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Enquête pour « propagande terroriste » contre un groupe de presse en Turquie

A moins de deux mois des législatives anticipées, le président, Recep Tayyip Erdogan, multiplie les pressions sur les médias d’opposition.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 septembre 2015 à 14h57, modifié le 15 septembre 2015 à 13h03

Temps de Lecture 1 min.

La justice turque a ouvert une enquête pour « propagande terroriste » contre le puissant groupe de médias Dogan, propriétaire du quotidien Hürriyet et de la chaîne d’information CNN-Türk, a rapporté l’agence de presse progouvernementale Anatolie, mardi 15 septembre.

Le groupe est accusé d’avoir publié des images « non censurées » de soldats turcs tués lors de récents attentats commis par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et d’avoir au contraire flouté d’autres photos de combattants rebelles morts, a précisé Anatolie.

Parmi les autres chefs d’accusation visant Dogan, l’agence Anatolie cite également le récent entretien d’une jeune militante qui a rejoint les rangs du PKK, diffusé sur CNN-Türk. Le siège de Hürriyet à Istanbul a été attaqué à deux reprises ces derniers jours par des partisans du président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan. Les manifestants reprochaient au quotidien d’avoir déformé des propos du chef de l’Etat.

Les médias turcs régulièrement intimidés

Depuis son arrivée au pouvoir en 2003, M. Erdogan s’en est pris à plusieurs reprises au groupe de presse Dogan. A deux mois des élections législatives anticipées du 1er novembre, le chef de l’Etat est accusé par ses détracteurs de vouloir faire taire toute critique contre son régime. Il est également accusé d’exploiter les affrontements entre l’armée et le PKK pour remporter les élections législatives. M. Erdogan a vivement rejeté ces allégations.

Lundi, le directeur de la publication du magazine Nokta a été interpellé et le siège du journal perquisitionné après la publication en première page de son dernier numéro d’un photomontage présentant M. Erdogan prenant un « selfie » devant le cercueil d’un soldat.

La Turquie est régulièrement épinglée par les ONG de défense de la liberté de la presse, qui reprochent à son gouvernement ses pressions récurrentes sur les journalistes. Début septembre, une importante opération de police avait eu lieu à Ankara dans les locaux appartenant au groupe de médias Ipek, critique envers le régime islamo-conservateur et réputé proche de Fethullah Gülen, ennemi juré du président Erdogan.

Le Monde avec AFP

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