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Le déficit de la Sécurité sociale bien moins lourd que prévu

Le « trou » du régime général ressort inférieur à 7 milliards d'euros en 2015, contre 9 milliards prévus.

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Par Frédéric Schaeffer

Publié le 15 mars 2016 à 01:01

C'est une bonne nouvelle pour les comptes publics. La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, va annoncer ce mardi un déficit bien moins lourd que prévu pour la Sécurité sociale en 2015. De 9,7 milliards en 2014, le « trou » du régime général est, selon nos informations, tombé sous les 7 milliards d'euros. C'est bien mieux que la prévision de 9 milliards inscrite dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale de septembre dernier. En incluant le fonds de solidarité vieillesse (FSV), les comptes s'améliorent d'environ 2 milliards par rapport à 2014 (13,2 milliards).

L'amélioration du solde s'explique tant du côté des recettes que du côté des dépenses. Côté recettes, les revenus d'activité et cotisations ont retrouvé un peu du poil de la bête avec la reprise des créations d'emplois. Et côté dépenses, les efforts ont été au rendez-vous, notamment du côté de l'Assurance-maladie, où l'objectif fixé (Ondam) de 2 % a été respecté.

Les meilleurs chiffres concernant la Sécurité sociale viennent conforter la prévision de déficit public de 3,8 % de PIB pour 2015. Le chiffre sera publié par l'Insee le 25 mars, mais le ministre des Finances, Michel Sapin, a déjà déclaré qu'il serait « inférieur à celui auquel nous nous étions engagés ». Avant même les comptes de la Sécurité sociale, ce message de confiance s'appuyait sur l'exécution budgétaire de l'Etat, également meilleure qu'attendu, avec un déficit budgétaire à 70,5 milliards d'euros en 2015 contre 73,3 milliards inscrits dans la loi de finances.

Les signaux des collectivités vont dans le bon sens

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Reste encore une inconnue : les comptes des collectivités locales. Ces derniers sont toujours ceux qui mettent le plus de temps à « remonter » à Bercy. Bien qu'encore incomplets, les signaux vont toutefois dans le bon sens. Les dépenses de fonctionnement augmentent toujours mais moins que les années passées. Alors que l'Etat a coupé dans sa dotation globale de fonctionnement (DGF), « C'est bien la preuve que cette camisole a son efficacité », souligne-t-on au gouvernement. Quant aux dépenses d'investissement, elles sont toujours en repli, sauf dans les régions. En face, les recettes des collectivités continuent toujours d'augmenter (autour de +2 %) en dépit des coupes dans la DGF. La construction de nouveaux logements, la revalorisation des bases locatives ou encore les hausses de taux poussent certains impôts locaux à la hausse.

Etat, Sécurité sociale et collectivités, les trois grandes administrations publiques pourraient au final contribuer à réduire le déficit public autour de 3,6 % du PIB en 2015, après 3,9 % en 2014. Paris reste toutefois prudent, la méthodologie comptable réservant parfois des surprises. Par exemple, Bercy a renoncé à faire inscrire dans la réduction du déficit public les 2,8 milliards de recettes issues de la vente de fréquences hertziennes, à la demande d'Eurostat. En revanche, une partie viendra participer à la réduction du déficit public cette année. Paris entend ramener le déficit à 3,3 % du PIB en 2016. Si les nouvelles dépenses (emploi, aides aux agriculteurs...) engagées depuis le début de l'année ne facilitent pas la tâche, la meilleure exécution de 2015 viendra réduire la hauteur de la marche.

Solveig Godeluck Frédéric Schaeffer

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