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Hadopi : l’industrie musicale française veut la conserver mais est prête à des assouplissements

Depuis la fermeture de Megaupload, la fréquentation des sites illégaux de musiques a chuté de 1,5 millions de visiteurs, selon le Syndicat national de l'édition phonographique.

Par Alain Beuve-Méry (avec AFP)

Publié le 23 mai 2012 à 17h36, modifié le 24 mai 2012 à 09h05

Temps de Lecture 2 min.

Un internaute consulte le site de la Hadopi.

Toujours plus de numérique, toujours moins de physique : le marché de la musique continue sa mutation à marche forcée. Sur le premier trimestre 2012, selon les chiffres communiqués par le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) qui représente 80 % du secteur, le marché a dégagé un chiffre d'affaire de 115,7 millions d'euros, en recul de 5 % par rapport à la même période en 2011.

Mais cette décroissance du marché masque "une réalité contrastée", note David El Sayegh, directeur général du SNEP, car d'un côté la vente de CD et d'albums enregistre une baisse de 13 %, rapportant 83 millions d'euros, tandis que sur les trois premiers mois de l'année, les ventes numériques, sous forme de téléchargement légal ou d'abonnements, ont progressé de 24 %, avec 32,6 millions d'euros de revenus.

Dans ces conditions, pour le syndicat des patrons de l'industrie musical, "le maintien de la Hadopi [Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet] ou de moyens de lutter contre le téléchargement illégal reste toujours d'actualité", estime M. El Sayegh.

PROGRESSION DES SITES LÉGAUX

Chiffres à l'appui, le SNEP démontre que depuis la fermeture du site Megaupload en janvier par les autorités américaines, la fréquentation des sites illégaux de musiques a diminué de 1,5 millions de visiteurs. Dans le même temps, la progression des sites légaux est de 17 %, et atteint même + 25 % pour iTunes et + 28 % pour YouTube, selon Nielsen.

Alors que de nouvelles équipes gouvernementales se mettent en place, avec les nominations d'Aurelie Filippetti comme ministre de la culture et de la communication et de Fleur Pellerin comme ministre délégué à l'économie numérique, la filière musicale, qui se trouve confrontée en première ligne face au piratage, entend rappeler ses priorités. Parmi celles-ci, figurent la création du Centre national de la musique et le maintien d'un dispositif pour assurer la protection des droits de propriété intellectuelle sur Internet.

Sur Hadopi, "le volet pédagogique est en soi très dissuasif", a noté le directeur général David El Sayegh. A titre personnel, Denis Ladegaillerie, patron du label digital Believe n'est pas contre la suppression de la suspension à l'accès à Internet pour les internautes qui ne respectent pas la loi, à condition toutefois que cette sanction soit remplacée, par exemple, par une amende.

Autant de sujets qui pourront être discutés dans le cadre de la mission de concertation sur l'Hadopi, confiée à Pierre Lescure. Le choix de l'ex-patron de Canal + a été qualifié de "positif" par le SNEP qui estime que M. Lescure est "une personnalité compétente et indépendante".

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