Nouvelle élection "blanche" à l'Académie française

L'Académie française a dû reporter jeudi à une nouvelle séance l'élection du successeur de Jean Dutourd, faute de majorité après trois tours de scrutin pour départager neuf candidats, parmi lesquels l'écrivain Gonzague Saint Bris et le chercheur Dominique Wolton
L'Académie française a dû reporter jeudi à une nouvelle séance l'élection du successeur de Jean Dutourd, faute de majorité après trois tours de scrutin pour départager neuf candidats, parmi lesquels l'écrivain Gonzague Saint Bris et le chercheur Dominique Wolton

Temps de lecture : 2 min

L'Académie française a dû reporter jeudi à une nouvelle séance l'élection du successeur de Jean Dutourd, faute de majorité après trois tours de scrutin pour départager neuf candidats, parmi lesquels l'écrivain Gonzague Saint Bris et le chercheur Dominique Wolton.

La newsletter culture

Tous les mercredis à 16h

Recevez l’actualité culturelle de la semaine à ne pas manquer ainsi que les Enquêtes, décryptages, portraits, tendances…

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

"Aucun candidat n'ayant obtenu la majorité (12 sur 23 votants), l'élection est blanche et reportée à une date ultérieure", indique le secrétariat de l'Académie dans un bref communiqué.

Il s'agit de la troisième "élection blanche" depuis décembre 2011.

Les prétendants au fauteuil de Jean Dutourd, disparu le 18 janvier 2011 à l'âge de 91 ans, ont soulevé bien peu d'enthousiasme.

Les mieux lotis ont été le chercheur en science de la communication Dominique Wolton qui n'a obtenu que 5 voix, et Gonzague Saint Bris, auteur d'une quarantaine d'ouvrages et déjà recalé deux fois par les immortels, qui en a recueilli quatre...

Plus significatif encore, 15 bulletins blancs marqués d'une croix, signifiant le refus de tous les candidats, ont sanctionné le scrutin.

Deux bulletins blancs ont aussi été délivrés au premier tour.

Le 26 avril, le fauteuil de Pierre-Jean Rémy, décédé en avril 2010, n'avait pas non plus trouvé preneur. L'ancien présentateur vedette du journal de 20H00 de TF1 Patrick Poivre d'Arvor figurait parmi les candidats.

Un premier scrutin avait eu lieu le 8 décembre 2011 pour élire le successeur de Pierre-Jean Rémy, mais personne n'avait non plus été élu, faute de majorité.

Les élections blanches ne sont pas rares à l'Académie française, fondée en 1635 par Richelieu et chargée de veiller au respect de la langue française.

A l'inverse, d'autres élections se font à une très large majorité, dès le premier tour.

Prochain rendez-vous des "habits verts": le 14 juin. Ce sera la réception en grande pompe sous la Coupole de l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf, élu le 23 juin 2011 à l'Académie au fauteuil de l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, disparu le 30 octobre 2009 à 101 ans.

La mission première de l'Académie est de composer le dictionnaire. La commission du dictionnaire, qui se réunit chaque jeudi, achève la lette "R". La 9e édition de ce monument devrait être achevée en 2015 ou 2016.

Au total, quatre fauteuils sont aujourd'hui vacants sur les 40 que compte l'illustre assemblée, brièvement au complet pendant trois semaines en 2011.