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Le premier anneau formant la coque épaisse du troisième sous-marin nucléaire d’attaque du type Barracuda, le Tourville, est sorti des ateliers du centre DCNS de Cherbourg avec près d’un mois d’avance sur le planning. Cette opération a eu lieu moins de deux ans après la réalisation du premier tronçon du deuxième SNA de la série, le Duguay-Trouin, dont la partie coque sera achevée en 2013.

« Le programme Barracuda répond à une logique de production en série avec des objectifs de coûts, de délais et de performances. Actuellement, trois sous-marins sont en cours de réalisation. Cette série permet d’optimiser la réalisation industrielle et le séquencement des opérations industrielles », souligne DCNS, qui doit livrer six SNA à la Marine nationale entre 2017 et 2027.

En tout, 21 anneaux constituent la coque épaisse de chaque sous-marin. Le premier du Duguay-Trouin, le tronçon 7,  présente un diamètre d’environ 9 mètres pour une longueur de plus de 3 mètres, il sera situé dans le tiers arrière du bâtiment et accueillera notamment son usine électrique.

 

Vue d'un futur SNA du type Barracuda (© DCNS)

 

La Direction générale de l'armement (DGA) a notifié en décembre 2006 le marché global de réalisation du programme Barracuda à DCNS, maître d’œuvre d’ensemble du navire, et à AREVA TA, maître d’œuvre de la chaufferie nucléaire embarquée. La tranche ferme du marché porte sur le développement et la réalisation de la tête de série, le Suffren, actuellement en achèvement à Cherbourg et dont la première sortie en mer est prévue en 2016. Le contrat comprend également le maintien en condition opérationnelle des sous-marins dans leurs premières années de service. Les deux tranches conditionnelles affermies par la DGA en 2009 et 2011 portent sur la réalisation des deuxième et troisième SNA, le Duguay-Trouin et le Tourville.

 

Vue d'un futur SNA du type Barracuda (© DCNS)

 

Destinés à succéder aux six SNA du type Rubis, mis en service entre 1983 et 1993, les Barracuda seront plus grands, plus discrets et présenteront des capacités supérieures à celles de leurs aînés. Longs de 99.5 mètres pour un déplacement d’environ 5300 tonnes en plongée, ces bâtiments, armés par 60 marins seulement grâce à une forte automatisation, pourront lancer 20 armes (torpilles lourdes F21, missiles de croisière Scalp Naval/MdCN, missiles antinavire Exocet SM39) au moyen de quatre tubes de 533 mm. Ils sont également conçus pour la mise en œuvre de forces spéciales, avec des logements dédiés aux commandos et des espaces de stockage de matériels, notamment dans un caisson amovible pouvant être fixé derrière le massif. Les Barracuda pourront remplir différentes missions, comme la protection des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE),  du groupe aéronaval et des approches maritimes, la lutte antinavire et anti-sous-marine contre des unités navales adverses, des frappes en profondeurs contre des objectifs terrestres, du recueil de renseignements ou encore le déploiement de commandos.

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