Dans un entretien au Monde, mercredi 19 mai, la secrétaire d'Etat à l'écologie évoquait la possibilité d'un Grenelle 3 : "Sur les principes, il y a encore à faire. La logique serait de rentrer dans un Grenelle 3", expliquait Chantal Jouanno. Et d'évoquer certains des orientations de ce nouveau Grenelle : "La mesure de la performance économique et du progrès social", "la révision de l'ensemble de notre modèle de croissance" et la "généralisation de la décision à cinq [Etat, collectivités, patronat, syndicats, ONG]".
Une idée qui n'a pas suscité d'emballement positif chez les députés UMP. Le président du groupe à l'Assemblée, Jean-François Copé, a estimé, sur RMC : "On va déjà essayer d'appliquer le Grenelle 2, on est contents de l'avoir enfin adopté." Il a tenu à "rendre hommage" au ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo, sans évoquer directement Chantal Jouanno. "Je suis très content que nos amis secrétaires d'Etat soient créatifs mais si on pouvait laisser aux ministres le bénéfice du travail qu'ils font depuis trois ans…", a dit le député de Meaux.
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a jugé mercredi "déraisonnable" la proposition de Chantal Jouanno. "Soyons sérieux, la France est en avance sur tous les autres pays quant aux décisions courageuses que nous venions de prendre en matière d'environnement", a déclaré M. Accoyer, invité des Questions d'Info LCP/France Info/AFP.
S'il est "d'accord pour que l'on réfléchisse pour la suite à aller encore plus loin", il est opposé à l'élaboration d'un texte "dans l'immédiat". "Un peu de calme sur les normes, un peu de calme sur une législation qui devient de plus en plus inflationniste. On se calme." "Réfléchissons à l'avenir mais là ça suffit, il faut se calmer. Laissons les décrets être publiés, laissons les Français s'approprier ces avancées considérables en terme de bonnes pratiques de développement durable", a insisté Bernard Accoyer.
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