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Le Ballet de l'Opéra de Paris revient aux États-Unis

Absente d'Amérique depuis 2001, la compagnie dansera un programme complètement inédit.

Plus de dix ans après son passage sur la côte Ouest, c'est le grand retour du Ballet de l'Opéra de Paris aux États-Unis. La troupe actuellement composée de 157 danseurs se rendra, cet été, à New York, Washington, et pour la première fois à Chicago, capitale culturelle du Midwest, pour une tournée de près d'un mois et 25 représentations.

L'événement est très attendu aux États-Unis où l'on voue une véritable admiration pour la plus ancienne école de ballet au monde, mais aussi la plus jeune. La moyenne d'âge des danseurs est de 25 ans. À New York, les préventes de billets ont démarré en fanfare. Après le triomphe de The Artist, la culture française a le vent en poupe cette année aux États-Unis. «C'est un événement historique, un peu comme le passage de la Joconde au Metropolitan Museum», se réjouit le conseiller culturel de l'ambassade de France aux États-Unis, Antonin Baudry.

Un esprit aventureux

Cette tournée sera l'occasion de faire de nouvelles rencontres. Depuis les années 1970, l'histoire de l'Opéra de Paris est émaillée de collaborations avec les plus grands chorégraphes et metteurs en scène américains comme Merce Cunningham, Carolyn Carlson, Peter Sellars ou Bob Wilson. «Nous voulions inviter le Ballet de l'Opéra de Paris à New York depuis longtemps, parce qu'il est unique en son genre, aucune autre compagnie n'a un esprit aussi aventureux», souligne Nigel Redden, directeur du festival d'été du Lincoln Center.

Le public américain découvrira en effet le vaste répertoire de la compagnie française: du ballet romantique Giselle, qui fonde l'école de danse française, à l'opéra dansé contemporain de Pina Bausch, Orphée et Eurydice, jamais en­core présenté aux États-Unis, en passant par la soirée réunissant trois grands maîtres français du XXe siècle, Roland Petit (L'Arlésienne), Maurice Béjart, (Boléro) et Serge Lifar (Suite en blanc) que le public américain ne connaît guère. Nigel Redden constate un regain d'intérêt du public américain pour le ballet, entre autre grâce à la démocratisation de la danse à la télévision, après une période creuse dans les années 1990. D'autres attribuent l'engouement récent pour le ballet au film Black Swan avec Nathalie Portman, dont le compagnon, Benjamin Millepied, danseur et chorégraphe, est directeur du LA Dance Project à Los Angeles. Cet hiver, les ventes de billets pour le ballet du même nom ont explosé à New York.

La troupe du Ballet de l'Opéra de Paris se produira du 26 juin au 22 juillet pour sept représentations au Harris Theater au bord du Millenium Park de Chicago, six représentations au Kennedy Center de Washington et douze à New York au Lincoln Center.

Le Ballet de l'Opéra de Paris revient aux États-Unis

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