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Les diktats de Colombo à la communauté internationale

Une fois de plus, le gouvernement de Colombo impose ses…

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Une fois de plus, le gouvernement de Colombo impose ses diktats à la communauté internationale. Après avoir interdit aux Nations unies l'accès aux zones de combat pour y distribuer de l'aide, le ministre suédois des Affaires étrangères vient de se voir refuser son visa pour le Sri Lanka. Carl Bildt devait se rendre dans l'île mercredi en compagnie de ses homologues français et britannique, Bernard Kouchner et David Miliband.

Le régime Rajapakse n'a jamais aimé les pays nordiques. Avec, en tête, la Norvège. En 2002, Oslo avait aidé à l'avènement d'un fragile cessez-le-feu entre les Tigres de Libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) et Colombo. Dès son arrivée à la présidence, fin 2005, Mahinda Rajapakse opte pour le "tout militaire" afin d'écraser la rébellion tamoule. Dans le même temps, il entreprend sa "guéguerre" contre les pays nordiques, qui portent à bout de bras ce cessez-le-feu dont il ne veut plus. En janvier 2008, le gouvernement sri lankais finit par dénoncer de manière unilatérale l'accord de paix avec le LTTE. Il était, certes, déjà moribond et les Tigres n'y étaient pas pour rien.

Une partie de la presse à la botte du gouvernement n'a jamais cessé de tirer à boulets rouges sur la Norvège, l'accusant de fournir du matériel au LTTE. Les articles sentent la propagande à plein nez, au point d'en être ridicules ? Qu'importe! Cette presse courtisane égratigne aussi la Mission de Contrôle du cessez-le-feu au Sri Lanka (SLMM), composée de cinq pays nordiques (Norvège, Islande, Suède, Finlande et Danemark), chargée de veiller à ce que la trêve soit respectée. Ce sont pourtant les Tigres qui, les premiers, affaibliront la SLMM, la ramenant à sa plus simple expression. En août 2006, le LTTE refuse de continuer à discuter avec les trois pays appartenant à l'Union européenne (UE), celle-ci ayant inscrit les Tigres sur la liste des groupes terroristes. Ne restaient plus dès lors que la Norvège et l'Islande.

Début 2008, Oslo et Reykjavik sont priés par Colombo de rapatrier leurs émissaires pour le maintien de la paix dans l'île. Toujours au même motif : ils sont accusés de soutenir la guérilla tamoule.

Cette dernière illustration de l'intransigeance du gouvernement sri lankais fait suite à celle affichée la veille. John Holmes, le responsable aux Affaires humanitaires de l'ONU, a eu beau discuter avec Mahinda Rajapakse, il n'a pas obtenu la permission d'envoyer une équipe humanitaire dans la zone de conflit, où au moins 50.000 tamouls tentent de survivre dans des conditions effroyables. Quant à Carl Bildt, est-ce parce qu'il est l'un des meilleurs experts de la situation au Sri Lanka qu'il s'est vu refuser son visa ?

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