Spectacle Dijon : pleins feux sur la saison 2012-2013 de l’opéra
Du 3 au 10 octobre, les Debussyades retraceront les grandes étapes du renouveau artistique qui se fait jour à Paris, à la Belle Epoque. Au programme, des œuvres de Claude Debussy, Maurice Ravel, Ernest Chausson, César Franck, Louis Vierne, Pascal Dusapin, qui seront servies par les plus grands interprètes : Alexeï Lubimov, Marie-Claire Le Guay, Claire Désert et Vanessa Wagner au piano, David Grimal au violon, Xavier Phillips au violoncelle, la mezzo-soprano Karine Deshayes, accompagnée par Philippe Cassard, et bien d’autres. Ce sera aussi l’occasion de retrouver l’ambiance de scandale qui entoura la création du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, chorégraphié par Jean-Claude Gallota.
Quelques Viennoiseries
Mais, si, au début du XX e siècle, Paris est un centre musical et artistique très actif, le rôle de Vienne dans l’histoire de la musique occidentale n’est pas à négliger non plus.
Du 17 au 20 juin 2013, les Viennoiseries mettront à l’affiche le Requiem de l’Empereur de Johann Fux (1720), avec Etienne Meyer et Les Traversées Baroques, puis, ces « mauvais garçons aux parfums de scandale » qui se nomment Carl Maria von Weber, Arnold Schoenberg et Alban Berg, avec un gros plan sur Schoenberg, ce mal-aimé, que Florent Boffard essaiera de réhabiliter. Leur succéderont les valeurs sûres de la musique viennoise : Mozart et Strauss, qui feront se retrouver David Grimal et Dénes Varjon, ou encore Haydn ou Beethoven, auxquels le Trio Erben consacrera une soirée. Et les Viennoiseries se refermeront avec Schubert et La Jeune Fille et la Mort, par le Quatuor Les Dissonances. Quant à la saison lyrique, elle s’ouvrira les 13 et 14 octobre, avec Pelléas et Mélisande de Debussy, qui sera donné dans une version réduite pour ensemble de chambre. Viendront ensuite : une rareté, Ariane et Barbe-Bleue de Paul Dukas (du 7 au 11 décembre), dans une nouvelle production et une mise en scène signée Lilo Baur, un « opéra de poche » d’une heure, puis Actéon de Marc-Antoine Charpentier, dirigé par Emmanuelle Haïm (1 er février), L’Enfant et les Sortilèges de Ravel, coproduit avec Aix-en-Provence (14 et 15 février), Don Giovanni de Mozart, mis en scène par Jean-Yves Ruf (du 24 au 30 mars) et, enfin, L’Olimpiade, un opéra du tchèque Myslivecek, qui n’aurait pas été donné depuis… 1778 (24 et 25 mai).
A ce programme déjà riche s’ajoutent les désormais traditionnelles Bachfest (4-7 avril), avec, notamment, La Passion selon Saint Jean. Et des récitals viendront saupoudrer l’ensemble, dont ceux du baryton Thomas Bauer, avec Jos van Immerseel au piano, dans des lieder de Mahler, Wolf et Berg (7 mars), de Dame Felicity Lott, dans des mélodies de Debussy (7 juin), de Sandrine Piau avec Mozart et Anima Eterna Brugge (11 mai) et de Camilla Poul dans des chansons des Années Folles (30 novembre).
Une liste qui peut encore s’allonger
Bien sûr, les Artistes en Résidence et les Ensembles Associés : David Grimal et Les Dissonances, le compositeur Brice Pauset, le pianiste Andreas Staier, le Chamber Orchestra of Europe, Jos van Immerseel et Anima Eterna Brugge, Emmanuelle Haïm et Le Concert d’Astrée, ainsi que l’Orchestre Dijon Bourgogne et un nouveau venu, le SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg, seront, eux aussi, de la partie !
Cette liste déjà longue de spectacles et d’invités n’est d’ailleurs aucunement exhaustive ! Il faut lui ajouter, en vrac, quelques spectacles de danse… un concert du Nouvel an (6 janvier) et de nombreuses autres surprises sur lesquelles nous reviendrons plus en détail ultérieurement. En attendant, il est possible de se procurer, gracieusement, le programme officiel de la saison, désormais disponible au Grand Théâtre et sur demande. Renseignements sur place et par téléphone, au 03 80 48 82 82, du mardi au samedi de 11 à 18 heures, ou sur www.opera-dijon.fr