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Aung San Suu Kyi : "La démocratie, c'est la liberté d'expression"

Dans son premier discours, au lendemain de sa libération, l'opposante birmane a déclaré vouloir " travailler avec toutes les forces démocratiques".

Le Monde

Publié le 14 novembre 2010 à 07h54, modifié le 14 novembre 2010 à 07h54

Temps de Lecture 1 min.

Au lendemain de sa libération, après sept années consécutives en résidence surveillée, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a pronnoncé son premier discours. "Je veux travailler avec toutes les forces démocratiques", a déclaré la lauréate du prix Nobel de la paix devant les cadres de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avec laquelle elle mène son combat politique depuis plus de vingt ans.

Des milliers de supporteurs en liesse l'attendaient au siège de la LND.

"JE VEUX ENTENDRE LA VOIX DU PEUPLE"

"Je n'ai aucune rancune à l'égard de ceux qui m'ont détenue. Je crois en les droits de l'homme et en la règle de droit", a indiqué l'opposante, vêtue d'une robe traditionnelle bleu marine. "J'ai besoin de l'énergie du peuple (...). Je veux entendre la voix du peuple et, ensuite, nous déciderons de ce que nous voulons faire", a-t-elle promis, ajoutant qu'elle entendait oeuvrer "pour augmenter le niveau de vie" du pays.

Tous ses partisans veulent désormais savoir quelle stratégie elle entend adopter dans un pays dirigé par une succession de régimes militaires depuis 1962, et qui vient d'organiser les premières élections législatives depuis 20 ans. Même si ses partisans continuent de voir en elle le seul espoir pour la démocratie, sa position est aujourd'hui affaiblie face à une junte plus puissante que jamais.

La LND, qui a boycotté le dernier scrutin, a été dissoute par la junte, laissant l'opposition démocratique divisée et exténuée. Certains cadres du parti ont fait défection pour créer la Force démocratique nationale (NDF) et participer au scrutin sous de nouvelles couleurs.

"IL Y AURA UN MOMENT POUR SORTIR"

Avant ce discours, l'opposante s'était entretenue avec des ambassadeurs étrangers. Elle devait ensuite tenir une conférence de presse. Autant d'interventions publiques très attendues après un silence forcé qui dure depuis mai 2003, et alors que le régime militaire birman n'a jamais été aussi fort.

Samedi, quelques minutes après avoir reçu des autorités birmanes son ordre de libération, elle était apparue aux grilles de sa maison devant des milliers de Birmans ivres de joie, le visage serein et apaisé.

La fille du héros assassiné de l'indépendance birmane, le général Aung San, avait adressé quelques mots à la foule: "Nous devons travailler ensemble, à l'unisson" à l'avenir du pays.
Et comme pour les inviter à un combat futur, elle ajoutait: "je veux vous dire qu'il y aura un moment pour sortir. Ne restez pas silencieux quand ce moment viendra".

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