Les recherches se sont poursuivies toute la nuit de lundi à mardi pour tenter de localiser l'Airbus d'Air France qui s'est mystérieusement abîmé en plein milieu de l'Atlantique, entre Rio de Janeiro et Paris, avec 228 personnes à bord. Deux appareils de l'armée de l'air brésilienne dotés d'équipements électroniques, de radars et d'infrarouges ont tenté dans la nuit de trouver une trace de l'Airbus A330, disparu à 1 100 km de la ville de Natal, sur la côte nord-est du Brésil, et à 100 km de l'espace aérien du Sénégal, selon les autorités brésiliennes.
Les Etats-Unis vont participer aux recherches pour déterminer ce qui est arrivé à l'appareil, a déclaré le président américain Barack Obama sur la chaîne française i-Télévision, mardi. "Les Etats-Unis accorderont toute l'assistance nécessaire pour trouver ce qui s'est passé", indique le président américain dans un entretien exclusif à la chaîne de télévision française, qui a assuré la traduction de ses propos. "Nous avons le cœur brisé de cette nouvelle, même si nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé, poursuit le président américain, toutes mes pensées vont vers les familles qui attendent." "A chaque fois qu'il y a une catastrophe aérienne, nous sommes tous très concernés", ajoute le chef de l'Etat américain, avant de conclure : "Tant que nous ne savons pas ce qui s'est passé, je ne peux pas faire plus de commentaire."
Des débris ont été repérés en surface de l'océan Atlantique, dans la zone où pourrait avoir disparu l'appareil d'Air France pour des raisons encore indéterminées, a annoncé lundi soir l'armée de l'air brésilienne, qui vérifie l'information. Des avions de recherche brésiliens et français ont poursuivi à l'aube leur survol de la zone où le vol AF447 a disparu lundi, entre le Brésil et l'Afrique de l'Ouest. Les traces signalées ont été observées par l'équipage d'un avion de ligne de la compagnie brésilienne TAM alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien du Sénégal. La compagnie aérienne a précisé que son équipage avait vu des "points lumineux" à la surface de l'océan à 800 milles (1 300 km) de l'archipel Fernando de Noronha. Le vol AF447 venait de dépasser ces îles situées à 350 km de la côte brésilienne au moment du dernier contact.
Le vol AF447 avait quitté Rio dimanche soir et devait se poser lundi matin à Paris. L'avion a disparu, avec à son bord 216 passagers et 12 membres d'équipage, à peu près à mi-chemin entre le Brésil et l'Afrique. Quelque vingt-quatre heures après la disparition de l'Airbus, il n'y avait pratiquement aucun espoir de retrouver des rescapés. Le président français Nicolas Sarkozy a reconnu que les chances de récupérer des survivants du vol AF447 "sont infimes".
Si cela se confirmait, il s'agirait de la plus grave catastrophe de l'histoire d'Air France, qui n'a déploré aucun mort depuis le crash du Concorde en juillet 2000 (113 morts). Les personnes à bord appartenaient à 32 nationalités, dont 73 Français (61 passagers et les 12 membres d'équipage), 58 Brésiliens et 26 Allemands, selon le ministère des transports français.
Les recherches aériennes se concentraient sur une zone située à plus de 1 100 km des côtes brésiliennes, au nord et nord-est de la ville brésilienne de Natal, a déclaré à l'AFP un porte-parole des forces aériennes brésiliennes. "Nous travaillons avec le dernier contact que nous avons eu avec l'appareil", a-t-il expliqué. Plusieurs pays étaient engagés dans les opérations de recherche.
La France a dépêché deux avions de reconnaissance partis de Dakar. Ceux-ci devaient reprendre dès l'aube leurs opérations interrompues pendant la nuit. De son côté, le Brésil a mobilisé six avions, deux hélicoptères ainsi que trois navires qui faisaient route vers la zone où l'avion a disparu.
Les Etats-Unis ont envoyé un avion militaire d'observation et une équipe de sauvetage qui devait se joindre, mardi, aux recherches après que Paris a fait appel aux moyens du Pentagone pour aider à localiser l'appareil. La zone de recherches se trouve à 820 km de l'archipel touristique brésilien de Fernando de Noronha, à la limite des espaces aériens du Brésil et du Sénégal, et coïncide avec la dernière communication radio automatique émise par l'avion.
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