Il est en effet devenu impossible d'accrocher le matériel sans risque qu'il ne tombe sur le public. La grande salle, dont l'acoustique est l'une des meilleures au monde, est en fait à mille lieues des exigences du 21ème siècle.
Quant au reste du conservatoire, il est dans un état de délabrement indescriptible. Un tiers du bâtiment a d'ailleurs été fermé sur ordre des pompiers. Aujourd'hui, c'est ni plus ni moins la réputation internationale du conservatoire qui est menacée. Un enjeu majeur pourtant, car parmi les 1100 étudiants, 60% sont des étrangers venus de plus de 40 pays.
"Il y a beaucoup de belles salles dans ce bâtiment mais quand vous y regardez de plus près, vous voyez que beaucoup de choses sont cassées. Des éléments tombent également des murs. C’est difficile de se sentir en sécurité", déclare une de ces étudiantes.
"Je viens de Varsovie en Pologne. Je suis arrivée ici il y a un an. Le mauvais état du bâtiment ne m’a pas étonné. J’ai étudié dans des bâtiments semblables en Pologne et en Espagne aussi" ajoute une autre.
''J’ai étudié au conservatoire de Budapest. Souvent, on se dit que les pays de l’Est sont plus pauvres mais en fait, ce conservatoire-là est en bien meilleur état que celui-ci.’’
"On sait en dehors de la Belgique que le Conservatoire Royal n’est pas en très bon état. Il a donc une double réputation à l’étranger, à la fois positive et négative mais ça ne change rien à la qualité de l’enseignement.’’
Le Conservatoire, un joyau en danger, ce sera l'objet d'un reportage ce samedi midi dans Transversales, le magazine de reportage de La Première.
Jérôme Durant
