? Les soirées Concrete sont là. Une fois toutes les trois semaines, de 7 heures le dimanche à 2 heures le lundi, la crème des DJ, tendance techno minimale et deep house, passe des vinyles (parfois des CD) dans une barge du port de la Râpée. «La techno est une musique qui se vit dans la durée, très propice à de longues fêtes», explique-t-on à l'agence organisatrice Surprize. Chaque set dure donc trois heures minimum. L'expérience, lancée en octobre, a tout pour plaire aux couche-tôt du samedi soir. Aux moments d'affluence, le bateau accueille 1 200 personnes.

Prochaines éditions les 15 avril et 6 mai. 15 € en prévente sur www.residentadvisor.net 20 € sur place.

5 pauses pour les faims de nuit

Pour éviter la fringale de fin de soirée, sélection de boulangeries et bonnes tables ouvertes toute la nuit.

La Poule au pot. Bistrot rétro façon vieux Paris. Œufs cocotte à la crème (11 €), poule au pot (25 €). Du mar. au dim., de 19 h à 5 h. 9, rue Vauvilliers (Ier). À proximité: Chacha (12 min.), VIP Room (13 min.).

Le Tambour. Déco foutraque, cuisine sympathique. Bavette d'aloyau à l'échalote (15 €). 24 h/24. 41, rue Montmartre (IIe). Tél.: 01 42 33 06 90. À proximité: Silencio et Social Club (5 min.).

Snack-time (sandwicherie). Sandwichs chauds (environ 7 €), suédois (4 €) et tartes sucrées (3,70 €). 24 h/24. 97, bd Saint-Germain (VIe). À proximité: Montana (8 min.).

Chez Tina (boulangerie). 24 h/24. 1, rue Lepic (XVIIIe). À proximité: La Machine du Moulin Rouge (30 sec.), Bus Palladium (5 min.).

Maison de l'Aubrac. Saucisse-aligot (21 €). 24 h/24. 37, rue Marbeuf (VIIIe). À proximité: Cirque Bonheur (30 sec.), Raspoutine (9 min.).


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