CUBA. Une organisation dénonce une vague de répression

Pour la Commission cubaine des droits de l'Homme, les autorités politiques doivent mettre fin à ces "pratiques abusives".

Par AFP
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Une trentaine d'opposants politiques cubains sont détenus dans le sud de Cuba à la suite d'une vague de répression lancée par les autorités depuis cinq semaines contre la dissidence, a dénoncé mardi 30 août une organisation cubaine de défense des droits de l'Homme.

"Depuis cinq semaines, le gouvernement a mené des actions violentes de répression politique contre des femmes et d'autres dissidents pacifiques" dans la province de Santiago de Cuba, affirme un communiqué de la Commission cubaine des droits de l'Homme et de Réconciliation nationale (CCDHRN), illégale mais tolérée par les autorités cubaines.

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Actes de brutalité policière

"Au moins 65 hommes et femmes ont été arrêtés par la police secrète politique et la plupart, totalement désarmés, ont subi divers actes de brutalité policière", ajoute le texte signé du fondateur et porte-parole de la Commission, Elizardo Sanchez. "Au moins 29 dissidents restent détenus (...) dont certains interpellés préventivement depuis le 26 août", assure le communiqué.

Selon la CCDHRN, plusieurs membres du groupe des Dames en Blanc - épouses et proches de détenus politiques qui s'efforcent de manifester tous les dimanches - ont été "violemment interceptés, frappés et arrêtés" pour les empêcher de participer à la messe à la cathédrale de Santiago de Cuba, dans l'extrême sud de l'île. L'une des dirigeantes des Dames en Blanc, Berta Soler, a indiqué qu'elle devait être reçue mardi à La Havane par le cardinal Jaime Ortega, pour lui demander d'intervenir en faveur des opposants qui sont considérés par les autorités comme des "mercenaires" à la solde des Etats-Unis.

Dialogue entre l'Eglise catholique et les autorités

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Le cardinal Ortega avait mené en 2010 un dialogue inédit avec le président cubain Raul Castro, qui avait débouché sur la libération de quelque 130 prisonniers politiques, pour la plupart en échange de leur émigration en Espagne avec leur famille.  Le dialogue entre l'Eglise catholique et les autorités avaient également permis de mettre un terme aux campagnes d'intimidation et de harcèlement menées contre les Dames en Blanc.

La CCDHRN, qui fait porter la responsabilité de cette vague de répression au président Raul Castro, a appelé les gouvernements étrangers et les organisations internationales de défense des droits de l'Homme a exprimer leur "solidarité" avec les opposants cubains et exhorté les autorités cubaines à mettre un terme à "ces pratiques abusives".

Le Nouvel Observateur - AFP

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