Italie : concert à Rome et manifestations pour demander d'"aider les jeunes" face à la crise

Plus de 300 000 jeunes étaient rassemblés pour ce spectacle.

Source AFP

Temps de lecture : 2 min

Pour la 21e année consécutive, les trois grands syndicats italiens ont organisé mardi à Rome un grand concert après avoir participé à des manifestations, notamment à Rieti, près de la capitale, pour demander au gouvernement d'aider davantage les jeunes face à la crise actuelle. Plus de 300 000 jeunes étaient rassemblés pour ce spectacle qui a commencé vers 13 heures sous une pluie battante et devait durer 8 heures avec une succession d'artistes italiens et de quelques groupes étrangers, comme les percussionnistes britanniques Stomp et les Californiens Young The Giant.

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Auparavant, les principaux leaders syndicaux avaient manifesté à Rieti, ville située à l'est de Rome victime d'une vague de délocalisations après avoir été au coeur d'un boom de l'électronique dans les années 70-80 quand des géants comme Alcatel ou Texas Instruments s'y étaient installés. "Il faut changer la politique actuelle de rigueur et de récession pour faire une politique de croissance", a lancé Susanna Camusso, chef de la Cgil (gauche), le premier syndicat italien avec 5 millions d'adhérents. Elle a demandé au gouvernement de créer des emplois pour les jeunes et d'investir dans les infrastructures, en réduisant aussi les charges pour le travail salarié.

Abaisser la fiscalité sur le travail

La ministre du Travail, Elsa Fornero, a admis que pour l'Italie "ce n'est pas un beau premier mai, à cause du manque de travail qui est un énorme problème et des accidents du travail". Elle a toutefois défendu sa réforme du marché du travail qui assouplit notamment les procédures de licenciement économique, en souhaitant que le Parlement l'adopte rapidement, car elle sera "un facteur décisif pour la croissance".

Le syndicat Cisl a appelé le gouvernement à abaisser la fiscalité sur le travail salarié et les retraites, à arrêter la hausse de l'essence et a demandé à l'État de vendre son patrimoine immobilier sous-utilisé, ce qui permettrait de récupérer 500 milliards d'euros, selon la Cisl.

Pour sa part, le leader du Parti démocrate, principal parti de gauche, Pierluigi Bersani qui participait à un meeting près de Palerme a souhaité "plus d'attention pour les PME", en notant qu'elles ont du mal à obtenir des crédits bancaires.

Deux organisations d'entrepreneurs, la Confindustria des Marches (centre-est) et l'Unindustria de Pordenone (nord-est), ont fait diffuser des encarts dans leurs journaux locaux pour réclamer de "vraies réformes" favorisant l'industrie ou pour dire "Basta" par exemple aux administrations publiques qui ne payent pas leurs créances aux entreprises.