ATTENTAT DE KARACHI - Une plainte va être déposée contre Accoyer pour "entrave à la justice"

Source AFP

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a refusé de communiquer à la justice des comptes rendus d'auditions parlementaires consacrées à l'attentat de Karachi © Sipa
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a refusé de communiquer à la justice des comptes rendus d'auditions parlementaires consacrées à l'attentat de Karachi © Sipa

Temps de lecture : 1 min

Plusieurs parties civiles dans l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002 vont porter plainte contre le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui a refusé de communiquer à la justice des comptes rendus d'auditions parlementaires, a annoncé mercredi leur avocat. Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a écrit au juge enquêtant sur l'attentat de Karachi pour lui annoncer qu'il refusait de lui communiquer les auditions d'une soixantaine de personnes entendues par la mission parlementaire consacrée à cette affaire, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

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"En accord avec mes clients (plusieurs familles de victimes de l'attentat de Karachi, ndlr), nous allons déposer plainte pour délit d'entrave à la justice car nous estimons que l'argument avancé par Bernard Accoyer est fallacieux", a déclaré à l'AFP Me Olivier Morice.

Accoyer "protège un certain nombre d'hommes politiques" (avocat parties civiles)

Les travaux de la mission d'information sur l'attentat du 8 mai 2002 contre des salariés de la Direction des constructions navales (15 morts dont 11 salariés français de la DCN) ne seront pas transmis au juge Marc Trévidic pour "des raisons constitutionnelles", au nom du "principe de la séparation des pouvoirs", explique Bernard Accoyer dans sa lettre. "En réalité, le président de l'Assemblée nationale protège un certain nombre d'hommes politiques des investigations du juge Trévidic", a déploré Me Morice.

Parmi les personnes auditionnées figuraient notamment l'ancien Premier ministre Édouard Balladur et plusieurs anciens ministres de la Défense. Après avoir privilégié la piste islamiste, l'enquête s'est orientée vers l'hypothèse de représailles pakistanaises après l'arrêt des versements de commissions sur la vente de sous-marins, qui pourraient elles-mêmes avoir donné lieu à des rétrocommissions pour financer la campagne présidentielle de M. Balladur.

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Commentaires (17)

  • marronier

    ... dans notre pays ? On éviterait bien des injustices et cela apporterai beaucoup plus de consensus entre tous les Français, quelles que soient les étiquettes, les lobbies, les privilèges... Sur ce point au moins les Suisses ont de l'avance et ne sont ni dans l'Otan, ni dans l'Europe pour rien.

  • oéoéoé

    ... elle a pour objet d'appliquer à tous les rigueurs de la loi. Dans un État démocratique avancé elle est indépendante des pouvoirs... mais la Constitution de 1958 a accouché d'un Consulat.

  • daniel02

    Encore un qui ne nous manquera pas le jour ou il partira en retraite... Le seul problème c'est que quand on les vire d'un endroit, on les retrouve ailleurs à refaire les mêmes mauvaises plaisanteries... Avant les hommes de réseau arrivaient encore à se faire oublier, maintenant même plus, ils sont ce que l'on appelle les intouchables.