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Un siècle au Théâtre des Champs-Élysées

Une nouvelle saison pour une salle rénovée. Sébastien SORIANO/Le Figaro

L'institution fêtera ses 100 ans en 2013 avec une programmation prestigieuse.

La saison 2012-2013 du Théâtre des Champs-Élysées sera dense et prestigieuse. Et pour cause: c'est celle du centenaire de cette salle pluridisciplinaire inaugurée le 30 mars 1913 par l'impresario Gabriel Astruc, qui la voua à l'opéra, au concert et au ballet au plus haut niveau. Si elle fit faillite plusieurs fois dans ses premières années, elle est désormais stabilisée grâce à la Caisse des dépôts et consignations qui en est propriétaire.

Michel Franck a conçu une saison placée sous le triple signe de la continuité, de la diversité et de la modernité. Plusieurs manifestations auront le «label centenaire»: on pourra ainsi réentendre les œuvres qui ont fait la gloire du TCE dès l'ouverture, du Benvenuto Cellini de Berlioz (par Valery Gergiev) à la Pénélope de Fauré avec Roberto Alagna. Évidemment, le fil rouge sera le Sacre du printemps, dont la création à scandale en 1913, reste une des dates clés de toute l'histoire de la musique: on l'entendra dans plusieurs versions symphoniques (Salonen, Gatti, Nézet-Séguin), mais aussi dansées (Pina Bausch, ainsi qu'une soirée du Mariinsky mettant en perspective une reconstitution de la chorégraphie originale de Nijinski et une commande à Sasha Waltz).

Après une saison réduite à cause des travaux de réfection, la prochaine sera particulièrement riche en matière d'opéra: pas moins de cinq nouvelles productions. On suivra tout, notamment l'idée originale d'une trilogie autour du thème de Médée: traitement baroque avec Marc-Antoine Charpentier, romantique avec Cherubini, contemporain avec Pascal Dusapin. La Médée de Cherubini sera mise en scène par le fascinant Krzysztof Warlikowski, que l'on ne voit plus à l'Opéra de Paris: le TCE pourrait ainsi se positionner comme un pôle de modernité par rapport à la «Grande Boutique». La rare Favorite de Donizetti dans sa version française poursuite l'exploration du bel canto italien lancée par Michel Franck, tandis que le désormais traditionnel Festival Mozart, confié à l'exceptionnel Jérémie Rhorer, mettra cette fois Don Giovanni à l'affiche.

Opéras en version de concert (Fidelio avec Jonas Kaufmann et Waltraud Meier!), grands orchestres invités (trois fois le Philharmonique de Vienne!), récitals de grands chanteurs (Florez, Di Donato, Calleja…) et pianistes (Sokolov, Lugansky, Tharaud…) creuseront le sillon tracé par Dominique Meyer, directeur précédent, tandis que Michel Franck consolide les liens tissés avec de jeunes chefs d'avenir comme Andris Nelsons ou Yannick Nézet-Séguin. Une saison alléchante.

www.theatrechampselysees.fr

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