Fac de droit de Montpellier : mobilisation entre étudiants pro et anti-blocage

VIDÉOS. Un groupe d'hommes cagoulés s'est introduit dans l'établissement. À la suite des incidents, le doyen de la faculté a présenté sa démission.

Source AFP

Temps de lecture : 2 min

La situation reste tendue à Montpellier. Lundi 26 mars, dans la matinée, plusieurs centaines d'étudiants, pro et anti-blocage, étaient massés devant les grilles baissées de la faculté de droit de Montpellier. L'établissement était fermé par la direction après l'intrusion violente d'un groupe d'hommes cagoulés dans la nuit de jeudi à vendredi, a constaté une journaliste de l'AFP. « On veut étudier, on veut pas être bloqués », « Rendez-nous nos facs ! », criait un premier groupe d'étudiants, venus notamment soutenir le doyen de la faculté de droit Philippe Pétel, qui a démissionné dans la foulée des incidents. « Présomption d'innocence », « Non à la diffamation » pouvait-on lire sur les pancartes de ce groupe.

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Des étudiants et des syndicats ont mis en cause Philippe Pétel après l'expulsion brutale par des hommes cagoulés et armés de bâtons d'étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils ont assuré que des professeurs – dont les noms et les photos circulent sur les réseaux sociaux – auraient participé à l'expédition punitive. De l'autre côté, un « comité de mobilisation de la faculté de droit et science politique » organisait un « rassemblement pour la reconnaissance publique des violences » en « soutien aux victimes ». Ces étudiants soulignent que Philippe Pétel « a publiquement affirmé que des étudiants et des professeurs faisaient partie des personnes cagoulées ayant commis l'agression » et que des étudiants « par plusieurs témoignages concordants, attestent avoir reconnu un membre du corps enseignant » parmi les assaillants.

Une enquête administrative

Une enquête administrative sur le coup de force doit débuter lundi, avec l'arrivée d'inspecteurs généraux, a par ailleurs confirmé le cabinet de la rectrice d'académie. La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a missionné l'Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche (IGAENR) qui doit recueillir les témoignages des personnels et des étudiants qui se trouvaient sur place.

La présidence de l'université et cinq étudiants ont par ailleurs porté plainte à la suite de ces violences et le parquet de Montpellier a ouvert une enquête pour des faits de « violences en réunion et avec arme ». La faculté de droit et de science politique de Montpellier restera fermée lundi « afin d'éviter tout risque d'altercations », avait annoncé dimanche la présidence de l'université. Des étudiants dénonçant la sélection sociale qu'introduit, selon eux, la nouvelle loi Vidal sur l'accès à l'université bloquent l'université montpelliéraine de lettres Paul-Valéry depuis mi-février. Ce blocus et son extension à la faculté de droit divisent étudiants et enseignants.

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Commentaires (14)

  • grd2

    S'il n'y a pas de sélection par le travail et les compétences, c'est la sélection par les relations (ex dockers, cheminots... , de père en fils), par l'argent (corruption ou échange de"services"), par la violence (je casse tout)
    Etudiants travailleurs ne vous laissez pas dominer par les médiocres !

  • autre citoyen lambda

    Qu'attend le gouvernement pour faire appliquer à Toulouse et à Montpellier le droit et permettre justement le droit d'apprendre, lui qui n'arrête pas de nous abreuver avec l'état de droit ? Les paroles c'est bien, les actes c'est mieux !

  • chauformas

    Si la loi avait été appliquée, c'est à dire ordre donné par le préfet d'évacuer la fac (mais à quoi servent nos préfets ?) les gens ne seraient pas obligés de faire le boulot eux mêmes. Néanmoins je condamne les violences d'où qu'elles viennent c'est pourquoi c'est l'état qui est responsable quand il ne fait pas respecter la loi. Nos députés passent des heures à pondre des lois qui ne sont jamais appliquées.
    Droit de grève oui mais on n'a pas le droit d'interdire à ceux qui veulent apprendre de suivre les cours. Certains doivent travailler pour payer leurs études et ils n'ont pas de temps à perdre par la faute des autres.
    Si tous les clients (ceux qui payent leur billet !) de la SNCF se donnaient le mot pour
    ne plus prendre leur billet de train pendant 3 mois on verrait les réactions de nos dirigeants. Marre de tous ces fouteurs de m...