Décès de Michel Duchaussoy, comédien prolifique à la palette souple

Michel Duchaussoy, décédé mardi à l'âge de 73 ans, était un comédien prolifique, qui passait avec souplesse de la Comédie Française à la télévision, et de la comédie à la tragédie, un répertoire qui lui valut un Molière en 2003 pour son rôle dans
Michel Duchaussoy, décédé mardi à l'âge de 73 ans, était un comédien prolifique, qui passait avec souplesse de la Comédie Française à la télévision, et de la comédie à la tragédie, un répertoire qui lui valut un Molière en 2003 pour son rôle dans "Phèdre".

Temps de lecture : 2 min

Michel Duchaussoy, décédé mardi à l'âge de 73 ans, était un comédien prolifique, qui passait avec souplesse de la Comédie-Française à la télévision, et de la comédie à la tragédie, un répertoire qui lui valut un Molière en 2003 pour son rôle dans "Phèdre".

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Le comédien, qui a succombé à un arrêt cardiaque dans la nuit de lundi à mardi, est né à Valenciennes (Nord) le 29 novembre 1938.

Après des études au Conservatoire de Lille, il entre au Conservatoire national d'art dramatique et obtient le prix d'excellence, ce qui lui ouvre les portes de la Comédie-Française. Engagé en 1964, il est nommé sociétaire en 1967.

Il brille dans les rôles de jeunes premiers du répertoire classique et romantique, mais incarne aussi les valets de Marivaux, les marquis de Molière, s'illustre chez Corneille, Feydeau et Ionesco.

En vingt ans de présence au "Français", Michel Duchaussoy ne tient aucun rôle-titre, mais il incarne une foule de personnages de classe sociale d'âge et d'époque différents.

"Un même jour, je jouais un vieillard en matinée dans +Le Cardinal d'Espagne+ et, en soirée, le jeune groom de 18 ans dans +Le Dindon+", racontait-il au Figaro en 2004.

En 1987, Michel Duchaussoy quitte la Comédie-Française pour jouer dans des aventures très différentes du Petit Montparnasse à l'Opéra-Comique.

Mais ce n'est qu'en 2003 qu'il aborde pour la première fois la tragédie au théâtre dans "Phèdre", mis en scène par Patrice Chéreau.

Ce "défi" parfois "difficile", confiera-t-il, lui vaut cette année là le Molière du meilleur comédien dans un second rôle.

Parallèlement à sa carrière théâtrale, Michel Duchaussoy tourne très tôt pour le cinéma et la télévision.

En 1967, Alain Jessua lui offre son premier rôle sur grand écran dans "Jeu de massacre".

Suivront une centaine de films avec Patrice Leconte, Louis Malle (pour "Milou en mai" qui lui vaut une nomination aux César), Bertrand Tavernier et surtout Claude Chabrol avec qui il tourne cinq longs métrages.

De "Fort Saganne" (Alain Corneau) à "Amen" (Costa-Gavras) en passant par "Le grand blond avec une chaussure noire" (Yves Robert), il impose un personnage élégant, parfois veule.

Michel Duchaussoy est également une figure familière de la télévision. Il apparaît dans "Palace", dans les séries de l'été "Les coeurs brûlés" et "Zodiaque", dans des téléfilms de Josée Dayan et Nina Companeez ou encore dans la série "Braquo" d'Olivier Marchal et Frédéric Schoendoerffer.

Ses derniers rôles, pas encore diffusés à l'écran, sont à l'image de sa large palette: Abraracourcix dans la super-production "Astérix et Obélix: God Save Britannia" et François Mitterrand dans le téléfilm "L'Affaire Gordji" réalisé par Guillaume Nicloux.

"C'était un comédien avec beaucoup d'amplitude. Il pouvait passer en effet de scènes très légères, très ludiques à des choses beaucoup plus sombres, beaucoup plus tenues, plus tendues. Il avait la capacité de se mouler dans des costumes classiques et d'ajouter à l'intérieur une dimension très personnelle", a déclaré Guillaume Nicloux à l'AFP.

Commentaire (1)

  • metallica

    Je suis peinée car j'aimais bien cet acteur et surtout parce qu'il y a depuis peu, une suite de décès d'excellents comédiens.
    Condoléances à sa famille, proches et amis.