Les réseaux sociaux se verticalisent
Facebook, MySpace, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin... Les grands réseaux ont ouvert la voie, permettant aux internautes de développer leur fibre communautaire et d'acquérir des réflexes numériques. Tissant des liens à vaste échelle, les Français ont pris goût au web 2.0, élargissant ainsi leurs cercles d'amis dans le monde entier, partageant avec eux des tranches de vie en temps réel ou exposant leur profil pour découvrir d'autres sphères professionnelles. Sur les 35 millions d'internautes que compte la France, près de 80% sont inscrits sur un réseau social, selon l'Ifop. 17 millions sont présents sur au moins deux réseaux sociaux.
De futile, l'échange devient utile
Toutefois, les communautés commencent à sesegmenter et on assiste à une atomisation des groupes. Sur Facebook, lespagesconsacrées à l'immobilier ou au voyage ne cessent d'augmenter et unréseausocial 100% féminin vient d'être créé via cette plateforme communautaire: Femibook. Sur Viadeo, les communautés se démultiplient pourformerdes groupes où l'échange de savoir-faire et l'entraide prennent le passur lesecteur d'activité lui-même. Les hubs sur les « best practices » créésautour dunouveau statut d'auto-entrepreneur en est un véritable exemple.Grisés au départ par ces univers sans frontière qu'étaient les grandes plateformes communautaires où le sport favori consistait à avoir plus d'amis que ses amis, les internautes modifient progressivement leur rapport et passent de l'échange futile à utile. Conscientes de ces nouvelles attentes, des plateformes communautaires verticales se créent chaque jour, visant à fédérer les internautes autour d'intérêts bien précis et en leur apportant informations, messageries instantanées et services de proximité. Après Psst.pro pour les professionnels du marketing et de la communication d'autres prennent de l'ampleur commemyrecyclestuff et Huzz.com.Des sites communautaires ultra ciblés qui investissent tous les secteurs d'activités tels Ebuga pour l'automobile, Coocoonhome dans l'immobilier...
Troquer, pour donner un nouveau cycle de vie à un produit
Depuis quelques temps, dégoter de bonnes affaires est devenu un sport national. Ventes privées et sites d'occasion ont pris de l'ampleur sur le Net. Partis du constat que les modes de consommation ont changé avec la crise et que les Français sont de plus en plus sensibles à l'environnement, Vincent de Montalivet et Martin Rückert ont eut l'idée de créer un réseau social où le troc serait remis au goût du jour.Le principe de Myrecyclestuff.com repose sur l'échange entre les membres, baptisés des « recycleurs ». Comme sur les autres plateformes communautaires, chaque membre renseigne son profil, rejoint une communauté, puis il accède alors à une vitrine de produits et discute en temps réel avec les autres « recycleurs ».En fonction de ses besoins, il propose un bien contre un autre, de façon équitable. Après discussions et enchères, un accord est trouvé, donnant ainsi un nouveau cycle de vie aux objets, sans moyenner finance. Lancée fin septembre 2009, ce site accueille actuellement, selon ses créateurs, près de 10 000 visiteurs uniques et dispose déjà d'une communautés de 600 membres actifs.
Dialoguer librement avec les recruteurs
Créé fin 2009, le site Huzz.com, revendique une approche différente du recrutement sur Internet. Destiné aux professionnels, ce réseaux d'annonces d'emplois entend faciliter les échanges entre recruteurs et candidats en leur permettant d'entrer en contact librement et instantanément. Partis du constat que les sites communautaires traditionnels ne vont pas assez loin dans la qualité du dialogue, les fondateurs de ce réseau, Jérôme Perret et Benjamin Bühler, ont pour ambition d'apporter plus d'humanité en mettant un nom et un visage sur le recruteur et non une adresse générique derrière lequel se cache, dans la plupart des cas, un service de ressources humaines sans interaction possible. Tous les professionnels sont mis sur un pied d'égalité et disposent des mêmes outils avec des services personnalisés.
La proximité, un enjeu pour les PME
Plus ciblés, plus accessibles, plus présents localement, les réseaux sociaux verticaux pourraient bien devenir les meilleurs alliés des PME pour développer leurs activités, nouer de nouvelles opportunités d'affaires avec des partenaires locaux. La proximité redevient un enjeu. Interrogé sur le sujet par L'atelier, Nicolas Bermond, directeur de PME Multimédia, le confirme : « les PME vont préférer se tourner vers ce type de recherche locale plutôt que vers les autoroutes de l’information. Les PME américaines sont plus en avance que celles en France mais elle sont convaincues qu’il y a des opportunités. Par ailleurs le coût d’entrée est moins important que pour les médias traditionnels ».
Sibylle Lhopiteau
Les réseaux sociaux se verticalisent
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir