
« Quelques dizaines de candidats » du Front national aux élections départementales sont convoqués en commission de discipline du parti les 28 et 29 mai pour leurs propos polémiques, a annoncé jeudi 23 avril le secrétaire général du parti d'extrême droite, Nicolas Bay. Les procédures, initialement prévues à la mi-avril, se déroulent « un peu plus tard que prévu compte tenu du délai de convocation » et d'instruction des dossiers, a expliqué M. Bay.
De nombreux médias avaient relevé sur les réseaux sociaux des propos xénophobes, islamophobes, antisémites ou homophobes tenus par ces candidats, et le FN en avait suspendu certains. Marine Le Pen, tout en relativisant la portée de ces propos, avait promis « une fermeté totale ». Elle avait aussi affirmé qu'elle rendrait « coup pour coup pour défendre l'honneur de ses candidats » aux élections départementales, selon elle « victimes d'une campagne » s'appuyant « sur un mépris de classe, le mépris du peuple ».
Aucun des candidats épinglés n'a été élu
D'après un décompte du Huffington Post, sur 104 profils épinglés par la presse, soit 1,4 % de l'ensemble des candidats FN, aucun n'est parvenu à s'imposer lors de ces élections de la fin de mars, même si 56 avaient franchi le cap du premier tour. Lors de précédentes élections depuis l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti, en janvier 2011, le FN a dû à plusieurs reprises exclure des candidats auteurs de propos délictueux. Des plaintes d'associations antiracistes ont aussi été annoncées.
Une autre procédure est en cours contre le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, qui doit répondre devant le bureau exécutif du parti réuni en formation disciplinaire de ses propos polémiques au début d'avril dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol et sur BFMTV-RMC.
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